Mens moi dans les yeux

Chapitre 20

Violette

« Tu m'entends !? Allez Violette ne me lâche pas »

«  Non ! Non ! Non ! Ouvre tes yeux putain »

Un klaxon, des cris, aucun visages seulement tout ce broua.

Je me réveille en sursaut, le lit transpirant, une semaine, sept nuit que je fais ses putains de cauchemar, que j'ai vu cette Mya, et que l'idée de retrouver la personne qui m'a renversée de fait plus présente.

Alors que mon téléphone sonne me faisant sortir de mes pensées, je l'attrape et il affiche l'appel de mes parents, sérieusement ? Ils ne m'appellent que maintenant ? Ah... c'est un facetime, super.

Je décroche, et vois alors leurs deux têtes s'afficher sur mon écran, un sourire apparaît alors sur mes lèvres, ils me manquent.

- Allo ! Ma puce tu nous entends ? gueule ma mère.

- Gueule pas, elle va devenir sourde l'engueule mon père.

- Oui je vous entend bien, alors le boulot ? Racontez moi.

Après une bonne demie heure au téléphone, je raccroche et me lève enfin de mon lit pour m'habiller, je ferais ma douche ce soir, il faut que je prévienne Léo que je prendrais ma douche ce soir vu qu'il m'attendais devant la porte à chaque fois, tellement j'avais peur d'être seule.

Elvys

Je suis au restaurant, alors que je sermonne les gamins, ils ne m'écoutent pas du tout, leurs regards dérivent sur quelque chose, ou plutôt quelqu'un..

Mya, elle commence à me casser les couilles royalement celle-là, depuis que je l'ai surprise entrain de discuter avec Violette, elle me colle comme de la peste.

J'abandonne les mômes et m'avancent vers elle.

- Qu'est ce que tu fous ici ?

- Tu es bientôt en pause, je suis venue te voir.

- Pourquoi faire ? Tu vois déjà assez de patients comme sa, j'suis pas malade en plus.

- Je voie que ton sens de l'humour est toujours là, me dit elle en riant.

Je me tourne vers les ados que j'ai abandonné, certains parlent, d'autres là regarde, et quelques uns la dévisage.

- J'ai pas le temps Mya, je sais pas à quoi tu joues, mais je ne suis pas dans la partie.

- Je ne joue à aucun jeu.-

- Alors pourquoi tu viens ici ? Sur mon lieu de travail ? Tu sais où j'habite.

Alors que je m'en vais en sa direction opposé reprendre ce que j'avais commencé, j'entends ses talons qui s'éloignent avant de s'arrêter.

- T'as commencé la partie avant même que tu t'en rendent compte, je gagnerais, je gagne toujours.

Sur ses mots elle part, j'ai rien compris à ce qu'elle m'a dit, pourtant il me semble pas qu'elle était bourrée.

Après avoir donner toutes mes consignes, je m'affale sur un tabouret en face du bar, Oscar est face à moi il passe sa main dans sa nuque, il a les mêmes mimiques que Léo, sans leurs âges de différence on pourrait croire que ce sont des jumeaux.

- Léo, il est en couple avec Violette ?

C'est quoi, une question, une affirmation ?

- De quoi ?

- J'en sais rien sa va faire une semaine chaque matin, il part la voir, je croyais qu'il était gay.

- Il l'est.

- Bah—

- L'amitié Oscar, c'est rien d'autre que de l'amitié filles garçons, ton frère aime toujours les hommes.

Alors qu'il fait mine de réfléchir, il hausse les épaules sans aucune autre réponse et me laisse seul, sérieusement, faudrait peut être qu'il arrête de s'imaginer que son frère viendra un jour lui présenter une copine, puisque qu'il n'en a même pas l'envie.

J'aperçois alors mon patrons, il se dirige vers moi souriant de toute ses dents.

- Elvys, je te cherchais.

Ses quelques mots me donnerait presque la chair de poule, lorsqu'il me dit quelque chose du genre ce n'est jamais très bon signe.

- Vu que nos fournisseurs ne veulent plus travailler avec nous, j'en ai trouver d'autres.

- Non, j'irais les voirs, il faut que j'arrange les choses.

- Hijo, il faut faire place à des changements dans la vie, alors ne t'embêtes avec ses banalités.

Putain, on a beau avoir perdu l'un de nos plus gros fournisseurs, Pablo reste optimiste, alors que dans d'autres entreprises sa ne serait pas passé c'est certain, il se racle la gorge avant de reprendre.

- Une soirée sera organisé en fin de semaine, il
y aura pleins de grands chefs étoilés, des pâtissiers, enfin tout ceux qui travaillent dans l'alimentation..

- Viens en au fait Pablo.

Il rit, mais reprend son sérieux aussitôt.

- C'est notre anniversaire de Mariage avec Marina, nous ne pourrions pas y allez j'aimerais que tu y ailles accompagné.

- Sa dépend, j'irais avec qui ?

- Sa tu le verras par toi même, mais tu es mon bras droit, je sais que tu seras à la hauteur.

- J'irais t'inquiète pas, c'est où ?

- San Diego.

Alors qu'il se lève, je comprend a l'instant même qui m'accompagnera.

- Hors de question que j'y aille.

- Je n'entend plus rien, ton vol sera a 7h10 ne sois pas en retard.

Dans quel galère je me suis encore embarqué ?