Chapitre 7 : Pleine lune

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            Ils étaient sur le point de s'embrasser quand soudain un cri tonitruant vint les sortir de leur douce torpeur. Après quelques secondes de silence, Hiroto fut le premier à réagir. Il se leva et fit quelques pas sur le parquet de sa chambre, en direction de la porte. Lorsqu'il tendit la main vers la poignée de la porte de sa chambre, il sentit une légère pression dans son dos. Il tourna la tête et aperçut une masse de cheveux. Kilari.


Kilari : Tu ne crois quand même pas que je vais rester ici toute seule ? C'est la meilleure solution pour se faire tuer dans un film d'horreur !


Hiroto – secouant la tête : Quelle idiote. On n'est pas dans un film d'horreur, on est chez moi.


Ils commençaient à peine à se détendre quand ils entendirent sangloter.


Kilari – se collant plus encore à Hiroto : Non sérieusement Hiroto, il se passe des trucs pas nets dans cette maison !


Hiroto – tendant l'oreille pour analyser le bruit : Mais... Ça vient de... – Il se tourna vers Kilari – On dirait que ça vient de la chambre de Kota ! Reste là, je vais voir.


Hiroto sortit en trombe de sa propre chambre et se dirigea vers celle de son petit frère, ignorant complètement les suppliques de la jeune fille, terriblement angoissée. Kilari, restée seule, balaya la chambre du regard. Un frisson de peur la parcourue ; il y avait à peine assez de lumière et bien trop de recoins sombres à son goût. Avec son imagination débordante, elle avait vite fait de se faire des films. Elle décida donc de rejoindre les frères Kazama, histoire de voir quelle était la source du cri. Oui, elle avait la trouille, mais hors de question de courir dans le couloir ; ils allaient la prendre pour une folle.

En entrant, elle trouva Hiroto assis sur le lit de Kota qui, tout en séchant ses larmes, expliquait à son aîné la raison de sa terreur.


Kota : Y'a un monstre qui essaie de rentrer par la fenêtre !


Il n'eut pas besoin d'en dire plus pour que Kilari aille se réfugier sous la couverture avec lui. Pour le rassurer, avait-elle précisé. Hiroto leva en sourcil et elle comprit qu'il n'était pas dupe. Exaspérant ce mec.


Hiroto – sceptique : Comment ça un monstre ?


Kota – effrayé de voir Kilari morte de trouille : Mais à la fenêtre ! Il n'arrête pas de frapper. Il veut venir me manger les pieds quand ils dépasseront du lit, c'est sûr. Vite, viens Hiroto ! – Il repoussa son duvet pour permettre à son frère de les rejoindre – On va se serrer un peu pour que tu puisses venir te réfugier ! J'ai une couette avec un champ de protection intégré. Si tu es dessous, les monstres ne peuvent rien te faire.


Hiroto se contenta de lui ébouriffer les cheveux et se dirigea alors vers ladite fenêtre pendant que Kota et Kilari plongeaient sous la couette. Il comprit aussitôt ce qui avait fait peur à son cadet. Non mais quel crétin ! Il avait oublié de fermer les volets de la chambre de Kota, et voilà que les ombres des branches d'un arbre se reflétaient sur la fenêtre. Ce que son frangin prenait pour un monstre n'était en réalité qu'une branche, plus longue que les autres, qui grattait parfois la paroi du mur, juste au-dessus de la fenêtre. Hiroto retint de justesse son rire et ouvrit la fenêtre. Puis, prenant soin de ne pas froisser son petit frère en clamant haut et fort qu'il n'y avait rien de surnaturel dans toute cette histoire, il ajouta :


Hiroto : Bonsoir, Monsieur Monstre. Hum, ce serait sympa d'arrêter d'emmerder mon petit frère et de le laisser dormir. Il a école demain. Et si vous n'êtes pas content, c'est pareil. – Il frappa dans ses mains – Voilà, ça c'est une gifle pour vous servir d'avertissement. Je vous conseille quand même de pas trop m'énerver, parce que je pourrai bien vous péter une ou deux dizaines de dents. Et dégagez maintenant !

Ouvrir les yeux - version Skyblog (Kilari)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant