Chapitre 23

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J'étais sorti de ma chambre après avoir entendu la musique de Twilight, un de mes films préférés. Mael n'était pas devant la télé. Je m'assis sur le canapé mais quelques minutes plus tard, une main me tapa le haut du crâne.

-Aaah je le savais ! T'es tombé dans mon piège idiote !

Je levai les yeux vers lui, moitié excédé, moitié amusé et lui souris.

-Bon, tu m'aides à préparer le gâteau d'anniv de Julien ?

-Ho...pfff...

-On sent tout de suite la joie de vivre dans tes paroles, rigola t il

-T'as besoin de moi sérieux ?

-Ouais, je lis en toi l'instinct cuisinier

Je rigolai, décidément il se trompais sur toute la ligne.

-Mmm on va dire ça. Je t'aiderai à repeindre ta cuisine après.

-Marché conclu ! Dit il, guilleret

Je me levai et m'avancai jusqu'au plan de travail.

-Bon on va procéder avec logique et organisation

-Hum...OK..., dit il, pas très convaincu

-T'as tout acheté déjà ?

Ça ne m'aurait pas étonné qu'il ai oublié les ingrédients.

-Heu ouais je crois regarde dans les placards.

-Tu veux faire quoi comme gâteau ? Demandai je en fouillant partout

-Un genre de truc au chocolat tu sais, je crois qu'il aime bien

-Ça, ça va être compliqué, soupirai je

-Ah bon ?

Je me retournai face à lui

-Mael, y a pas de chocolat...

Il rigola

-Ah, tant pis, on va faire des crêpes

-D'acc, bon cherche la recette

Il sortit son téléphone et trouva en une seconde. Je commençai à sortir les récipients ainsi que les ingrédients. Soudain, je sentis quelque chose m'entourer le cou. Mael m'avait mis un tablier. Je souris

-T'en a un deuxième ?

-Oui je pense, répondit il pendant qu'il nouait les deux ficelles derrière mon dos.

Une fois bien paré pour la cuisine nous nous occupions de verser la farine dans un grand saladier. Quand je tournai la tête, je voyais Mael me regarder, un sourire sur les lèvres. Je devais bien avouer qu'il était magnifique. Et le tablier lui allait vraiment bien. Je me sentai à l'aise, vraiment apaisée, de faire cette activité avec lui. Je n'aimais pas cuisiner mais avec Mael, c'était différent.

-Ava, regarde moi, dit celui ci doucement

Je detournai le regard de mes mains mais, quand je posai mon regard sur lui, un sourire fier se dessina sur ses lèvres avant qu'il mette sa main dans la farine, en prenne une poignée et me la jette dessus. Ah d'accord, il voulait jouer à ça. Je mis mes deux mains déjà sales de jaunes d'oeufs dans la farine, et glissai le tout sur les joues de Mael. Il rigola. Le bol fut vite vide et les murs bien remplis à cause de notre bataille. Mais il n'avait pas fini. Il empoigna un autre bol, celui du sucre et me le versa dessus tout entier.

-Haaaan mais toi ! Dis je, amusé

J'esquissai un sourire de défi et pris le pichet d'eau. Je restai  là, attendant de voir l'adrénaline monter sur le visage de Mael. Il haussa les sourcils et souris. Soudain il se sauva vers la droite.

-Tu vas voir ce que tu vas voir ! Dis je

-Non, arrête steuplait, rigola t il

-Et puis quoi encore !

Je le poursuivis, pichet en main. Très vite, je le rattrapai. Il s'arrêta soudainement et se retourna.

-Vas y, je pourrai pas y échapper de toute façon, annonça t il en levant les mains.

Je m'approchai, tout doucement, un sourire cruel fleurissant sur mon visage. Je balançait le pichet d'avant en arrière, faisant le décompte à voix haute et j'envoyais l'eau. Mael ferma les yeux et grimaça, souriant. Il était vraiment mignon, avec ses cheveux dégoulinant d'eau.

-Tu veux le reste ?

-Non, Non, Non !

J'approchai encore mais au moment où j'allai lâcher l'eau une deuxième fois, je trébuchai. J'essayai de me rattraper à Mael mais il fut déséquilibré et tomba en arrière, m'entrainant dans sa chute. Je me retrouvai allongé contre son torse, se soulevant au rythme de ses rires. Je grimacai

-Pardon, ça va ? Demandai je, terriblement gênée

-Moi oui, toi en revanche, tu viens d'avoir le premier signe du karma.

Mon cœur battait vite, trop vite pour que ce soit naturel. Et ce n'était pas de la peur, ce n'était pas de l'adrénaline. Non c'était autre chose. Mais je n'osais me l'avouer. Il avait fallu que ça tombe sur lui, bien évidement...je n'arrivais pas à penser, ou seulement à notre proximité. Il ne me parut que plus attirant. Je ne pouvais détacher mon regard du sien. Lui, en revanche, avait l'air imperméable à la situation. Alors tu ne ressens vraiment rien du tout, hein ? Ses lèvres, je pouvais...Non !

-Tu mattes, Ava ? Dit il en souriant

-Eh, mais pas du tout !

"Mensonge, mensonge" clignotai sur mon front

Voilà un autre petit rapprochement de nos deux colocataires.
Mael est-il vraiment imperméable à la situation ?

Colocation écourtéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant