[𝗥𝗢𝗠𝗔𝗡𝗧𝗔𝗦𝗬 ⚔️] Que feriez-vous si votre ennemi vous proposait de lier votre âme à la sienne ?
Une haine mutuelle qui persiste depuis des milliers d'années. Une guerre qui s'éternise par tradition. Le seul moyen d'y mettre fin ? Un mariage a...
Zicerus, Les règles du jeu de vilains, date inconnue
« Suis-je en train de jouer seul ? »
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Mon cœur bat à toute vitesse contre mes côtes. Je n'arrive pas à croire que j'ai laissé Charlotte et Tianna partir ensemble. Je n'arrive pas à croire que le palais soit attaqué par des sorciers.
Je n'ai jamais été aussi énervé.
Lonán éclate le crâne d'un sorcier entre ses crocs, j'éventre le second mêlant ma vitesse à deux coups de glaives stratégiquement placés. Ormund et Caleb se chargent du dernier. Nous sommes tous les quatre couverts de sang, et nos expressions sont aussi sinistres les unes que les autres. Je frissonne avec dégoût quand Lonán se lèche les babines.
Je suis bien content qu'il se batte avec nous et non pas contre nous. J'espère que Charlotte va bien. Par les dieux, j'espère que Tianna va bien. Je secoue la tête. Je ne peux pas me laisser distraire. Je dois lui faire confiance. Même si ça va à l'encontre de tout ce en quoi je crois. En dépit de la distance, le lien entre nous est plus solide que jamais, et je m'en remets à ça.
— Comment sont-ils entrés dans le château ?! s'énerve Caleb.
— Nous ne le saurons pas avant de rejoindre le centre de sécurité, indiqué-je.
— Tuons un maximum de ces connards sur le passage, dit Ormund, une expression vengeresse sur ses traits de Viseth.
Il a retrouvé son apparence habituelle, et avec son torse nu et ses ailes couvertes de gouttes de sang, il a l'air d'un dieu terrible. Le pouvoir suinte de chacun de ses pores. Derrière les blagues et son humeur taquine, Ormund cache un assassin aguerri. Bien qu'il prétende qu'il s'agisse d'une autre vie, je sais que le Pourfendeur Ailé n'est jamais bien loin.
Caleb craque ses phalanges et hoche la tête.
— Bien, approuvé-je. Mais ne traînons pas. Pas de détour, ordonné-je.
Je baisse mes yeux sur Lonán dont la gueule arrive à mon nombril.
— Ça vaut aussi pour toi.
Il bouge la tête vers le couloir, comme pour dire « après toi, connard », et nous quittons la pièce.
Le vacarme est assourdissant, et une fumée âcre pique mes narines et mes yeux.
— Putain, je vois que dalle avec cette fumée, râle Caleb.
Ormund et moi acquiesçons, mais Lonán trottine au-devant de notre groupe, pas affecté.
Dans la cour du château, nous tombons sur un groupe de soldats en train de résister aux assauts des sorciers. J'accours. Ormund s'élance dans les airs, et atterrit derrière un sorcier.
