Chapitre 21

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_Charles ! ma voix est calme presque posée mais le ton que j'avais employé le fit comprendre que j'étais au courant de son plan et il serra les poings.

Entrant dans la salle du trône je m'approche d'une marche féline vers lui, même s'il me tourne toujours le dos.

_Charles ! Je rappelle d'une voix plus prononcée quand je prends conscience qu'il ne se retournera pas pour me saluer.

Je suis maintenant derrière lui. Seulement quelques centimètres nous séparent. Je me rapproche davantage, assez pour que Charles puisse percevoir mon souffle dans sa nuque. Je le sens se tendre promptement.

Je tente de lui prendre la main et à mon étonnement, il ne me refuse pas ce geste même si nous sommes entourés de gardes.

Soudain, sa poigne se referme sur mon poignet un peu trop violemment. Je me mords les lèvres de justesse pour réprimer un grognement.

_Charles, qu'est-ce que... ? mais je n'ai pas le temps de terminer ma phrase. Tirant brutalement sur mon bras il m'amène dans le coin de la pièce, derrière l'estrade de son trône.

De concert, sans dire un mot et sans m'adresser un seul regard, il enclenche dans le mur la bague qu'il porte au majeur et la tourne vers la droite. A cet instant même, une porte secrète s'ouvre et il nous emmène à l'intérieur de la salle adjacente.

Mais à peine entrés, il me plaque contre le mur. J'étouffe un cri quand ma tête cogne violemment contre les pierres glacées. 

Je peux facilement sentir la froideur de ses paumes sous la fine étoffe de ma robe. Une de ses mains me maintenant par l'épaule et l'autre posée sur mon ventre exerçant une pression qui me mets au supplice.

Quelque chose ne va pas pensais-je tremblante et la tête basse.

Ce n'est que quand il laisse reposer son front contre le mien que je m'autorise à lever les yeux vers son visage et ce que j'y lis me pétrifie sur place. Ses traits son d'une dureté incomparable, ses yeux sombres brillent d'un sentiment colérique qui me surpasse à m'en faire vibrer les os.

J'ouvre la bouche pour répliquer mais il m'interrompt en plongeant sur mes lèvres nonchalamment. Je recule pour me défaire de sa prise et lui expliquer la situation mais il colle davantage son corps contre le mien jusqu'à ce que je sente sa chaleur consternante et sa langue passer sur mes dents.

Je sens mes genoux se dérober sous moi quand me prenant les mains, il les étend au-dessus de ma tête exposant mon corps entier à sa personne. 

_Charles, je souffle péniblement entre deux baisers l'un se fondant dans l'autre. Mais il n'en a qu'à faire de ma requête. Je lui donne un coup de genoux dans le creux de sa cuisse mais il ne cille pas, bien au contraire il renforce sa prise sur mes bras.

Mais qu'est-ce qu'il a ? Pourquoi refuse-t-il de m'écouter ?

Impuissante, je réprime un sanglot quand l'une de ses mains, toujours aussi froide vient se frayer un passage sous la légère mousseline de mon vêtement. Mes cuisses sont prises de violents spasmes tandis que je le sens défaire les boutons de son pantalon.

Je cherche à me débattre mais il est plus fort que moi. Je déglutis de plus en plus difficilement alors que j'essaye de ravaler mes sanglots.

Et ce que je craignais arrive vite, trop vite. Je lâche un cri, mais ce n'était pas de la surprise, encore moins de la jouissance.

C'était de la souffrance pure et dure.

Des larmes se forment dans le coin de mes yeux quand une trop vive douleur me transperce tandis que ses roulements de hanches se font mâles et puissants.

Pour atténuer mes supplications et mes hoquets pleureurs, Charles plaque sa bouche contre la mienne me laissant à peine respirer.

_Quelque chose ne va pas Isabella ? me susurre-t-il presque diaboliquement au moment où il reprend attelant, sa respiration.

Ce n'est pas Charles me dis-je.

Incapable de répondre, les lèvres et le corps tremblants de peur et de douleur, je laisse mes larmes coulées le long de mes joues n'étant plus en état de les contenir. Je le sens s'enfoncer indolemment et rudement en moi.

_Tu ne veux pas devenir ma femme ? me demande-t-il sur un timbre à la fois trop calme et sombre qui me foudroie et me statufie.

Je prends mon courage à deux mains pour ancrer mes yeux dans les siens. Il semble offusqué de voir mon visage tendu par la douleur et ravagé par les larmes mais c'est la manière dont il me crache ses propos dans la bouche qui me répugne et me brise le plus ; sans parler de l'affliction que me procure le fait qu'il soit profondément en moi.

_Mais je ne te demande ton avis... n'est ce pas là un gage de l'amour que je porte pour toi ? me dit-il en sortant de ses gongs et en roulant de nouveau des hanches alors qu'il est déjà au plus profond de mon organe.

Un hurlement de peine et d'amertume s'échappe de ma gorge brulante.

Ça fait mal. Beaucoup trop mal.

_Charles, je souffle presque inaudiblement tellement mes lèvres trembles. Je t'en prie... je...

Je ne veux pas de cette vie, voudrais-je lui crier mais les mes mots se bloquent. 

Il ne lui en faut pas plus pour refermer sa poigne contre ma cuisse tandis que je le sens se faire plus dur et qu'il redonne un coup de bassin juste dans le but de m'achever.

Cette fois s'en est trop. Je refonds en sanglots qui se déchainent par torrents davantage au moment où je sens qu'il se donne à moi, une chaude et vivante semence s'insinuant en moi. 

Et alors je comprends que j'ai perdue la partie, que je n'ai plus rien à espérer. Pas même pour Elena, alors que c'est pour elle que je suis venu le voir.

Je ne compte pas le temps durant lequel il reste en moi, pouvant sentir chaque paroi de mon vagin déchiré contre sa virilité puissante.

Et quand il décida enfin de se retirer, ma vision se fit floue et me oreilles se mirent à siffler quelques secondes. J'entendis tout de même son murmure dont je sentis le souffle dans le creux de ma nuque.

_Après ta mission nous serons uni que ça te plaise ou non... Reviens-moi vivante m'implore-t-il en déposant un baiser trop doux et trop profond sur mes lèvres frémissantes d'effroi.

J'ignore comment mes jambes me portent encore tandis qu'il sort de la pièce plus qu'en colère en claquant la porte derrière lui me laissant terrorisée et palpitante. 

Au son de ce vacarme, je m'autorise enfin à ma laisse glisser contre le mur, le visage mouillé, le corps tremblant et le vagin en sang.


Fanfiction Les Mystérieuses cités d'or. Saison 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant