chapitre 17

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Retranscription d'une conversation entre Néra Blackrag et Tatianna, après sa rencontre avec l'héritier des Terres Déchues, E.D.D. 10413

« — Qu'est-ce que tu ne me dis pas, Tianna ?

— Je crois que... qu'il est différent des autres divins.

— Différent comment ?

— Dangereux. »

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Les battements de mon cœur reprennent d'un coup, mais de façon si erratique et désordonnée qu'Atticus me jette un coup d'œil soucieux, alerté par son ouïe super fine

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Les battements de mon cœur reprennent d'un coup, mais de façon si erratique et désordonnée qu'Atticus me jette un coup d'œil soucieux, alerté par son ouïe super fine. Je l'ignore, mes prunelles rivées à Eleazar. Il porte un costume bien taillé, qui met en valeur ses muscles et fait ressortir la couleur de ses yeux. Sa bouche est tordue dans un sourire supérieur. Il ne me lâche pas du regard. Il est juste... magnifique. C'est énervant. Magnifique sans effort.

— J'ai déjà un cavalier, indiqué-je une fois que je me souviens comment respirer.

Eleazar ne lève même pas la tête vers Atticus. Mon frère, qui hait être ignoré, perd son sang-froid.

— Dis-lui de dégager, m'implore Atticus dans un grondement.

Je me tends, redoutant le pire. Cette fois, Eleazar tourne son attention vers le démonæ qui le dépasse de plusieurs têtes, et dit avec tout l'aplomb du monde :

Ôte tes mains de ma femme.

Ce n'est que quand Atticus obéit en clignant des yeux, que je réalise qu'Eleazar a utilisé la compulsion sur lui. Je virevolte vers le divin, qui n'a pas l'air le moins du monde désolé. Ma gifle part toute seule et résonne. Mon sang bout dans mes veines. Le temps se suspend. Le regard avide de mes sujets est sur nous mais ma démonstration de force avec Ormund doit avoir fait son effet car il me suffit de balayer la pièce du regard pour qu'ils soient tous soudain très occupés.

— Aïe, dit Eleazar d'un ton morne en se massant la joue.

Autour de mon annulaire, le bandeau brûle comme si je venais de me jeter une brique à la gueule. Je déglutis, chassant la douleur, refusant de l'afficher sur mon visage. Ça en valait largement la peine.

— Je te défends d'utiliser la compulsion sur mes sujets, Eleazar ! éclaté-je.

Il hausse les épaules.

— OK.

Je sursaute, surprise qu'il cède aussi facilement, mais ne me défais pas de mon expression colérique.

— Qu'est-ce que tu fais ici pour commencer ?!

— Tu me manquais, dit-il avec évidence. Et je voulais te voir dans cette robe.

Hein ? C'est lui qui m'a offert la robe ? Eleazar me reluque avec lenteur en s'humidifiant les lèvres. Dix degrés supplémentaires tombent sur la salle de bal.

JEU DE VILAINS • Vol. I • La Reine de DénæOù les histoires vivent. Découvrez maintenant