Chapitre 24

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_OUVREZ AU NOM DU ROY !

Je tressaute violemment quand j'entends la garde royale taper fortement sur la porte de mes appartements qui donne sur mon petit salon. Toujours blottie dans mes bras, je sens Elena se mettre à trembler.

Non, non, non. Dites-moi que tout cela n'est qu'un rêve.

_Ils viennent me chercher Isa, c'est trop tard... l'entendais-je murmurer difficilement entre ses dents.

_Il doit bien y avoir une solution Elena... Enfuie-toi par le passage secret sifflai-je effroyablement.

_C'est peine perdue. Charles le connait et sa garde doit-être partout à l'heure qu'il est.

Elena dit cette phrase d'une manière trop calme et posée à mon gout.

_Je ne veux pas te perdre Elena lui-dis-je. Et je fonds en larme alors que ma meilleure amie resserre son étreinte.

_OUVREZ AU NOM DU ROY !

Les coups se font plus fréquents et plus violents bien que le pan de la porte et le sol se mettent à trembler.

Si Elena a peur elle ne le montre pas.

_Qu'est-ce qu'on fait ? soufflai-je inaudiblement.

Elena ne répond pas, elle reste immobile dans mes bras, incapable de faire un seul geste. Si près de la fin, elle préfère rester dans mes bras.

_POUR LA DERNIÈRE FOIS, AU NOM DU ROY OUVREZ !

Nous ne bougeons toujours pas, trop terrifiées à l'idée de ce qu'il va se passer de si mal.

_ON VOUS AURA PRÉVENU...

Et la porte vole en éclat dans un ouragan de morceaux de bois.

Les pas se font plus lourds et plus proches. A peine ais-je le temps d'ouvrir les yeux pour analyser la situation que deux soldats me prennent violemment par les bras m'obligeant à me mettre debout. La douleur de ma blessure à ma poitrine s'embrase ainsi que celle à mon entre-jambe mais ce n'est pas pour cela, qu'horrifiée, je lâche un cri d'effroi et Elena de douleur.

_TU VAS PAYER POUR TES ACTES TRAITRESSE.

Un des soldats la tient fermement par les cheveux afin de la tirer jusqu'au bord du lit puis la trainant par terre, l'astreint à se mettre à genoux. Je vois les yeux d'Elena s'embuer sous la douleur alors qu'on lui arrache littéralement les cheveux.

Le garde renferme sa poigne sur la chevelure de jais de mon amie pour exercer une plus forte pression puis dans un violent mouvement, il jette Elena au sol, son front venant en premier, cogner contre le parquais dans un bruit sourd. Quand il la soulève de nouveau par les cheveux, je constate que son arcade est ouverte et que par conséquent, le sang coule à flot. Mais il s'en fiche et retape sa tête sur le sol encore et encore.

Les gémissements d'Elena ne tardent pas à se faire plus nombreux et plus forts. Je perçois aussi ses sanglots qu'elle tente tant bien que mal de ravaler et le parquais impeccablement cirer se couvrir d'un liquide rouge.

N'en tenant plus, je crie à bout la gorge en feu :

_Arrêtez, je vous en supplie.

Mais le garde ne fait que de taper plus fort le front de mon amie qui ne peut d'ailleurs plus contenir sa souffrance : elle se met à pleurer à chaudes larmes.

_ELLE VA PAYER, UN POINT C'EST TOUT ! LA LOI C'EST LA LOI !

_PITIÉ, PITIÉ hurlai-je.

Rien à faire, le soldat ne m'écoute pas. Ça sert à quoi franchement d'être la putain de Charles et future reine si je ne me fais même pas respectée ?

Fanfiction Les Mystérieuses cités d'or. Saison 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant