Chapitre 2

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Janvier 1534, Palais de Charles de Quint, Grenade, Espagne

Le jour est à peine levé, en ce matin d'hiver, tous les serviteurs se mettent au travail pour cette nouvelle journée qui commence tout juste.

Dans les cuisines ont peu entendre le bruit des buches de bois qu'on jettent dans les feux naissant pour se protéger du froid mais aussi le tintement des plats et des couverts qu'on sort de leur placard.

Tous les cuisiniers sont bien occupés par les préparatifs du bal. Les marchands viennent déposer leurs plus belles victuailles afin que les mets qui seront présentés soient les meilleurs du pays : gibiers, volailles, poissons, fruits, farine, blé, orge, vin ... tous les ingrédients et tous les gouts sont de mises.

Pour une si belle occasion, tout doit être parfais.

Il fait encore nuit pourtant les sous-sols du palais, eux sont bien illuminés. A la lueur des bougies et des chandeliers grouille une multitude de domestiques déjà bien éveillés contrairement aux grands de la cour et aux convives qui dorment à point fermés.

Les étages supérieurs sont plongés dans la peine ombre. Tous ? Non.

Dans la lueur d'une salle pour la moins importante, une silhouette se reflète sur la fenêtre.
C'est la silhouette d'un homme à l'imposante carrure.
Adossé au mur, regardant au dehors, il attend.
Soudain, il se retourne, signe que celui qui l'attendais est bien arrivé.

Et en effet, parmi les vas et viens des calèches des marchands entrant et sortant du palais, se distingue un cavalier. Vu sa course, il a l'air pressé.

C'est avec précipitation, qu'il descend de sa monture pour se diriger vers les escaliers menant au premier étage qu'il monte en moins de deux.
Arrivé devant la porte de la seule salle éclairée. Il frappe trois coups avec promptitude.

PDV Charles Quint :

_Entrez. Je clame.

De concert, l'homme dissimulé sous une imposante cape noire se présente à moi.

_Votre Majesté.

Et alors que la personne retire sa capuche dévoilant une chevelure rousse, je m'exclame :

_Hernando ! Vous êtes rentrez ! Où est le reste du convoi ?

Reprenant petit à petit son souffle et déposant son manteau de velours sur une chaise, il me dit :

_En route votre Majesté. Nous sommes arrivés avant-hier à Séville mais je suis permis de faire le voyage plus rapidement ... avec cette neige et ce froid ça n'a pas été facile ... le climat est moins favorable de ce côté de l'océan ...

Commençant à perde patiente, je lui requiers :
_Expliquez-vous que Diable !

Passant une main dans ses cheveux traduisant sa légère anxiété, Hernando lâche :

_Le trajet en calèche est long. Ils arriveront demain au plus tôt ... les roues s'enfoncent rapidement dans cette masse blanche ...

Et alors que je m'apprête à prendre la parole, Pizarro reprend sur un ton beaucoup plus sévère :

_Elle n'aurait pas tenue le coup Votre Altesse. Ça l'a affaiblie. Son corps à très mal réagit. Je ne sais pas pourquoi ... j'ai même dû demander au médecin d'arrêter une semaine avant notre arrivée tellement son état était critique ... il l'est toujours d'ailleurs bien qu'elle est repris un peu de force ... mais ce n'était pas suffisant ... c'est pourquoi je l'ai fais venir d'urgence jusqu'ici ...

Ces mots se percutent en moi comme si je m'étais pris un mur en pleine face. Jamais je n'aurais imaginé que ça lui ferait si mal. Je me sens tellement désolé mais cette option n'était malheureusement pas facultative ...
Mon Dieu ! Mais qu'est ce qui m'a pris ?

Fanfiction Les Mystérieuses cités d'or. Saison 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant