Au cœur du continent d'Allevard, alors que des corps sans vie éveillent l'inquiétude et que les ombres de l'horreur grandissent, la légende terrifiante du Siphonneur émerge. Hawke, éminent commandant de la République avancée de Storm, est chargé de...
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Storm, 17 : 45
Ezra Volkov contemplait le panorama qui s'offrait devant lui. L'hôtel privé dans lequel il se trouvait était idéalement situé sur un lieu reculé, perché sur une falaise surplombant les eaux scintillantes. L'océan Mynir s'étirait jusqu'à se déverser en contrebas du continent flottant, baigné par la lumière dorée du soleil couchant.
L'immeuble en lui-même était un joyau architectural. Sa structure élancée et moderne se fondait harmonieusement dans le paysage, créant un équilibre entre l'esthétisme audacieux et la discrétion recherchée par les cartels puissants qui s'y réunissaient.
Les somptueuses baies vitrées, tels des tableaux vivants, offraient au Stormite de trente-et-un ans un spectacle changeant et hypnotique. Le jeu de la lumière du crépuscule ajoutait une aura envoûtante au décor, tandis que le murmure des vagues constituait une musique apaisante pour son âme.
Dans cette ambiance privée et isolée, Ezra se tenait là, les mains enfoncées dans les poches de son pantalon sur mesure. Ses cheveux blonds reflétaient la lumière ambiante, tandis que ses yeux bleus perçants scrutaient l'horizon, comme s'il pouvait y discerner les contours de son propre avenir. Dans son costume noir, couleur emblématique de la Légion de l'Ombre, il incarnait la puissance et l'autorité.
Les portes en verre de la pièce coulissèrent soudain dans son dos, sans perturber sa contemplation de l'horizon, marquant l'arrivée de celui qu'il attendait. Un homme élégamment vêtu de blanc, accompagné de deux imposantes armoires à glace derrière lui ‒ ses gardes du corps, pénétrèrent la pièce.
― N'est-ce pas mon petit frère préféré ! clama la voix claire et graveleuse d'Edmund Volkov, levant les bras en direction d'Ezra.
Ezra ne daigna se retourner pour faire face à son grand-frère, gardant son expression impassible malgré l'éclat mystérieux qui brillait dans les yeux d'Edmund, telles des émeraudes étincelantes. Il émanait de l'aîné des Volkov un charisme incontestable.
― Laissez-nous ! intima Edmund à ses gardes, d'un geste évasif de la main par-dessus son épaule.
Les gardes du corps se retirèrent silencieusement, obéissants à leur patron qui préférait régler les affaires familiales en privé.
Une hôtesse fit son entrée dans la pièce, parfaitement soignée dans son ensemble tailleur immaculé.
― Que désirez-vous boire, Monsieur ? lui demanda-t-elle poliment.
Prenant place dans un fauteuil blanc, une jambe posée sur l'autre avec une élégance naturelle, Edmund lui offrit son plus beau sourire.
― Un bon whisky serait parfait. Oh, et apportez-le-moi dans vingt minutes, pas avant.
― Bien, Mr. Volkov !
La jeune femme acquiesça sans surprise à cette demande inhabituelle et quitta la pièce, les laissant seuls. Ezra pouvait sentir le regard insistant du plus âgé posé sur lui.
