Chapitre 11

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_ ...bella ... Isabella ... Isa...
Une voix, j'entends une voix. Elle est grave et pourvue d'angoisse. Elle m'est familière mais je n'arrive à distinguer à qui elle appartient ...
_Isabella, répond par pitié !
Je sens des doigts entrelacés aux miens, je voudrais pouvoir exercer une pression sur la main de la personne qui se trouve à côté de moi pour lui faire savoir que je l'entends - et par conséquant que je suis consciente - mais je suis incapable d'y parvenir. Mon corps est lourd.
C'est à peine si j'arrive à ouvrir les paupières et à bouger mes lèvres.
Alors en y mettant toute ma détermination, je m'efforce d'ouvrir les yeux.
_Isabella tu m'entends ? Réveille-toi, je t'en supplie.
La voix se fait plus proche, plus implorante, plus douce.
C'est avec toute ma force que je m'acharne à soulever les paupières. Et enfin, une faible lumière me parvient : celle des bougies d'un chandelier et celle du soleil qui se lève tout juste.
Après avoir cligné des yeux plusieurs fois pour m'habituer à cette légère obscurité, je distingue enfin les traits de la personne qui se tient devant moi.
Accroupie au bord du lit, sa tête est au niveau de la mienne. Ses cheveux noirs sont ébouriffés, ses yeux noirs me scrutent avec tendresse et ses lèvres charnues dessinent un sourire sincère et soulagé.
J'ai à peine le temps de sortir un « Charles ? » à peine audible que celui-ci se jette déjà sur moi. Prenant ma tête entre ses mains et encrant ses yeux sombres dans mes prunelles il me dit entre plusieurs baisers :
_Isabella, tu es réveillée ! J'ai eu si peur de te perdre.
Il fond alors sur ma bouche, je prends à peine conscience qu'il m'embrasse que sa langue rencontre déjà la mienne dans un sensuelle balais.
Essoufflée, je conjure à Charles par des gémissements et en tapant ses épaules de mes poings de mettre fin au baiser. Enfin libérée, de demande :
_Charles ? Que s'est-il passé ?
_On a tenté de t'assassiner. Heureusement les bruits se sont fait entendre suffisamment loin. Les soldats qui montaient la garde devant la porte de tes appartements ont été empoisonnés ...
On t'as sauvée à temps mais malheureusement la personne à pris la fuite par la fenêtre ... Me confesse-t-il les larmes aux yeux.
Non, je dois rêver ... Charles pleure vraiment pour moi ? Charles à eu peur de me perdre ?
_Je suis désolé ... j'aurais dû mieux te protéger ...
Il me recouvre de baisers et me chevauche lestement pour venir recouvrir mon corps du sien, avant de me poser la question :
_Comment te sens-tu ? On a dû t'ingérer une bonne dose de morphine pour alléger ta souffrance ... tu dois te sentir faible mais ça passera ...

Faible. C'est exactement comme ça que je me sens. Je n'ai pas forcément mal mais je me sens incapable d'effectuer quoi que ce soit. Il m'est même difficile de rendre à Charles ses nombreux embrassements. Car,oui, à peine eut-il fini sa phrase, que ses lèvres ont déjà retrouvées les miennes ...
A l'instant où je commence à perdre pied et que je m'agite sous le corps brûlant de Charles dont le torse n'est recouvert que d'une légère chemise entrouverte, m'attachant à sa nuque de toutes les forces qui m'habite, mon cœur rate un battement et mon estomac se noue violemment manquant de m'arracher un haut le cœur.
Je m'attendais à tout mais alors, si je m'attendais à ça !
_Couche avec moi ce soir. M'implore-t-il, son cœur manquant de fondre à ma seule vue.
Prise de court, ma bouche s'ouvre d'étonnement, me laissant lâcher un léger cri de douleur. - Les coups que j'ai endossés la veille ne me laissent pas sans séquelles... -
Ai-je bien entendu ? Charles, le roi, veut coucher avec moi ? C'estdu délire !
Médusée, je ne dis rien pendant de longues minutes. Ses mots résonnent dans ma tête.
Qu'est-ce que cela signifie vraiment pour lui ? ...
D'accord, durant l'absence de mon père je voyais que Charles essayait de s'approcher de moi mais jusque-là, il n'était pas aller si loin... De plus, le Docteur m'avait toujours mis en garde de ce genre de choses et en effet, je m'en éloignais...mais là, ma conscience me faisait savoir que je ne pouvais pas refuser... je repartais demain avec Ambrosius. L'empereur avait saisi l'occasion... de plus mon père n'était plus de ce monde... et Charles avait trouver selon lui « le meilleur moyen »de me consoler et d'oublier sa mort.
A bout de souffle, la bouche légèrement entrouverte, je demande :
_Ordre ou proposition ?
Plongeant dans mes yeux noisette, Charles se contente d'hausser les épaules, un sourire aux lèvres avant d'enfuir sa tête dans mon cou me procurant des milliers de fourmillons dans tout le corps. Mon dos manquant de peu de s'arquer.
Je réponds quoi à ça moi ? A vrai dire, je n'ai pas d'autre choix que d'accepter...
Les lèvres tremblantes, le cœur battant la chamade, et toute transpirante, j'articule très très difficilement :
_ ... c'est ... c'est d'accord. J'accepte.
Relevant la tête, et après un bref contact des yeux, Charles me ré-embrasse deplus belle toujours plus profondément et ardemment. Ce qui me fait voir des étoiles et lâcher de nombreux geignements. Mon être est presque en transe tellement je sens la chaleur envoutante de Charles m'envelopper.
Soudain, je sens qu'il glisse un métal froid dans ma main mais submergée par notre baiser, j'oublie vite la présence du quelconque objet que j'empresse de glisser dans ma poche pour remettre ma main sur le torse brulant du roi.
C'est à peine si je prends vraiment conscience de ce que à quoi je m'apprête à vivre dans plusieurs heures.
Mais dans quoi me suis-je encore embarquée ?

Fanfiction Les Mystérieuses cités d'or. Saison 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant