chapitre 19

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Retranscription d'une conversation entre Elona et Duncan, première rencontre, E.D.D. 10421

« — Qui êtes-vous et que faites-vous dans ma chambre ?

— La fenêtre était ouverte.

— Quoi ?!

— Repose ce tisonnier.

— Répondez-moi ou bien je vous perce l'œil qu'il vous reste !

— Je m'appelle Duncan. Et je fuyais Néra Blackrag.

— La générale ? Pourquoi ?

— J'ai perdu un pari et je n'ai pas envie de payer.

— Alors vous avez décidé de rentrer chez la première inconnue comme ça ? Mais vous êtes complètement malade !

— Oh, chérie. Tu n'as pas idée. »

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Le silence qui résonne dans la pièce est assourdissant

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Le silence qui résonne dans la pièce est assourdissant. Mes oreilles bourdonnent avec le sang qui bat à mes tempes.

— J'étais sûr que c'était lui, murmure Eleazar.

Il était sûr que c'était Atticus ?! Pourquoi poser la question alors ? Voir ma réaction ? Il ne va pas être déçu.

Je pensais préserver l'anonymat de mon frère jusqu'au bout. J'ai le sentiment que je ne peux jamais être moi-même et profiter d'Atticus sans le mettre en danger. C'est injuste. Le pire, c'est que parmi tous mes ennemis et les personnes susceptibles de percevoir cette faiblesse, il faut que ce soit Eleazar qui la trouve.

Mon sang bout dans mes veines et je vois rouge face à cette nouvelle menace.

Il sait qui est Atticus. Il sait ce qu'il représente pour moi. Je crains le pouvoir que ça lui donne. À partir de là, ce serait si facile pour lui de menacer Atticus pour me faire chanter.

Il est hors de question que je lui en laisse l'opportunité, décidé-je.

Il faut que je le tue.

Je me jette vers Eleazar si vite que je ne suis plus qu'un amas flou. Nous tombons au sol dans un roulé-boulé, alors que sa chaise se fracasse en morceaux.

Le lien tire, le lien hurle et me déchire mais j'ignore la douleur. Les autres s'approchent de nous en courant alors que je suis assise à califourchon sur Eleazar.

— Je vais te tuer ! crié-je, les mains autour de sa gorge.

Je n'arrive pas à serrer les doigts, le lien me tétanise les mains. Je grince des dents et lutte en vain. Les yeux d'Eleazar sont verrouillés aux miens dans une expression entre la peine et la provocation. Je déteste son putain de visage.

JEU DE VILAINS • Vol. I • La Reine de DénæOù les histoires vivent. Découvrez maintenant