Chapitre 16

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Une semaine passa depuis l'accident qui nous avait considérablement éloigné avec Mael. À côté dans certains cours, nous regardions fixement devant nous, n'osant bouger un doigt. Il ne m'embêtait même plus.

Arrivée en cours de math, je m'installai à ma place habituelle. Je voyais seulement les levres du profs bouger mais je n'entendais rien, trop préoccupé par Mael. J'aurai voulu que tout'redevienne comme avant, qu'il continue de m'énerver, il n'y avait aucun non dit, bien au contraire. J'aurai voulu qu'il continue de me laisser sur le bord de la route, qu'il ne m'aide jamais pour les courses, qu'il reffasse un de ces nombreux plats immangeable, pour finalement me proposer de commander quelque chose. J'aurai voulu qu'il me pique mes affaires, qu'il me chuchote des nombres au pif à l'oreille pour m'empêcher de compter correctement, qu'il me pousse de ma chaise et qu'il mette de la colle sur mes stylos, comme il faisait toujours. Mais il ne bougea pas, ne dit pas un mot. Au lieu de ça, il s'écartait de moi, faisant ses calculs de son côté, osant à peine respirer.

Soudain j'entendis des rires derrière moi, qui s'ensuivit par un bruit qui n'était pas bon signe. Je me retournai, voulant savoir si j'avais raison. Oui j'avais raison. Jessica et sa meilleure amie, sa suiveuse, son mouton, avaient un ciseaux dans la main et me regardait comme pris au piège, en rigolant. Je touchai mes cheveux, vérifiant qu'elles ne m'en avaient pas coupé un si gros bout.

Mael me regardait, intrigué et ses yeux finirent pas s'agrandirent. Il me ramena la meche à demi coupé sur mon épaule pour que je la vois. Décidément, ce n'était pas ma période de chance : elles avaient coupé presque toute la meche de mes cheveux, laissant un trou flagrant. Tout le monde rigolait, mais surtout les filles derrière moi.

Je me tournai vers Mael, voulant y trouver de l'aide. Sous une pulsion et une colère extrême, je saisis mon ciseaux et essayai de couper le jolie brushing de Jessica, à mon tour.

Mais le prof en décida autrement. Il m'ordonna d'arrêter et me dit que ce soir, j'allais rester pour arroser les jardins. Les jardins de la fac étaient d'une splendeur à couper le souffle mais pour retenir cette magie, il fallait l'arroser tous les jours, pour qu'il reste vert.

Mael intervint, voulant prendre ma défense, ce qui lui valut le même sort que pour moi. Je lui en était reconnaissante mais je m'en voulus de lui avoir infligé ça. Je ne comprenait pas pourquoi le prof s'egosillai à nous dire que Jessica était innocente.

Pour le restant de la journée, je me fis une couette, pour cacher le manque visible. Quand le dernier cours sonna, je me dirigeai donc vers les jardins. Mael ne tarda pas à me rejoindre, un air amusé sur le visage. Il me pris le tuyau d'arrosage des mains pour faire à son tour.

-Hé ! Mais il est à moi ! M'ecriai je

On aurait dit deux gamins qui se chamaillaient mais nous finirent par rigoler et on se rendis compte qu'il y avait deux tuyau d'arrosage à notre disposition. Nous nous contentames par la suite, d'arroser dans le silence, l'herbe et les haies. J'étais contente que notre gêné ce soit un peu dissipé. Je m'avancai un peu plus, trempant mes chaussures avec l'herbe que je venais de mouiller, pour tenter d'arroser l'autre partie du jardin.

Soudain, je sentis de l'eau glacé m'asperger et la pression se cogner dans mon dos. C'était désagréable, on aurait dit les "massages d'eau", à la piscine que je n'avais jamais aimé.

Je criai, laissant échapper des éclats de rire et me tordit dans tous les sens, croyant que Mael aurait pu avoir l'intention d'arrêter.

Il rigola aussi et je me retournai, pour lui faire de même. Je ne voyais rien, l'eau partant dans un sens que je ne voulait pas. Je recevai l'eau dans le visage, et j'essayai de me protéger du mieux que je pus avec mes bras.

Nous n'arrivions pas à nous arrêter de rigoler, et nous finimes tout trempés. C'était prévisible. Nous ne prenames pas la peine de finir notre petit jardinage et nous dirigeames vers l'infirmerie, espérant obtenir des serviettes.

Par chance, elle était ouverte et nous primes vite fait ce qu'il nous fallait pour nous réchauffer. Nous courames en rigolant vers la sortie du bâtiment, ayant peur de nous faire prendre. Mael paraissait avoir tout oublié et j'en était heureuse. C'était un moment magique qu'il fallait chérir, et en garder un souvenir.

Je profitai de cette soudaine complicité avec mon colocataire. Les serviette posées sur les épaules, nous poursuivame notre chemin jusqu'à notre appartement, avant de nous apercevoir, que non seulement nous n'avions pas fait notre punition et qu'en plus, nous avions volé. Mais cela ne nous empêcha pas de rigoler de toute notre âme, sans une once de culpabilité. Fatigués, nous ne tardames pas à aller nous coucher, sans manger, gouttant de partout.

Je ne pris même pas la peine de me changer, je m'endormis, mes paupières lourde me pesant. Ça allait sûrement sentir le moisi demain matin mais je ne m'en preocupai pas, je n'en avait pas la force. Je voulais à tout pris profiter de ce bien être, que j'espérais partagaer avec Mael.

Colocation écourtéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant