Le quarterback et moi

Chapitre 2

NINA.

J'ai passé la pire nuit de ma vie à cause d'un simple bout de papier, d'une culotte et de deux mots. Je ne suis pas prête de retourner en soirée.

Je me motive pour descendre préparer un petit déjeuner pour Julio et Noah. Un mélange de sucré et de salé. Ce soir, je vais voir l'un des matchs de mon petit frère au lycée, il est devenu quarterback cette année après s'être entrainé tout l'été.

Bientôt, ils descendent petit-déjeuner avant que chacun de nous passons une journée comme toutes les autres. Julio et Noah à l'école et moi au travail. Je travaille dans un bureau toute la journée, c'est parfois fatiguant d'être isolée mais quelque fois j'en profite pour roupiller quelques heures.

Comme la journée se passe assez rapidement. Je suis déjà devant l'école de Julio à l'attendre. J'aperçois ses cheveux bruns . Dès qu'il m'aperçois, il cours dans mes bras. Je lui donne le jus de fruit et le petit gâteau chocolat et cerise dont il raffole.

- Maman, aujourd'hui on a fait un dessin sur la famille.

- Oh, tu as aimé ?

- Oui, j'ai fais avec de la peinture mais la maitresse m'a demander où étais mon papa et    moi je savais pas alors j'ai pas dessiner de papa.    

Mon cœur se serre. Merde, j'avais pas prévu ça. Il va falloir que j'ai cette conversation avec lui.

- Dis Maman, il est où mon papa ?

- Je ne sais pas mon cœur, il est partit il y a très longtemps...

- Alors il faut le retrouver !

- Ce n'est pas si facile tu sais... Et si on allait chercher une glace ?

Il oublie vite le sujet mais pas moi. Je me doute bien qu'il va falloir que j'explique à mon fils qu'il a très peu de chance de connaître son père. Et lui mentir en lui faisant croire qu'il est mort n'est pas une solution raisonnable.

Il termine sa glace juste avant de rentrer. Le match de Noah est dans une heure et je dois me changer avant d'y aller. Alors que je retire mon haut dans la salle de bain, la sonnette de l'appart retentit. C'est bizarre, personne ne vient jamais et Carol prévient toujours quand elle vient. Je continue de me changer me disant que c'était sûrement une erreur mais la sonnette retentit une deuxième fois. Cette fois-ci, je panique en entendant la porte d'entrée s'ouvrir.

Je descend les escaliers en vitesse, manquant de me fracasser la tête la première avec mon pantalon à moitié enfilé.

- Maman, y'a un monsieur qui te cherches !

- Julio Pipas, je t'ai déjà dit de ne pas ouvr... Oh, putain.

Deux grands yeux bleu me fixent. Je suis paralysée par le choc, impossible de dire quoi que ce soit.

- Bonjour, dit-il.

- C'est qui maman ?

- Maman ?, répète celui-ci confus.

- Personne referme vite la porte.

- Non, Nina attend...

La porte engloutie ses mots et je referme celle-ci à clés. Je sens que je suis à deux doigts de craquer. Il est toujours aussi beau. Je refoule cette pensée pleine de vice.

- Viens là, dis-je à mon  fils qui ne comprend rien à la situation.

- Maman, le monsieur...  c'était qui.

Comment est-ce que c'est arrivé ? Je suis pourtant sûre de ne pas m'être faite suivre jusqu'à chez moi. Mes mains en tremblent. Ce ne serait pas Carol... ? Je ne l'espères pas. Je serre mon fils contre moi.