Sun-kissed waves

15. Pualani

Santa Monica, Los Angeles, 23h55

Assise sur un banc, je regardais les étoiles en compagnie de Lei.

Je n'aurais jamais pensé dire cette phrase un jour, c'est... étrange.

- C'est paisible..

- Quoi ? Demandait-il en contemplant le ciel.

- Ne pas t'entendre te plaindre. Rigolais-je.

- Pareil, je me croirais presque en vacances à Hawaï quand je ne t'entends pas.

Je pouffais et remontais mes jambes sur le banc pour les placer en-dessous de mes bras, je posais délicatement mon menton sur ceux-ci.

- Comment t'as su où étaient les clés au fait ? Demandais-je.

- C'est Connor, il ne change jamais de planque. Il les mettait au même endroit quand on venait ici la nuit en douce.

- J'en reviens pas qu'il nous ait piégés.. soufflais-je.

- Ouais.

Je sentais mon téléphone vibrer dans ma poche, je voyais un message venant de Kaiko s'afficher à l'écran. Elle avait enfin allumé son téléphone.

En le prenant, Lei s'allumait un joint en regardant mon écran s'allumer.

- C'est Kaiko, elle dit qu'elle ne sait pas si elle doit écrire à Kayl.

- Mon frère c'est le mec le plus bête de cette terre, il se fou dans la merde.

- Parce que t'es mieux toi ? Demandais-je en le voyant tirer une latte.

- Bien sûr. Me répondait-il en soufflant sa fumée.

Je répondais à Kaiko.

- Si tu te sent pas prête, prends ton temps.

- Il me manque.. répondait-elle à la seconde.

- Je suis là si tu veux parler.

J'éteignais mon portable et regardais à nouveau le ciel étoilé. Je passais la soirée en compagnie du frère à son copain, et bizarrement je me sentais mal.

Comme si je ne méritais pas ça, mais ce n'était que mon point de vue.

Il écrasait son joint quelques minutes après avant de se lever pour mettre le mégot dans la poubelle à côté de nous.

- J'ai vu Adam à la soirée. Annonçait-il tranquillement.

- M'en parle pas..

Il se rasseyait à côté de moi, un peu plus proche.

- Il est venu te voir, il voulait quoi ?

- Je me souviens pas trop, mais je lui ai renversé mon verre dessus.

- Il t'a touchée ?

- Non, pourquoi ?

- Parce qu'il n'a pas le droit.

- T'es plutôt protecteur pour quelqu'un qui me déteste. Ajoutais-je.

Il ne répondait pas, le regard plongé dans le vide, songeur.

- Je t'ai déjà dit Marlee, je ne te déteste pas. Arrête de penser ça.

- C'est mon ressenti.