chapitre 25

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Atticus, Lettre à Tatianna, E.D.D. 10421

« Ne va pas me faire croire que tu as rejoint la cour des divins de ton plein gré. J'étais là quand il t'a empoisonnée. Mais ne t'inquiète pas, Tatianna. Je vais trouver le moyen de te sortir de là. »

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Mon cœur tambourine dans ma poitrine, et ma main vole au pommeau de Netherbane, tandis que Lonán prend une position défensive

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Mon cœur tambourine dans ma poitrine, et ma main vole au pommeau de Netherbane, tandis que Lonán prend une position défensive. Le roi d'Avilisa nous toise, ces traits cireux figés dans une expression de fureur inégalée, mais aussi... d'inquiétude ?

— Je savais que je reconnaissais cette lame. Tu es l'héritière de Dénæ, n'est-ce pas ? Tatianna, fille de Titus ?

Merde, qu'est-ce que je vais faire ? L'adrénaline charge mon système nerveux, mais je ne peux pas juste tuer le roi Enébor. D'une part, car cela attirerait l'attention sur moi, et d'autre part parce que cela bouleverserait Eleazar. Avec le lien entre nous, je ne peux pas me le permettre. Malheureusement.

— Je ne vous veux aucun mal, tenté-je, les yeux plissés, mais la main toujours proche de Netherbane.

Au cas où il tenterait une connerie.

— C'est pour ça que tu es en train de comploter dans les couloirs de mon palais ? Que tu as épousé mon fils ?

— Je veux seulement briser la malédiction jetée par mon père.

Le roi se fige.

— Et pourquoi ça ?

— Pour la paix entre nos royaumes.

— Et ton père est d'accord avec ça ? se moque-t-il.

— Je n'en sais rien, il est mort.

Il écarquille les yeux.

— Je l'ai tué, ajouté-je pour lui montrer que nous sommes dans le même camp.

Mais Enébor lâche un rire jaune.

— Tu assassines ton propre père et tu veux me faire croire que tu n'en as pas après Eleazar ? Après ma couronne ?! Mon peuple ?

— Votre couronne et votre peuple, vous pouvez vous les garder. Quant à votre fils...

Je brandis ma main face à lui, lui montrant la preuve de mon union avec Eleazar.

— Je ne suis pas en mesure de lui faire du mal. Et vu comme il tient à vous... Il serait contrarié si je devais vous tuer. En légitime défense, bien sûr.

— Bien sûr. Donc en dehors de la haine portée à ton père, tu n'as aucune autre raison de briser cette malédiction ? Pourquoi tu voudrais la fin de la guerre alors que ton peuple aime tant verser le sang ? Si tu leur retires ça, ils vont s'entretuer jusqu'au dernier... brutes sans cervelles...

JEU DE VILAINS • Vol. I • La Reine de DénæOù les histoires vivent. Découvrez maintenant