Fanfiction Les Mystérieuses cités d'or. Saison 2

Chapitre 22

Tandis que j'essaye de rejoindre Elena à la bibliothèque, je mets un pas devant l'autre avec toute la force que je trouve en moi, la douleur est insurmontable. Le sang avait tellement coulé que j'ai dû changer de robe...

Maintenant, je suis entrain de longer les couloirs interminables espérant arriver vivante au bout de mon calvaire, les escaliers interminables étant la partie la plus difficile que j'ai eu à affronter...

Alors que mes jambes me portent bientôt plus et que j'aperçois dans un tourment de taches blanches les imposantes portes de la bibliothèque, j'entends des bruits de lutte.

Apeurée, une désagréable sueur froide se glisse le long de mon échine. J'accélère le pas en faisant mon possible, la souffrance que me procure mon entre-jambe est trop grande.

Mais à peine ai-je franchit le seuil qu'une masse sombre se jette sur moi. J'ai à peine le temps de sentir le coup qu'on vient de me donner à la hanche droite que je m'effondre déjà sur le sol dans un fracas assourdissant.

C'est une voix déchirée et forte qui me fait reprendre mes esprits.

_Sale putain de moins que rien !

J'ouvre les yeux en grands dans un violent sursaut, Stella se tient devant moi, le visage ravagé par les larmes.

_Bordel Isa ! Bordel, bordel ! Tu l'as tué !

Il me faut moins d'une seconde pour comprendre qu'elle fait référence à Pizarro et que le puzzle se forme dans mon esprit.

_C'était toi ? formulai-je difficilement alors qu'elle m'agrippe fermement le cou en exerçant une pression sur mon larynx après s'être tiré les cheveux de rage et de fureur.

_ Tu croyais que j'allais te laisser tranquille après un tel crime ? Tu croyais que je n'allais pas me venger ? Elle lâche un rire rauque qui sonne faux en enfonçant ses paumes dans ma chair. Qu'est-ce que tu peux être naïve, petite garce !

Elle continue sur sa lancée sans me laisser le temps d'en placer une :
_Nom de Dieu Isa ! Tu l'as tué ! Tu as tué mon père ! Elle appuie davantage, je peux à peine respirer.

_Stella, je parviens péniblement à articuler.

Elle me donne une gifle. Je reste choquée quelques secondes, toujours allongée sur le sol, puis je me reprends. Sur un ton autoritaire et dépourvu de toutes émotions, j'arrive à lui dire :

_Écoute Stella ! Je suis désolée ... mais ...

Nouvelle gifle qui m'embrase la joue.

_Je n'ai pas besoin de tes consolations misérable putain de gamine.

Elle se remet à pleurer de plus belle, sa main gauche agrippant toujours ma nuque, j'essaye de garder mon calme alors qu'au même moment, elle sort une lame de sous sa robe.

_Tu as toujours été sa préférée, pourquoi ? Demande-t-elle les traits durcis par la jalousie que je le lis dans son regard.

Je reste abasourdie par ses propos. Je n'ai pas choisi le fait que Charles soit tombé amoureuse de moi et le fait que je dois en porter les conséquences...

A bout de souffle, les yeux convulsés par le manque d'oxygène, je souffle, les lèvres tremblantes :

_Je sais ce que tu as manigancé Stella... tu voulais que je sois déshonorée afin que ce soit toi qui l'épouse...

_Sale pute, lâche-t-elle la furie au cœur.

Je ferme les yeux et déglutit difficilement quand je sens la froideur de son arme passer sur toute la longueur de mon cou.