24, 𝐒𝐈𝐋𝐄𝐍𝐂𝐈𝐎

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────── ᪤ ──────𝐄𝐕𝐄𝐍𝐓𝐔𝐀𝐋𝐋𝐘, chapitre 24

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𝐄𝐕𝐄𝐍𝐓𝐔𝐀𝐋𝐋𝐘, chapitre 24.
silencio.
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𝐃𝐄𝐏𝐔𝐈𝐒 𝐋𝐄 𝐃𝐄𝐁𝐔𝐓, le D qui semble me suivre partout où je vais n'a jamais été celui de Del-et-Dean, mais bel et bien celui de Del tout court. J'aimais me convaincre du contraire, prétendre que le seul D comptant à mes yeux était le nôtre. Pourtant, j'ai trop souvent agi de façon à protéger le mien.

C'était ce qui m'avait frappé de plein fouet, ce soir-là. J'avais lutté si fort pour me protéger de cette réalité, mais elle m'avait rattrapé. Le pire, c'est que la personne que j'aime le plus au monde est celle qui m'a hurlé cette vérité. Je suis égoïste. Depuis le début, tout a toujours tourné autour de moi.

Je m'étais enfuie du dortoir des septièmes années, me réfugiant dans ma propre chambre pour y pleurer toutes les larmes de mon corps. Mes paupières et ma mâchoire me faisaient terriblement mal à force de se crisper, et la migraine ne tardait pas à les rejoindre. Réaliser le mal que j'avais fait à Dean me faisait physiquement souffrir. Je me dégoûtais d'autant plus lorsque je réalisais cela, car une fois de plus, je trouvais le moyen de m'attribuer sa propre douleur. Où s'arrête l'empathie ? Ressentais-je sa douleur, ou était-ce le poids de la culpabilité ?

Astoria était revenue au dortoir peu de temps après moi. Je savais que cette histoire ne tarderait pas à faire le tour de la tour des Gryffondors, et bientôt du château. Tandis que j'étais couchée sur mon lit, face tournée vers le mur, elle s'asseyait sur le sol. Je sentis le cadre du lit bouger lorsque son dos se posait contre celui-ci. Mon amie restait installée ainsi, sans prononcer le moindre mot. Mais c'était suffisant.

« Tu avais raison depuis le départ, je sanglotais dans mon oreiller. Je mérite ce qui m'arrive, et je sais que tu le penses aussi. »

Elle demeurait silencieuse un instant, cherchant sûrement les mots qui me heurteraient le moins tout en restant sincère. Seulement, la fatigue et l'alcool la gardaient bien de trouver une chose pareille, d'autant plus qu'elle n'existait pas. Peu importe ce qu'elle devait me dire, ça ferait mal. Je devais me prendre une autre claque, parce que la première ne suffirait pas.

« Je vais te chercher de l'eau, » dit-elle à voix basse en se levant.

J'avais grimacé de plus belle, car je savais que ses pensées n'allaient pas me plaire. Sinon, pourquoi se serait-elle tu ? Astoria n'est pas du genre à se prétendre "brutalement honnête", mais honnête tout court. Et en l'occurrence, la vérité était forcément brutale.

Astoria revint avec un verre d'eau qu'elle me forçait à boire entièrement. Elle me donnait également de quoi me moucher, m'évitant certainement une migraine le lendemain.

« Dors. Tu auras l'esprit plus clair demain. »

Elle avait raison. Enfin, à moitié. L'hystérie du moment m'avait quitté, j'étais plus calme ; mais mes pensées restaient les mêmes. Je m'en voulais terriblement. Mais d'un autre côté, je n'oubliais pas l'expression mortifiée de Dean lorsque j'ai entrevu son souvenir. Mon père était vivant il y a dix ans de cela, et il l'avait vu. Pire encore : il habitait notre quartier, et il avait remis une lettre à ma mère. Une lettre portant mon nom, dont j'ignorais évidemment l'existence.

𝐄𝐕𝐄𝐍𝐓𝐔𝐀𝐋𝐋𝐘 (★) ⚊ g. weasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant