Chapitre 17

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Charles est adossé contre le lit. Il est torse nu mais porte toujours son pantalon. C'est les yeux brillants qu'il me détaille de la tête au pied son regard s'attardant exagérément sur mes seins et mon entre-cuisse.

C'est la tête haute et les poings serrés que je défis son regard. Mes joues deviennent très vite brulantes et je sens mes phalanges me démanger.

Sans quitter mes yeux des siens, Charles se lève. C'est d'une marche féline qui vient s'agenouiller devant moi.

Posant ses paumes tièdes sur mes cuisses et en me dévorant du regard, il cale sa bouche au niveau de mon nombril et commence à m'embrasser le ventre. Je dois me retenir de toutes mes forces pour ne pas me cambrer et plonger les mains dans sa chevelure.

Je refuse de me sentir faible face à lui. Je veux lui montrer que malgré ce que j'ai vécu, je suis forte.

La langue de Charles est maintenant contre ma peau, ses doigts caressant délicieusement le haut de mes cuisses à la limite de mon intimité. Je me sens défaillir. Mon cœur bat à tout rompre. Je crains que Charles l'entende ainsi que ma respiration qui se fait beaucoup plus courte.

Je me mords la lèvre pour réprimer des cris qui ne sont plus loin de sortir du plus profond de ma gorge.
S'il me veut, il n'a qu'à se donner du mal pour me conquérir.

Mes seins se font soudain plus durs et deviennent fortement douloureux. Il m'est de plus en plus difficile de paraître insensible au contact de sa bouche et de ses mains sur mon corps. Ça en devient presque insupportable.
Je ne suis pas sa putain me rassurais-je. Je suis ... 

Mes pensées voles en éclat quand le doigt de Charles forme des cercles de plus en plus resserrer entre mes jambes. En réponse, mon être s'humidifie fortement et je sens mon vagin se contracter.

Je me recule d'un grand coup sec comme si je venais de me brûler à son contact. Il ne dit rien et reste à genoux. Il lève la tête vers moi, un sourire en coin.
Me mordant la lèvre et en enfonçant mes ongles dans mes paumes, je soutiens son regard ardent.

_Pourquoi Stella était-elle désolée ? Demandais-je renfermée mais le souffle court, trop court qui trahit que trop bien mon trouble.

Le sourire de Charles disparait soudainement. Levant une main vers ma cuisse, il me fait savoir d'une voix suave de laquelle je le reconnais à peine :

_C'est ... c'est ... je ne sais pas si je dois te le dire ...

_Pourquoi ? Me rembrunis-je.

Si tu veux jouer avec moi, on va jouer.
Et je reculais d'un pas.
Si tu me veux, vient me chercher. 

Réalisant que je ne suis pas prête à abandonner si facilement, il souffle un bon coup avant de lancer un peu trop soudainement d'une voix presque inaudible.

_C'est ... c'est elle qui t'a empoisonnée ...

Je cille, une main plaquée contre ma poitrine. Charles repose ses mains à l'arrière de mes cuisses, sous mes fesses pour me maintenir.

_Elle te l'a avouée quand tu t'es retrouvé seul avec elle pendant le bal j'imagine ...

Le ton que j'avais employé était presque ironique mais cela ne fit pas rire Charles. Au contraire, il paraissait profondément gêné, attristé et désolé.

_Oui parvient-il à articuler.

Je continue d'une voix sarcastique.

_Non ? Tu aurais réussi à délier la langue de cette vipère ? Je lâche un rire faux. Je me demande comment tu t'y es pris ...

Fanfiction Les Mystérieuses cités d'or. Saison 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant