Chapitre 9

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Entrainant Isabella dans les couloirs de ce labyrinthe souterrain, nous nous tenons la main et c'est à moitié en courant que nous arrivons enfin à destination.
Alors que je tire vers moi une des torches du mur, la jolie brune laisse échapper un « wow » d'émerveillement.
_Qu'est-ce ? Demande-t-elle d'une voix profonde quand elle se fraie un passage dans l'embrasure.
_Une ancienne salle d'entrainement.
Se tournant vers moi, elle lâche :
_Vous voulez dire que ... ?
_Oui.
Un léger sourire apparaît sur mes lèvres.
Après avoir scruter les lieux du regard, la jeune femme continue :
_Dans ce cas vous avez mis toutes vos chances de votre côté car je suis en robe ...
A ces mots j'éclate de rire, ce sont les larmes aux yeux que je lui fais savoir :
_Une tenue de rechange t'attend dans la salle adjacente. Soit sans craintes ... j'ai demandé qu'elle soit chauffée.
La bretteuse se met légèrement à rougir, puis c'est d'une faible voix qu'elle m'informe, ses jambes légèrement tremblantes :
_Je ne peux pas enlever ma robe seule ...
La prenant dans mes bras – ce qui lui arrache un hoquet de surprise - je l'emmène dans la pièce en particulier dont seules les flammes du feu nous éclairent créant une atmosphère passionnée.
Dos face à moi, je perds ma tête dans la nuque de la brune afin qu'elle sente mon souffle chaud qui pour mon plus grand plaisir lui procure des frissons.
Je dégrafe donc le dos de son vêtement que je laisse délicatement tombé par terre tout en faisant parcourir mes paumes le long de ses bras.
Je la sens se tendre et se cambrer quand je dépose un baiser dans le creux de son épaule et que je m'attaque aux lacets de son fond de robe.
Isabella se crispe au moment au moment où elle se retrouve totalement nue. La prenant par la taille, je la colle à moi, et au moment où elle tourne la tête et que ses yeux brillants rencontre les miens, la fougue s'empare de nouveau de moi : je colle mes lèvres sur les siennes.
C'est un baiser enflammé et éperdu que nous échangeons. Mon instinct animal est presque à son summum, je me retiens de toutes mes forces pour ne pas la brusquer ou la faire fuir.
Et au moment où Isabella se retourne face à moi sans décoller nos bouches, j'attrape la chemise noire posée sur la seule chaise positionnée à ma droite.
La duelliste essaye tout en continuant de m'embrasser de s'en emparer mais j'insiste pour que ce soit moi qui lui enfile le vêtement.
Lui empoignant l'épaule gauche, je mets fin à notre échange, et après un furtif contact des yeux, plonge dans le creux de son cou, que je recouvre d'une multitude de bisous.
A cet attouchement, Isabella se cambre de plus belle, nous faisant lâcher à tous deux des gémissements de plaisir.
Mes mains parcourent l'ensemble de son corps, j'insiste en caressant ses parties sensibles : son bas ventre et le creux de ses cuisses sans aller plus loin. Ce n'est pas vraiment le moment et je serais être patient.
Les cris d'Isabella se font alors plus nombreux, je la sens s'accrocher à moi de toutes ses forces jusqu'à me planter ses ongles dans mon dos alors que son corps se recouvrent petit à petit de petites gouttes de sueur.
Et à l'instant où ma tête se perd entre ses seins, je lui enfile sa chemise, j'en profite pour déposer un baiser sur son ventre et passer furtivement mes doigts sur son entre jambe.
Ce qui procurent de violents spasmes à la jeune femme. Ses jambes tremblent tellement que j'assois Isabella sur le bord de la table située derrière nous.
Je lui prends alors sensuellement une jambe par la cheville, et après avoir embrassé son genou lui enfile son pantalon.
Je fais de même avec l'autre.
S'accrochant à mon cou, Isabella me ramène à elle, me relevant et enfouissant ma tête dans sa nuque, je lui mets son bas.
A chaque coup que je donne, son larynx se ferme et s'ouvre perpétuellement créant des hoquets à m'en faire tourner la tête.
Je finis par son corset que je lace tout en savourant ses lèvres dont je ne me lasserais jamais. Nos langues se rencontrent dans un majestueux ballet, et avant de perdre pied pour de bon, je passe les armes de Laguerra autour de sa taille.
En parallèle, je sens ses lèvres formés un sourire.

Ses bottes enfilées, nous nous nous dirigeons vers la salle d'entrainement.
Isabella ne tient déjà plus en place, un sourire coquin aux lèvres, elle me provoque :
_Vous me confronter en duel Votre Majesté ?
Le fait qu'elle est utilisé mon titre et non mon prénom, et le ton sur lequel elle l'a employé, m'informe qu'elle ironise.
« Quelque chose chez moi vous déplait-il autant ? Si mort doit s'en suivre ?! »
Je rentre dans son jeu, lui rendant la pareille :
_Détrompez-vous ma chère ! Là est bien le problème : je suis bien peiné car incapable de porter la main sur une si jolie femme que vous ...
_Dans ce cas, il me reste une chance de gagner ...
_Nous verrons bien de quoi vous êtes capable ...
Il n'en faut pas plus à la brune pour s'élancer, rassemblant ses forces, nos épées s'entrechoque dans un fracas assourdissant. La pression qu'elle exerce est plus forte que je ne l'aurais cru pourtant, il lui faut récupérer en muscle ... tel est le but de ces trois prochains jours ... : lui redonner son invincibilité.
Pour commencer, je n'y mets pas toute ma force pour pouvoir évaluer la sienne. Elle réussit légèrement à me faire reculer mais ses bras commencent déjà à trembler.
_Contracte Isabella. Reste bien concentrée sur ton souffle et contrebalance ton poids sur moi.
Elle s'exécute, d'emblée je retrouve la Laguerra forte et intrépide que je connais ce qui me fait sourire.
Soudain, une douleur à l'abdomen me coupe le souffle quelques secondes.
_Alors Votre Altesse ? On est distrait ?
Elle m'a donné un coup de pied.
Je regarde la jeune femme dans les yeux, cette fois, si elle veut du combat, elle va en avoir. C'est sans scrupule que j'attaque, elle riposte très bien au début mais plus je donne de petits coups et plus elle faiblit.
Sa respiration se fait de plus en plus saccadée, des gouttes de sueur dégoulinent de son front.
_Donnes tout ce que tu as Isabella. Tu n'as pas le droit de faiblir dès maintenant.
Elle se reprend et m'assaille avec plus de conviction. Elle gagne du terrain.
_Bien. Continue.
On se bas ainsi, pendant une bonne demi-heure. Isabella est essoufflée, jamais je ne l'avais vu se fatiguer si vite. Et une chose m'a interpelé : pas une seule fois, elle a fait la roue ou un salto arrière pour éviter ma lame.
Je lui ordonne donc de m'en faire la démonstration.
Elle réussit à faire cinq roues d'affiler mais pour les saltos c'est autre chose ...
_Recommence. Je lui commande donc.
Mais au bout de plusieurs tentatives, le résultat est le même : elle tombe douloureusement sur le dos ou sur le ventre.
Voyant que ton son corps tremble sans ménagement et qu'elle ravale plusieurs sanglots. Je décide de lui accorder une pause.
Moins de vingt minutes plus tard, l'entrainement reprend de plus belle : Isabella enchaîne duels, pompes, maniement de l'épée et saltos.
Ces derniers sont difficiles à exécuter, la duelliste ne fait qu'à ajouter des échecs à sa liste.
C'est dans d'assourdissants fracas que la brune s'étale sur le sol, accentuant ses souffrances.
Je lui propose donc mon aide, la prenant par la taille, je la bascule légèrement en arrière en lui donnant une faible pression sur son épaule et la fait tourner autour de mon bras, c'est sans difficultés qu'elle retombe sur ses deux jambes.
_Bien. Maintenant retente seule.
Elle obtempère dans une grimace, tous ses muscles doivent être à bout.
Nouveau fracas, traduisant un nouvel échec.
_Recommence.
Nouveau choc, qui laisse échapper un cri à la jeune femme.
J'ordonne ainsi à Isabella de recommencer maintes et maintes fois : les chutes se succèdent, arrachant à Isabella des gémissements de souffrances et de nombreux sanglots mais elle persévère et continue.
C'est vrai que je ne lui en laisse pas le choix mais je veux qu'elle réussisse, qu'elle reprenne confiance en elle. Je n'ai pas envie de mettre fin à l'entrainement d'aujourd'hui que sur des échecs en matière de saltos arrière.
On a réussi à lui remettre les idées en place grâce à ce qu'on lui injectait ... on devrait réussir à remuscler son corps en l'espace de quelques jours ...
Et alors qu'au bout de la énième tentative, Isabella retombe sur le sol, elle ne se relève pas :
_Charles, pitié j'en peu plus. M'implore-t-elle d'une voix faible.
M'agenouillant à ses côtés, j'analyse son état : elle est transe, elle tremble fortement incapable de s'arrêter, les traits de son visage son grave traduisant la douleur qui la tiraille, ses cheveux sont trempés de sueur.
_Je te ramène à tes appartements, on reprendra demain. Lui dis-je.
Je met à bien mes propos et après avoir donner un bain à la bretteuse, l'assoit sur son lit et alors que je porte à ses lèvres un verre d'eau, elle me demande :
_Charles, pourquoi tenez-vous tant à moi ? Je veux dire ... qui suis-je vraiment pour vous ?



Fanfiction Les Mystérieuses cités d'or. Saison 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant