Chapitre 59

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ATHÉNA

C'est la première fois que je suis seule avec Maria depuis longtemps. Et depuis que j'ai l'idée potentiel que Drew est sa soeur, également.

Mais je ne préfère pas y penser maintenant. Je suis venue la trouver chez Maggie et Patrick car j'ai besoin d'elle.

- Tiens, regarde les offres d'emplois qu'il y a ici, me dit Maria en me passant son ordinateur.

Je prends l'écran et commence à faire défiller la page. Car en effet, je vais essayer de trouver un boulot. Je ne doit pas rester dépendante à Billie toute ma vie.

- Alors ?

- Rien d'intéressant, soupirais-je en repoussant l'ordinateur portable.

Je suis heureuse que Milo ne soit pas la, car cela me permet de m'allonger sur son lit. Mon amie se met dans la même position que moi sur le sien, et nous commençons à discuter.

- Et pourquoi tu veux te trouver un boulot rapidement ?

- Je veux être une bonne petite-amie, soufflais-je sans même me rendre compte de ce que je viens de lancer.

Maria se relève en criant des phrases incompréhensibles, alors qu'elle vient sauter sur mon lit.

- Toi et Billie ? crie-t-elle.

- Ferme-là. Ses parents sont en bas !

Elle rigole, avant de me demander de lui expliquer tout ce qu'il s'est passé. Je soupire car je ne sais pas quoi dire.

- Vous êtes ensemble ?

- Non. Enfin, je ne sais pas. Nous en avons pas discuté.

- Mais ?

- Mais avant de te rejoindre je l'ai embrassé, et elle m'a dit qu'elle m'aimait, et je lui ai raconté mon passé, et-

Maria colle sa main sur ma bouche pour m'empêcher de parler. Énervée par son geste, je me dégage rapidement. Cela ne semble pas déranger la brune, qui crie encore :

- Tu lui a raconté ce que tu ne dis à personne ?

Je commence à gratter nerveusement ma nuque, gênée de parler de cela avec Maria. Mais c'est la première personne avec qui je devais le faire, car je la connais depuis quelques années et qu'elle est aussi lesbienne.

- J'étais en confiance.

Je fixe le plafond, me rémomorant la scène. Elle m'a serré toujours un peu plus fort au fur et à mesure de mon récit. Elle n'avait pas l'air dégouté devant mes cicatrices.

Et elle m'a laissé l'embrasser après.

- On a fait un date aussi, un soir.

- Trop d'informations pour moi, ironise Maria qui fait semblant de s'évanouir.

Je regarde la brune tomber dramatiquement sur le parquet. Elle se relève finalement en rigolant, alors que je tente de chercher un travail sur son site merdique.

The road that separates us ~BILLIE EILISH~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant