Chapitre 21

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BILLIE

Je vais dans mon salon seulement après être lavée. Je ne me suis pas encore préparée pour le repas de Noël, mais il est encore tôt.

- Bonjour.

J'ai vu une légère silouhette sur mon canapé, mais je n'ai pas pris la peine de regarder qui c'est. En me frottant les yeux, je me dirige vers la cuisine. J'oublie l'existance d'une marche, et tomber par terre.

La journée de Noël commence bien...

- Ça va ? Pas trop mal ?

Je reconnais la voix d'Athéna. Rougissant, je me relève et hoche négativement la tête. Je viens de me ridiculiser devant elle, et je déteste le savoir.

- Je ne t'ai pas réveillé quand je suis partie de la chambre ? demande-t-elle.

Tout en cherchant un truc à manger qui ne nécessite pas de préparation, je lui explique que non. J'ajoute :

- Tu es discrète.

- Sûrement, mais tu as le sommeil léger.

J'acquiesce, même si je me demande comment elle peut le savoir. Je ne sais pas si elle se souvient d'hier soir, et je n'ose pas demander.

- J'ai réglé mes comptes avec Milo ce matin, explique Athéna comme si elle lisait dans mes pensées. Il ne recommencera plus, ce couillon.

- D'accord.

Je me retiens de pouffer de rire. Je repense à ce qu'il s'est passé cette nuit, et à la scène hilarante qui s'est déroulée dans le lit.

Peu après s'être endormie, Athéna s'est mise à jouer avec mon nez. Oui, aussi bizarre que cela soit dit, c'est la vérité. Elle appuyait dessus en faisant des petits bruits immitant un canard en caoutchouc.

- Les chignons te vont bien.

Je fronce les sourcils, et lui affiche un regard interrogateur. Il n'y a jamais de concordance entre ses phrases, et il est trop tôt pour que mon cerveau soit en marche.

- Tu as un chignon, et je trouve que tu devrais en faire plus souvent.

- Je ne suis même pas coiffée.

Je roule des yeux, et m'assoit à table pour boire un jus de fruits. J'ai remarqué que Athéna le fixait avec insistance, alors je lui sers un verre.

- Cela met mieux en valeur les formes de ton visage, poursuit-elle sans me lâcher des yeux. Tu ne te caches plus derrière ta frange et tes cheveux mi-longs.

Je finis mon verre d'une traite, tout en l'écoutant attentivement. Je ne comprends pas pourquoi elle me dit tout cela. Mais les matins l'apaisent, ce n'est pas nouveau.

- Tu n'aimes pas ma frange ?

- Si, bien sûr. Juste que les chignons te rendent plus mi-

Elle s'arrête elle même. Plissant le nez, elle reprends :

- Enfin, peu importe. Tu devrais faire des chignons plus souvent.

The road that separates us ~BILLIE EILISH~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant