The road that separates us ~BILLIE EILISH~

Chapitre 25

ATHÉNA

Je pensais avoir déjà assez était bas pour y retourner si facilement.

Cela fait deux jours que nous sommes chez Billie. Enfin, je passe mes journées dehors.

C'est presque ironique après avoir vécu des années dans le froid, qu'une fois la possibilité d'être sous un toit, je fugue.

J'ai besoin de me retrouver seule, et l'air frais de l'hiver me permet de ne pas me perdre dans mes pensées. Alors je marche sans raison toute la journée, et je rentre le soir.

- Ils vont arriver, tu es prête ?

Milo rentre dans la chambre que Billie m'a prêté sans toquer. Je lève les yeux au ciel, car son impolitesse m'énerve. Je suis plus facilement irratable ces derniers jours.

- J'ai l'air prête ? demandais-je sèchement.

Aujourd'hui, les parents de Billie viennent dîner avec nous ce soir. J'ai tenté d'échapper à ce moment, mais selon Maria, le blond a quelque chose à m'annoncer. Il pourrait le faire à un autre moment que pendant un repas, mais passons...

- Ouais ?

Il plisse légèrement les yeux, car je suis préparée, oui. Mais ma question l'a sûrement choqué. Dans le fond de mon esprit, je me tords de rire devant son visage.

Pour simple réponse, je me lève. Je descends avec mon allié au rez-de-chaussé. Maria et Billie se sont tuées en cuisine toute la journée, selon Milo. Et elles sont encore au fournaux, pour finaliser le repas.

Quand nous entendons des coups sur la porte, le sourire de Billie s'élargit. Elle aime beaucoup ses parents, et les reçoit chez elle avec bonheur. Cela me fait bizarre, moi qui n'ai pas vu les miens depuis des années.

- Je suis contente de vous voir, s'exclame Billie en prenant ses parents dans ses bras.

Milo court presque les saluer, et Maria et moi restons un peu en retrait. La brune reste avec moi car elle le sait, je suis gênée par rapport à la dernière fois.

Quand la rousse arrive vers moi, je ne sais pas quoi faire d'autre que de hocher la tête.

Elle me tend sa main, mais je ne suis pas capable de la serrer dans la mienne. Elle me sourit, mais ce que je lui fait en retour doit être loin du résultat désirée. En résumé, rien ne va.

- On va directement passer à table, dit la blonde pour éviter un nouveau malaise.

Le père de Billie me regarde du coin de l'oeil pendant tout le repas. C'est extrêmement dérangeant, car je n'ose rien faire. Habituellement, je ne me laisse pas faire par quiconque, mais je ne suis pas en forme aujourd'hui.

- Qui veut des lasagnes vegan ? demande Maria en voyant toutes nos assiettes terminées. On y a passé l'après-midi.

Elle supplit Patrick d'en reprendre, et il finit par céder. La brune sourit comme jamais, heureuse que son plat soit mangé. Cela est étrange d'être réunnis ainsi. Nous avons beau vivre ensemble, jamais l'atmosphère n'a été si familiale entée Milo, Maria et moi.

Et je déteste vraiment ça.

- Tu te sens prêt pour arriver à l'école dès le deuxième trimestre ?

La question de Maggie me fait relever la tête. Je tente d'abord de comprendre à qui vient-elle de demander cela.

Une pression s'abat sur mes épaules. J'aperçois Milo passer une main dans ses cheveux, signe qu'il est stressé.