Pdv Aleyna
Lorsque j'ouvre avec vivacité la porte de la salle de bain je tombe à nez avec Biel et Adam.
-Ou est Louis ? Demandais-je inquiète
Biel m'accorde un signe de tête vers l'angle de la salle de bain. Je m'approche et y découvre Louis sur le sol presque endormi. Je m'accroupis à ses côtés et demande aux garçons :
-Comment va-t-il ?
-Ça aurait pu être pire. Il a déjà tout vomi mais je crois qu'il a de la fièvre.
Je pose ma paume de main sur son front. Celui-ci est brulant.
- Est-ce qu'un de vous peut aller me chercher de l'eau fraiche et un anti-douleur s'il vous plait ?
Biel acquiesce et sors de la salle de bain pour répondre à ma demande. Mon regard se lève sur Adam au fond de la salle de bain et celui-ci me rends un rêche regard avant de sortir de la pièce dans le silence.
Je fouille avec malaisance chaque recoin de cette salle de bain jusqu'à trouver une serviette propre. Je la saisis et la place sous le robinet. J'y fais couler de l'eau fraiche et viens la déposer sur les joues, la nuque et le front de mon ami.
-Ça va ? Lui demandais-je silencieusement
Pour réponse il lève son pouce et m'offre un faible sourire.
Je m'assois prêt de lui et pose ma tête sur son épaule et mon angoisse diminue.
Pendant notre adolescence, Louis avait fait une crise. Je n'étais pas présente lors de celle-ci mais je me souviens parfaitement quand une de mes amies qui était, elle présente, m'avait appelé pour m'informer qu'il était à l'hôpital. Je m'étais hâter dans un affolement crispant, j'avais pris mes chaussures et mes clés pour lui rendre visite. Il est resté hospitalisé plusieurs jours. Je lui rendais visite après les cours avec ses bonbons préférés : les nounours en guimauve enrobés de chocolat.
J'avais eu si peur cette nuit-là de perdre mon ami.
Il faut dire que, toute ma vie j'ai eu cette fidèle crainte de perdre un proche. Je pensais que je ne pourrais jamais m'en remettre et que ce serait un traumatisme à vie. Eh bien, ce n'était qu'une misérable divination qui n'a fait que rendre les choses réels.
Par moment, tardivement le soir dans mon lit, j'imaginais les personnes que j'aimais le plus en ce monde mourir de façon tragique sous mes yeux. Ça me faisait affreusement mal sur le moment, mais je pensais que si j'entraînais cette souffrance elle serait adéquatement plus supportable le jour où elle s'enracinera dans mon âme. Le désavantage est que, jamais je n'aurais pensé devoir m'échiner avec moi-même afin de survivre pour lui.
Mes paupières se font lourdes lorsque le silence domine la pièce. Je me bats contre ma fatigue pour ne pas m'assoupir mais quand mes yeux ce clos, la porte de la salle de bain s'ouvre brusquement. Ce qu'il me fait sursauter.
-Oh. Pardon. Dit Biel en constatant que je m'endormais
-Il vaut mieux qu'on rentre, on ne sait jamais. Son état peu empirer. Ajoute-t-il
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Luz.
RomanceImaginez, que vous prenez soudainement la décision de fuir votre ville de naissance, votre culture, votre langue et vos proches pour partir avec vos anciens amis du lycée sur un autre continent pour une durée indéterminée. 6 876 kilomètres, voici...