Chapitre 29

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BILLIE

Je rejoins Maria et Milo dans ma voiture. Je leur ai demandé d'attendre dans le véhicule, même si je savais déjà que ma discussion avec Athéna allait durer.

Et effectivement, nous sommes trois heures plus tard.

- Alors ? me demande immédiatement le blondinet.

J'ai a peine mes fesses sur le siège en face du volant que les deux amis me bombardent de questions. Je soupire, et dis seulement :

- Elle va mieux, je crois. En revanche, elle ne veut voir personne, et elle dors ici ce soir.

Milo prends son visage dans ses mains en soupirant, alors que Maria tape dans l'air.

- Mais elle prends du plaisir à galérer comme cela ? s'exclame le plus jeune d'entre nous. Billie peut lui permettre de dormir sous un toit mais elle, elle décide de rester dehors.

- Elle est énervée, soupire Maria comme si cela était une raison valable.

Et non, ce n'est pas une raison valable. Je veux l'aider à remonter la pente, car seule elle n'y arrive pas. Ce n'est pas simple, mais elle a assez galéré dans sa vie.

- Tu comprends son raisonnement toi ? demande Milo à son amie. Sérieusement ? Elle a une case de vide celle-là.

- Ne parle pas d'elle comme cela.

C'est la seule chose qui me fait intervenir dans la discussion. Elle n'est pas débile, elle est juste trop têtue.

Je démarre le moteur, et m'engage sur la route. Je dois conduire Milo et Maria jusqu'à chez mes parents. Leur valise sont déjà dans mon coffre, et ils vont commencer à emménager.

- On ne devrait pas la laisser là-bas cette nuit, radote le blondinet. L'hiver est trop dangereux cette année, elle va finir par tomber gravement malade.

- Sauf que toi tu ne vas pas bouger tes fesses pour aller la récupérer, rétorque Maria.

Milo fronce les sourcils. Je n'aurai sûrement pas du laisser ces deux-là sur la banquette arrière, ils vont finir par se battre. Car les pics de Maria vont rapidement énerver le blondinet.

- J'ai le droit de penser à mon avenir. Il faut vraiment que je vives dans un environnement stable. Sinon, je vais finir comme elle.

- Finir comme elle ? rigole faussement la brune. Tu as si peu d'estime à ce point ?

Le blond baisse les yeux, puis la tête. Il sait qu'il est allé trop loin, et il réfléchit sûrement à comment se rattraper.

- Je te signal que sans elle on serait au fond du trou. Autant toi que moi, s'énerve Maria.

- Je sais, mais-

- Mais rien Milo ! Parle encore dans son dos et je te laisse te démerder pour qu'elle te pardonne. C'est déjà pas gagné...

J'observe la scène dans le rétroviseur central, même si je tente de rester concentrée sur la route. Maria lance un regard noir au blondinet, alors que ce dernier marmonne dans sa barbe :

- Je ne sais même plus si je veux qu'elle me pardonne.

...

Je joue avec Pepper sur le canapé, m'amusant à lui serrer la patte et à inventer des discussions.

- Alors Pepper, serrons-nous cette main pour sceler notre accord, dis-je au chien. Tu ne mangera plus jamais mes chaussures qui coûte plus cher que toi.

The road that separates us ~BILLIE EILISH~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant