Fanfiction Les Mystérieuses cités d'or. Saison 2

Chapitre 27

Mais il ne l'entendait pas de cette oreille-là. Prenant en coupe son visage entre ses mains, il lui dit sévèrement :
_Tu vas entendre ce que j'ai à te dire. Que cela te plaise ou non... Regardes-moi, Isa.

Mais elle n'en avait que faire.

_J'ai dit : regardes-moi, Isabella.

Au bout d'interminables minutes, elle se décida enfin à relever la tête vers lui. Mais affronter son regard était encore trop difficile.

_J'ai récupéré ton peigne, quand on s'est embrassé pour la dernière fois aux Amériques, confessa-t-il doucement. Je... j'avais peur de te perdre, c'est vrai et aussi de ne plus jamais te revoir. Je n'avais jamais aimé quelqu'un auparavant comme j'ai pu t'aimer. Et je n'ai jamais eu aussi peur que ce jour-là et celui de la semaine dernière alors que j'allais être exécuté. Et malgré tout tu es venu à mon secours. Je ne te reproche rien Isa, en quoi que ce soit mais toi tu ne peux pas m'en vouloir par ce que j'ignorai que...

_Tais-toi souffla-t-elle.

Et il comprit que c'était uniquement, pour ce qu'il s'apprêtait à dire ; qui était trop douloureux à entendre pour celle qui lui faisait face.

_Tu ne sais rien de ce qui m'est arrivé ! C'est clair ça ? brailla-t-elle. Bien sûr que tu ne peux pas me reprocher quoi que ce soit... ses membres tremblaient, tout son être tremblait. Son cœur cognait si violemment qu'elle avait l'impression qu'il allait sortir de sa poitrine. On m'a peut-être enlevé la mémoire, mais ce que je suis sûre - continua-t-elle exténuée - c'est que tout ça, c'est de ta putain de faute !

_Je n'ai pas choisi que tu accepte le fait que je sois amoureux de toi, cria-t-il à son tour. Tu as répondu à cet amour – et il leva les bras au ciel - et c'est la plus belle chose qui ne m'est jamais arrivé ! Il posa les mains sur sa tête hors de lui, suffoquant.

_C'était la plus grande erreur de toute ma vie, haleta-t-elle inaudiblement pour elle-même.

_Qu'est-ce que tu as dit Isabella ? Demanda-t-il innocemment car son murmure fut sourd.

_J'ai dit, que c'était la plus grande erreur de toute ma vie ! Elle hurla, et dans une rage folle, pris le marin par le cou et le plaqua violemment contre le mur.

Elle exerça une forte pression sur son larynx tandis que ses yeux noisette se voilaient. Comme quelques minutes auparavant, elle sentit son pouls contre ses doigts et elle paniqua.

_Je t'ai aimé, je t'ai aimé, je t'ai aimé, je t'ai aimé, n'arrêta-t-elle pas de murmurer. Et les larmes coulèrent de nouveau. Elle tourna vivement la tête à la recherche d'une autre bouteille. Elle laissa la nuque du marin pour aller dénicher cette première une sous la petite table basse qui se situait au centre de la petite pièce.

Elle laissa l'alcool la consumer, lui brûler la gorge et lui réchauffer le ventre.

Oui elle avait aimé cet homme. Et il était là, avachit contre ce mur, la gorge bleuie et marquée de ses ongles.

Que veux-tu ? lui murmurait sa conscience.
Retentez ta chance ? Ou le laisser moisir ici ?

Tais-toi voulu-t-elle crier.

Que veux-tu ? Que veux-tu ? Que veux-tu ?

Sans réfléchir, elle se précipita sur le jeune homme et recouvrit sa gorge lacérée de caresses. Subjuguée, Isabella longea sa cicatrice d'un doigt puis deux.

Sans vraiment savoir pourquoi, alors qu'elle en ressentait le besoin, elle se mit à le lécher. Son odeur marinée l'enivra, l'encourageant à continuer.
Ses dents ne tardèrent pas à mordiller le capitaine dans le creux du cou.