Dans ce chapitre, il y a principalement des pensées mais je pense que c'est important de dire ce que le personnage ressent.
Bonne lecture !Je me reveillai dans une chambre d'hôpital, des tuyaux partout sur moi. Je laissai échapper un petit rire, qui aurait sans doute étonnée quiconque étant dans cette pièce à ce moment, mais grâce à mon optimisme constant, je me surpris à constater l'humour de cette situation. Je me serai cru dans un épisode d'une de ces séries policieres, avec tous ces crimes, tous ces problèmes, tous ces délits dans une seul ville, habituellement tranquille. Quand j'étais petite, je les regardai avec ma mère, me moquant des acteurs jouant tellement mal qu'on avait du mal à y croire, des dialogues sonnant faux, ou encore des crimes tellement prévisibles.
Je souris à ce souvenir. Cela eu le don de me faire mal et s'ensuivit donc une grimace. Quelqu'un rit à côté de moi, ce qui me fit sursauter. J'avais l'impression d'être seule, je n'avais même pas senti une personne à moins de 10 mètres de moi. J'avais perdu tous mes sens ou quoi ? Je tournai la tête vers la silhouette à côté de moi. J'ecarquillai les yeux, et ouvris la bouche, tel un poisson.
-Tu souris trop de toute façon, se moqua Mael
-Et toi pas assez, rétorquai je
Il redevint sérieux, comme si il venait de se rappeler où il était et ce que j'y faisais
-Ça va mieux ? Me demanda t il
-Je rêve ou j'ai bien entendu ? Est ce que le grand Mael vient de me demander si ça allait ?
-Ça va ça va, je suis pas non plus si horrible que ça !
-Mmm disons que d'habitude il faut prendre rendez vous avec toi pour te parler
Il me tapa doucement l'épaule face à cette remarque et souris. Un sourire sincère, un vrai, et en plus, il me l'adressait à moi ! Me racontera tu, un jour, ce qui te tracasse ? Me permettrais tu seulement de te le demander ? Son secret, j'en savais une partie, qu'il n'avait pas approfondi. Je le comprenais mais mon cœur se serrait à chaque fois que son visage se tordait d'une tristesse mystérieuse, chaque fois que ces yeux se voilaient d'un chagrin trop voluptueux.
Face à mon soudain silence, il détourna la tête, gêné
-Pourquoi tu me fixes comme ça ?
-Ho heu je...bafouillai je, je réfléchissais, c'est tout
-Ava...soupira t il, j'ai eu peur...
Alors là c'était le pompon ! Peur, lui ? Et en plus, de me voir mourir ? Il était malade ou quoi ? À ce stade là, il allait bientôt me dire qu'il me voulait comme amie.
-Pourquoi ? Murmurai je, plus pour moi, que pour lui
Je ne savais même pas s'il l'avait entendu mais je n'espérais pas...
-Parce que... commença t il
Mince
-Parce que je ne veut pas revivre ça, lança t il d'une traite, en se passant la main sur le visage, je ne veux plus pleurer des heures, imaginant chaque tristesse et chaque douleur ressenti, je ne veux plus m'affamer, rester clôturé dans ma chambre, n'arrivant même plus à dormir. Je ne veux plus refaire ces cauchemars, tous ces cauchemars atroces. Je ne veux plus avoir envie de sauter de ma fenêtre à chaque larme écoulé et me forcer à ne plus parler à personne pour ne pas les inquiéter.
L'envie subite de pleurer pour lui me pris au tripe, m'enserrai le cœur, m'étouffai. Le nœud dans ma gorge me grattait, poussant la tristesse à sortir. Ne pleure pas, pas devant lui.
-Mael...murmurai je d'une voix chevrotante, au bord de l'explosion
Je fermai les yeux, cherchant mes mots, essayant de mêler mes sentiments à ceux de Mael pour le comprendre.
-Mael, repris je, je ne comprend pas, je n'y arrive pas...tu change trop vite, trop brusquement. Je sais que tu ne veux pas m'en dire plus mais je ne sais pas quoi faire. Je ne comprend pas pourquoi tu es resté. Hier encore, tu me détestait. Est ce que...tu peux me dire ce que tu penses réellement de moi ?
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Colocation écourtée
RomanceÀ la rentrée, Ava entre à la fac de médecine, mais malheureusement, elle est trop loin de chez elle. Elle est donc obligé d'avoir recours à une colocation quelque peu turbulente. Elle va devoir affronter l'annonce des médecins qui complique tout. To...