Chapitre 1

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6 ans plus tard.
NINA.

- Julio Marco Dani Pipas !, grondé-je le petit brun qui s'apprêtait à monter sur la table.

- Nina, c'est un enfant laisse-le, souffle Carol.

- Et s'il tombe ?

- Nina, cesse d'imaginer le pire. Ça fait 5 ans que tu le surprotège, laisse le respirer un peu.

Carol a peut-être raison. Quand ma mère est partie, mon monde s'est écroulé, j'ai repoussé tout le monde. Julio, lui était là pour moi. Carol et Marco m'ont hébergé quelques mois chez eux après le départ brutal de leur fils, ils sont tristes qu'il ne soit jamais revenu. Je viens les voir aussi souvent que je le peux.

- Mamà, je peux avoir un gâteau à la cerise ?

Je lui adresse un regard qui veut dire « et le mot magique », le petit brun lève ses yeux bleu au ciel et complète :

- Por favor..

- Je lui souris et lui tend son précieux gâteau à la cerise.

- Il lui ressemble de plus en plus, remarque Marco. En plus de ça, il a les même goût...

- Son accent américain quand il parle notre langue est super mignon, ajoute Carol.

- La cerise, c'est de famille on dirait, rigolé-je sans vraiment rigoler.

- Nina... Je sais que j'avais promis de ne jamais te dire ça, mais je voudrais que Julio connaisse son père... Même si c'est juste une photo.

- Je vais y réfléchir Carol, mens-je.

En grandissant, j'ai appris à mentir lorsque l'on veut me parler du père de mon fils. C'est un sujet que j'ai du mal à aborder. Trop de souvenirs remontent rien qu'à entendre son prénom. Un mélange de rage et de tristesse se propage dans mes veines, mon fils ne mérite pas d'entendre parler de lui.

Après plusieurs heures, les parents de Mr connard retournent chez eux.

- Au revoir Abuela y Abuelo.

- Au revoir mon petit.

Mon frère choisit ce moment pour rentrer de son rencart. Julio lui saute dans les bras. Au vu de son expression, je devine que son date est une catastrophe et qu'il n'a abouti à rien. Je les laisse tous les deux devant une émission pour enfants et monte me préparer.

Pour la première fois depuis la naissance de mon fils, je vais sortir avec des amies. L'appréhension et la culpabilité de le laisser avec mon frère me ronge le ventre mais je sens que j'ai besoin d'un tout petit peu de temps pour moi.

La sonnette retentit dans la maison et bientôt, c'est Serena qui entre dans ma chambre. Dans une robe moulante verte à paillette, ses cheveux sont recouvert d'une perruque blonde . Depuis ses 19 ans, elle se passionne de perruque de toute sortes.

- Bah, alors ? Pourquoi tu n'as pas encore enfilé ta robe ?

- Parce que je viens juste de... Non laisse tomber, je met la quelle ?

Elle regarde les deux robes que j'ai posée sur mon lit. Plus soft, plus adulte que lorsque j'avais 18ans. Ma cousine fronce le nez avec un air de dégout.

- Tu te moques de qui là ? Tu veux t'habiller en mémé pour allez danser ?

- Mais elles sont très bien mes robes, pourquoi tu me dis ça ?

Serena ne me répond pas et se met à farfouiller dans mon armoire. Elle en sort la seule robe que je n'ai pas jeter. La seule que j'ai gardé pour me rappeler les erreurs du passé.

Le quarterback et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant