The road that separates us ~BILLIE EILISH~

Chapitre 6

ATHÉNA

Je reprenais mon souffle, assise sur une chaise au milieu de la boutique. Une des gérantes du magasin vient me donner des compresses et des pansements pour mon genou.

Billie est là, et je me demande comment c'est possible que je l'a retrouve ici par simple hasard.

- Comment tu t'es faite cela ? me demande-t-elle en se baissant pour être à mon niveau.

Je la regarde dans les yeux, avant de m'occuper de ma légère blessure. Le désinfectant ne me pique même plus, ayant connu bien pire au cours de ma vie.

- Tu comptes me répondre ?

- Je suis tombée.

Je place les pansements, et redonne le tout à la vendeuse. Elle me remercie d'un sourire, mais cela se voir qu'elle le fait hypocritement.

Je retourne m'asseoir sur ma chaise, et me fait le plus petite possible. Dehors, je crois bien que c'est de pire en pire, et j'ai peur que l'on me mette dehors.

La blonde parle avec le roucain et ce qui semble être sa copine. Les cinq hommes en costumes regardent par la vitrine du magasin, même si à cause du brouillard et la neuge, ils ne doivent pas voir grand chose.

Billie revient vers moi, et d'un geste de tête me demande de la suivre. Au coin de la pièce, elle me dit :

- Le roux c'est mon frère, déclare-t-elle. Il s'appelle Finneas, et Claudia est sa copine.

J'acquiesce. Je me doutais que les deux étaient ensemble, mais pas que ce fameux Finneas soit le frère de Billie. Il ne se ressemble pas vraiment, je trouve.

- Et eux ? demandais-je en désignant les cinq baraqués.

- Mes gardes du corps.

Elle dit cela comme si tout était normal, que je pourrais presque en rire. J'aurai du me douter avec les trophés qu'elle a dans son salon qu'elle était connue.

Comme Billie ne rajoute rien de plus, je retourne m'asseoir. Je veux juste que la tempête passe rapidement, pour que je retourne voir Maria et Milo.

Dans le fond, j'espère réellement qu'ils vont bien. Tous les deux.

- Donc c'est toi.

Je relève la tête, et fait face au roucain. Il me détaille de haut en bas, alors que je fronce les sourcils.

- Billie a hébergé une «nouvelle amie» une nuit, dit-il. Enfin, c'est ce qu'elle m'a dit. J'en déduis que c'est toi, je me trompe ?

J'aurai dû me douter que personne ne se vante réellement d'avoir donner un lit à un sans-abris. Mais mon égo en prends quand même un coup, malgré tout.

- Je ne suis pas son amie, déclarais-je sèchement. Mais oui, c'est moi.

Il hoche la tête, et tire une chaise pour s'asseoir en face de moi. Je soupire lascivement. Je me trouve dans une boutique de nourriture, les gérants pourrait au moins nous donner à manger.

- Tu t'appelles comment ?

Je lève les yeux au ciel. J'ai bien compris qu'il cherche à en savoir plus sur moi, mais connaitre mon prénom ne révèle rien.