S'ouvrir

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Je me sens aspiré, sa porte s'ouvre, il me suffit de m' appuyer un peu plus pour être tout au fond de lui.
Il gémit à voix basse. J' aime ce son rauque.
Je bouge , un peu, pas trop.
Il remonte ses genoux vers ses épaules, je le tire  vers moi par les hanches.
Je sens son conduit se contracter intensément, de bas en haut.
Son corps s' arque,ne repose plus que sur le sommet de sa tête , sur mon bassin.
Je le maintiens fermement.
Il retombe , sa tête bascule sur le côté.
Mon Homme.

Je le sens s'enfoncer en moi, me remplir.
Il bouge, un peu, suffisamment.
Un truc vibre dans mon bassin, de plus en plus fort.
Je me contracte autour de lui.
La vibration me fait remonter les jambes sur ma poitrine, mes pieds, mes orteils se crispent, elle  remonte le long de ma colonne vertébrale, encercle mon ventre, ma poitrine.
Un feu d'artifice éclate dans ma tête.
Des couleurs dansent, bleu, rouge, vert, tourbillonnantes.

J'ouvre péniblement les yeux.
Je le sens toujours plein en moi.

Tu n' as pas jouis ?
Euh…il aurait fallu que tu sois un peu moins rapide.
Que s'est-il passé ? Je ne sais pas.
Moi aussi je suis toujours raide.
Oui.
Tu n'es pas bien, tu dois avoir mal à ta jambe.
Il avoue, il  est un peu raide.

Il se recule, mon sexe sort de lui.
Froid, frustration.
Il m' aide à m' allonger.
J' admire son cul brun filer vers le dressing.
Il ramène une brassée de coussins.
Il retient bien les cours.
Installer son, sa partenaire le plus confortablement possible.
Des coussins sous les genoux?
J' aurai un meilleur appui.
Sous ton bras, la nuque?
Il est tout glissant .
Il s'étale sur moi. Pèse de tout son poids.
Tu m'étouffe, je veux te dévorer, encore ? oui encore. J' ai faim.

Ouh là là….
Vous allez faire l' amour…
Pourquoi? on a pas fait l' amour là ?
Un peu.
Tu as pris, avalé, possédé.
Si tu t'ouvrais plutôt ?
Devenir coupe, réceptacle?
Elle raconte quoi ma ladyboy?

Je me frotte à lui. Compare nos tétons si différent, lui si rose, moi si noir.
Je sens son érection contre mon ventre.

J'yM s'il te plaît, s'il te plaît….

Je devrais te faire attendre autant que tu m' as fait attendre.

S'il te plaît….s'il te plaît….
Je me positionne au-dessus de lui.
Devenir…coupe…réceptacle….
Recevoir, ne pas prendre.
Je sens les premiers pétales s'ouvrir.
Il geint.
Les deuxièmes s'écartent, s'étirent.
Ses mains se serrent sur mes hanches.
Il me faut à peine forcer pour offrir mon coeur.
Je me sens rempli, complet, uni.

Je me pose sur son ventre.
Il invite , il insiste, plus vite, plus fort.
Il prend appui sur ses pieds, se pousse en moi.
Je m' écartèle, je le reçois, entier.

La sensation, si différente, me fait me sentir si spécial.
Il s'ouvre, tout à l'heure, il m'a avalé goulûment.
Maintenant il m'offre une place, un nid, une maison.
J' ai besoin j' ai besoin….de rien, tout est complet ,entier.
Il monte et descend, parfois il tourne en appuyant, parfois il se fait lourd, parfois léger.
Je l' empoigne aux hanches, je pousse sur mes pieds vers le haut, je veux plus, je veux tout.

De nouveau cette vibration, plus profonde, plus puissante.
J' accélère mon mouvement.
Je veux sentir ce frottement  rapide
Il me chauffe, m'illumine,
J' arrime mes yeux à ses yeux, je pousse sur mes mains, j' écarte encore plus mes cuisses.
Je vais…je vais….

Il s'effondre sur moi, bras écartés.
Sa fleur bat au rythme de son coeur, follement.
Je le sens couler entre nous.
Il bouge encore son bassin.
Je me souleve une dernière fois, agrippé à ces fesses dures.

Il se redresse brusquement, s'enfonce , ouvert.
Je hurle. Je le remplis

Je sens un baiser léger au bas de mes reins.
Ma ladyboy faisait cela.
Je la sens partir, s'envoler.
Merci . Adieu.

Son sexe sort de moi. Blop….
J' essuie son ventre.
Je me décale sur le côté
Je sens son sperme descendre.
Je reste cuisses écartées, en appui sur mes mains, je tremble.
Il me caresse .
Étale sa semence.
Il pousse sur mon dos, je me laisse tomber. Il se tourne sur le côté, parcours ma raie détrempée.
Il tourne son doigt autour de mon anus.
Il me referme.
Un tissu humide m'essuie.
Il pose sa main en cocon .
Je suis bien.
Dors.

Il tremble, on dirait une grenouille, ses cuisses sont encore largement écartées. Sa tête tombe entre ses bras tendus, sa poitrine se soulève toujours rapidement.
J' arrive à me tourner vers lui.
Mon amour, mon amour magnifique, si animal, si humain.

Je dois pousser fort sur ses omoplates pour le faire allonger.

Je prends une lingette, la passe entre ses fesses, le long de ses cuisses.
Il est encore ouvert, haletant.
Je serre ses sphincters, je le referme.
Je pose ma main en cocon pour le protéger. Protéger cette coupe qui m'a reçu si totalement.
Il étire ses jambes .
Dors.

Je crois qu'il se serait donné ainsi, a 15 ans, si on n' avait pas été séparés.

Je le regarde.
Je suis en paix…

On s'est retrouvés , on a su construire un pont au-dessus de nos 45 ans de séparation.

Je tire sur le grand drap de massage.
Je le jette en boule au sol.
Je remonte la couette sur nous .
Il m' enlace.
On s'endort.

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T'es qui toi?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant