Chapitre 11

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ATHÉNA

- S'il te plait James  ! continuais-je encore et encore. J'ai vraiment besoin de ce job.

Ce matin, j'ai pris la décision de tenter de trouver un boulot. Je n'ai jamais eu l'idée avant, car de toute évidence, personne n'embauche les gens comme moi.

Pour me faciliter la tâche, je me suis rendue dans un café du coin. Maria à l'habitude d'y aller, et le gérant le connait.

- Mais qu'est-ce que tu crois ? me dit-il en posant brusquement un verre sur le bar. Je ne peux pas t'embaucher comme cela.

Je soupire. Il me faut un travail, rapidement. Milo a emmené Maria chez un médecin hier soir, et ils ne sont toujours pas rentrés. J'imagine que la brune souffre vraiment, et nous avons besoin d'argent.

Nous avons besoin de survivre.

- James, j'ai besoin d'argent.

Le trentenaire me regarde avec regret. Je peux comprendre que la situation est délicate, mais il est le seul à pouvoir m'accepter.

- Tu es une voleuse, dit-il. Tu peux très bien me voler la caisse. Ou imagine si une commerçante te reconnaît et appelle la police. C'est la réputation du café qui est en jeu.

- Et la vie de mon amie aussi, est en jeu.

Je tente de garder mon calme. Ce n'est pas en m'énervant que James acceptera de me garder. Je prends mon mal en patience.

- Je vais être responsable, et motivée, le convainquais-je. Ton chiffre d'affaire va exploser avec moi.

Je tente de sourire. Comme d'habitude, cela n'est pas vraiment réussit, mais je me convaincs que c'est suffisant.

- Je te prends à l'essaie, soupire-t-il.

...

Le lendemain des négociations, je faisais mes premiers pas dans l'arrière boutique.

Actuellement, un des employés de James me fait un speech. M'expliquant comment un bar fonctionne, et les tâches que je vais devoir effectué, il ne me lâche pas une seule seconde.

Je ne l'écoute pas vraiment. C'est vrai que je n'ai jamais vraiment travaillé, mais je sais à peu près à ce que cela consiste. Je devrais me débrouiller, comme toujours.

- Tous les matins tu dois te changer dans les vestiaires, dit Max, l'employé modèle de cet endroit.

Il ouvre doucement une porte, qui mène sur le fameux vestiaires. Des bancs en bois sont alignés, sur lesquels sont posés des sacs.

- C'est mixte, précise-t-il. James ne veut pas que l'on salisse nos affaires de travail, alors contente toi de t'habiller ici.

Je hoche la tête, même si je sais que je ne le ferais pas. Déjà quand j'étais jeune, je détestais les cours de sport pour cela : les vestiaires. Je sentais le regard de tout le monde sur moi, me jugeant.

Maintenant c'est encore pire, depuis qu'elles sont là.

- Ne t'inquiète pas, nous sommes tous en couple, rigole-t-il. Personne ne te fera chier en te matant.

Je me force à rire légèrement. C'est presque minable, car cela ressemble a un grognement, mais peut importe. 

- Voici ta tenue de travail.

The road that separates us ~BILLIE EILISH~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant