Chapitre 28

895 33 66
                                    

Mal à l'aise, je m'assied à côté de Marco, le père de Jackson. L'odeur de café règne dans la pièce ainsi que du bacon grillé. Je préfère les petits dej sucré, c'est dommage que cette famille aiment le salé. Carol dépose sur la table des œufs brouillés, des tranches de pain grillés et le bacon. Je me sert un verre de jus d'orange, rien de ce qu'il y a ne me donne vraiment faim, mon corps réclame du sucré.


- Bien dormi ?, demande Marco, un sourcil levé en portant sa tasse à ses lèvres.


- Très bien, Papá et toi ?, répond calmement Jackson.    


- Comme un bébé, surtout quand j'ai entendu des rires de fous dans les escaliers...


Je manque de m'étrangler avec jus de fruit, alors son père nous a entendu glousser comme des idiots. C'est une catastrophe. J'espère qu'il n'a pas entendu la raison de notre fou rire.


Le regard de Jackson se pose sur ma jambe qui remue, sa main se pose dessus. J'ai un léger mouvement de recul, je ne me sens pas à aise de me montrer affectueuse avec lui depuis la dernière fois dans la cuisine. Jackson lève un sourcil avant d'enlever sa main pour boire le liquide brun de sa tasse. Une tasse qui d'ailleurs est blanche, pas étonnant du tout. Ce mec a une obsession pour le blanc.


La mère du brun dépose une assiette de pancakes avec du sirop d'érable et des myrtilles devant moi.


- Tiens Nina, tu peux remercier le grand gringalet à côté de toi, il m'a demander d'en préparer quand tu viendras.


- Merci à tous les deux.    


Je vois le sourire que le brun essaye de cacher. Encore une fois, je me demande s'il joue encore la comédie, il est bien trop investie dans son rôle de petit-ami.


Je laisse mes pensées de côtés pour commencer le contenu de mon assiette. L'odeur est enivrante. Le mélange sucré est succulent, enivrant. C'est tellement bon que sans faire exprès, un gémissement s'échappe de mes lèvres. Tout le monde me regarde, mes joues deviennent écarlates. Je me racle la gorge pour me défendre.


- C'est très bon...


- Ma femme cuisine super bien, ajoute Marco.    


Je hoche la tête.


Jackson en profite pour approcher ses lèvres de mon oreille pour y chuchoter quelque chose qui me fait déglutir difficilement.


- Je préfère les gémissements que tu fais en jouissant.


Son sourire me donne envie de lui arracher sa bouche si parfaite.


- Nina, hier je suis allée chercher quelques affaires chez ta mère étant    donner que j'ai vu ta trousse de maquillage dans ma salle de bain, j'ai compris que tu restais là pour dormir.


- C'est gentil, merci Carol.    


Elle lance un regard à son mari, celui-ci hoche la tête. C'est beau devoir deux personne se comprendre en un seul regard, je voudrais que ça m'arrive avec une autre personne qu'Élie. J'ai l'impression que sans elle, je ne peux me confier à personne, que personne d'autre ne peut me comprendre. Même la psy ne savait pas tout, je ne lui faisait pas assez confiance pour me confier à elle.


- Nina,  est-ce que tu veux nous accompagner le week-end prochain ?

Je suis étonnée de la proposition mais, pourquoi pas si c'est pour changer d'air. Alors je demande.


- Bien  sûr, mais où ça ?


Encore un regard complice. Quand à Jackson, il reste neutre.


- C'est  une surprise, mi corazón, dit le brun pour empêcher sa mère de me    répondre.


Ce surnom devant ses parents éveille de léger papillon au fond de mes entrailles, je ne veux pas ressentir ça, je ne peux pas.


- Jackson ?, l'interroge-je. Comment ça une surprise ?

- Tu  verras bien.

Je finis de déjeuner en silence. Ensuite, je monte m'habiller. Bien évidemment, Monsieur le quarterback me suit. Il pense que je vais lui voler quelque chose ? Les vêtements que Carol a prit sont un jean bleu clair et un t-shirt blanc. Simple et efficace.


Jackson me barre la route devant la porte de la salle de bain.


- Laisse-moi passer Jackson, râlé-je.


- Non.       


- Pourquoi    ?


- J'ai pas envie que tu te changes, tu es bien dans mes affaires.    


- Non mais je rêve, je ne ressemble à rien du tout. Tes vêtements sont deux fois trop grand pour moi.


Il se tait, sa tentative est tellement nulle. Je le pousse et entre dans la pièce. Il me suit, sale type.


- Jackson  sort d'ici.


- Non,  c'est ma salle de bain donc j'ai le droit d'y être.


- Très  bien. Si tu veux regarder alors regarde.    


Je retire le short devant ses yeux, le dépose sur le lavabo. J'enfile mon tenga en le regardant droit dans les yeux, il déglutis.


- Bon  très bien, je te laisse. Mais garde mon pull, il te va si bien, souffle-t-il en tournant les talons.


- A  tout de suite ma princesse A.


- Nina...


C'est seulement maintenant que j'y repense, le motif d'éclair sur la manche. Je retire le pull pour l'examiner de plus près.


OH MON DIEU.


Dans le dos du pull, il y a un dessin imprimé d'un personnage que j'adore dans Naruto : Kakashi Hatake. J'ai envie de crier mais je me retiens. Est-ce qu'il sait ? Je m'empresse de mettre mes vêtements et remet le pull. Je n'ai plus envie de l'enlever, il est tellement beau. J'attache mes cheveux en chignon fait à la vite, en laissant quelques mèche débordées.


Quand je sors de la salle de bain, je tombe sur un Jackson différent de d'habitude. Il porte un jogging blanc un peu large avec un t-shirt gris qui moule absolument tout son torse. Quand il se tourne sur le côté, je remarque qu'il a un fessier bien arrondi.


- T'es belle, comme un petit pois.


- T'es pas mal non plus, comme une princesse.    


Il pouffe. J'aime pas qu'il m'appelle « petit pois », le fait qu'il trouve d'autre adjectif à ajouter après m'énerve.


- Je nous ai prévu une dernière sortie avant de reprendre les cours,  commence-t-il.


Je le fixe. Une dernière sortie ? Il s'est trop habitué à ma présence. Et le projet d'arts-plastique alors ? Je n'ai qu'un croquis, ça va prendre beaucoup, de temps pour le réaliser. Et je ne parle même pas des détails.


- D'accord,  mais après tu me laisse travailler sur le projet sans me déranger. Je te rappelle que tu m'a promis de faire ma vie un enfer si je ne travaillais pas.


- L'offre est toujours valable, déclare-t-il amusé.    


- On  va où ?


- Tu  verras bien.

Le quarterback et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant