Chapitre 12 • Prise de conscience

335 21 4
                                    

☯⋆⋆♡⋆⋆☯
JEUDI 10 NOVEMBRE 2005
8H46

Pdv Sanae:

Les cours viennent à peine de commencer et je sens déjà le regard des autres posé sur moi. Tous les jours depuis que Shiori a lancé cette rumeur je me fais juger, insulter et j'en passe. Tout ça sans que Ran ni Machia ne soient au courant, ce qui est un miracle. Chaque matin je fais des crises d'angoisse que je cache à ma famille, j'arrive à garder mon calme même si c'est dur, et plus le temps passe plus il devient difficile pour moi de faire comme si tout allait bien. La rumeur s'est propagée comme une traînée de poudre et je suis désormais le sujet de discussion numéro 1 du lycée.

J'ai cours de mathématiques, pire cours après l'anglais. Le prof m'a en grippe puisqu'il passe son temps à m'interroger alors qu'il sait que je suis une vraie brêle. Depuis le début du mois il a arrêté et je suis relativement tranquille mais son regard me perturbe, il semble compatissant, comme la plupart des profs depuis que cette foutue rumeur à commencé. Si ils sont au courant pourquoi ne font-ils rien ?

La fin du cours arrive, Machia sort son téléphone tandis que la plupart de mes camarades sortent prendre l'air en attendant que le professeur d'histoire arrive. Je tourne la tête à ma droite et vois le premier de la classe me regarder de haut. J'aimerais être un ver pour me cacher sous terre. J'ai envie de pleurer.

Une main se pose sur ma table, je lève la tête et vois Ran.

Ran: On va discuter.

Moi: Je n'ai pas envie de bouger.

Ran: C'est pas une question.

À contrecœur je me lève, prends mon téléphone et le suis dans les couloirs jusqu'à un renfoncement où nous sommes cachés de tous. Je sais que Shiori est absente aujourd'hui à cause de ses menstruations donc je suis relativement en sécurité, mais j'ai quand même peur. Si elle apprend que je continue de parler à Ran...

Ran: Pourquoi tu m'évite ?

Je baisse la tête, je ne veux pas lui mentir droit dans les yeux.

Moi: Je ne t'évite pas.

Ran: Arrête de faire genre, je vois bien que t'es complètement déprimée.

Je me mets de plus en plus à stresser et je sens le début d'une crise d'angoisse arriver.

Moi: Non ça va je suis juste fatiguée.

Il lève mon menton pour me forcer à le regarder. Il examine brièvement mon visage, un air sérieux collé sur le sien.

Ran: C'est quoi ces cernes ? Tu dors la nuit au moins ?

Moi: Oui... Ran lâche-moi s'il te plaît.

J'ai de plus en plus de mal à me contenir et ma respiration se fait de plus en plus rapide et désordonnée. Si on me voit avec Ran, si Shiori vient finalement en cours et qu'elle nous voit, si Daina lui dit... trop de questions me font tourner la tête et je sens mes jambes trembler.

Ran: Doucement, calme-toi.

Moi: Je suis... désolée...

Juste un pari (Ran x Oc)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant