Chapitre 1 : Le sang

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La vie étudiante est diversifiée et riche, influencée par divers éléments pendant vos années universitaires, notamment les événements sociaux, la vie associative, l'engagement étudiant, ainsi que le sport et le bien-être. Votre journée type en tant qu'étudiant ne se résume pas aux cours et à la bibliothèque.
Je suis là, calme, appréciant cette vie des étudiants de l'espace universitaire. J'ai aujourd'hui avec moi 3 tickets de restauration. Plus détaillés( un tickets vert et deux tickets rouges). Le mois compte aujourd'hui 29 jours, donc il est creux. La période la plus difficile pour l'étudiant. Mais bon, j'ai mes moyens. Je me débrouille comme il se doit. La famille ne s'inquiète même pas pour moi, car pour eux, l'université c'est un eldorado. Les causeries, les vas et vient, les étudiants qui ont des examens, d'autres qui ont des cours, d'autres qui ne font rien et pire ils ne rentrent pas chez eux. Moi je me contente de l'écriture. Un amour inexplicable, une joie intense me lie, eux et moi. Amour des plus belles lurettes nous partageons, sentiments sans limite s'installe et chevauche nos idées. J'ai trop aimé les lecteurs qu'ils sont , ils ont trop apprécié l'écrivain que je suis. Un sentiment lenticulaire que je ne veux point exterminer car, eux et moi, c'est pour toujours. Tombons ensemble en léthargie pour découvrir l'autre face de nos ressentis. Ces lecteurs, Issaga vous aime.
L'université, l'univers des cités, le monde de la liberté, le milieu de la perversion, le temple de l'excellence. Tout y est. J'ai été accueilli par un ancien du nom de Saliou Seck. Il était gentil et très disponible. Tout le monde l'appréciait à première vue. Mais l'apparence est souvent trompeuse nous rappelle le dicton. La première des chances que j'ai obtenu ici, est celle d'avoir atteri dans une chambre où régnait le calme, la piété et la solidarité. L'aspect organisationnel du mode de vie me plaisait beaucoup. Toutes les conditions étaient réunis pour me tendre le tapis de la réussite. Mais devant s'installe un écueil. La liberté. Toujours la liberté. Ce concept est celui qui dérange et égare la plupart des nouveaux venus. Mais bon, basta l'abstention. On fait la fête, on se fou de tout. C'est l'université après tout. Chacun recherche le bonheur. Notre bonheur est intimement lié à nos attentes. Il dépend de ce que nous attendons. Il est fonction de nos manières de vivre l'attente. Il est influencé par la réalisation - ou non - de nos désirs. Mais notre bonheur peut aussi surgir de l'inattendu. Nous sommes toujours en attente car nous sommes conscients de l'avenir qui arrive et nous sommes remplis de désirs et d'espoirs (ce sont des signes d'humanité !). Hier, nous avons attendu aujourd'hui. Maintenant, nous attendons demain. Parfois, le poids d'hier et de demain nous font vivre plus intensément le présent. N'attendons pas demain, agissons aujourd'hui. Je dois me rendre chez un ami. Lui il est au village A, moi je réside au village G. Je l'envoie illico un texto pour demander son adresse. A l'université Gaston Berger,  on ne parle plus de pavillon mais plutôt de Village. 

16G5A...me dit-il.
Ouff,,j'ai oublié. Demain j'ai TD. Donc est-ce nécessaire de s'y rendre. Ne serait-ce pas mieux de préparer mon TD ? Mais bon, je m'en vais qu'à même. C'est toujours cette première qui en fera une habitude et qui gâchera tout.
Mais je déteste sortir.  Les regards des filles,  leur tenue vestimentaire.  Ça m'énerve. Le pire, c’est de naître femme dans un monde où l’homme, mouillé de chaud, demeure sexiste et macho. Englué dans trente kilos de muscle artificiel. Dénonçant les défauts des entrailles de maman parce que c’est une femelle, et puis se faire brûler la peau par les rétines affûtées. De ces meutes de loups affamés, bavant sur les cadenas à huit chiffres des soutiens gorges harnachés, aux décolletés plongeants des passantes élégantes mais fatiguées. Les filles à l'université se retrouvent toujours dans des situations causant et précipitant parfois leurs échecs. 
Je suis au village A. Je frappe à la porte.  Personne ne répond.  Là bas y règne une silence de cimetière.  Le calme absolu.  J'essaie de pousse la porte. Je pose une question" y a-t-il quelqu'un ? "

J'entends ainsi des pas se rapprocher de la porte.

- Qui est-ce ?
- C'est moi Issaga Diop !
- Frère,  repasse plus tard stp.
- Oh non jamais,  je me suis pas déplacé pour que tu me dise des conneries. Je vais entrer.
- D'accord,  viens !

Une odeur très bizarre frappe mon attention juste à l'entrée.  Mais que se passe-t-il ? Ça sentait du sang.

- C'est quoi cette odeur bro ?
- J'ai tué la fille...murmurait-il à bas voix .

Il commençait à pleurer.  Et bien oui.. la fille est bien morte..mais comment ?

- Calme toi, que s'est-il passé ?

J'avais très peur et je tremblais.  C'était la première fois que j'étais si proche d'un cadavre. Du sang partout...

- On était juste là,  on se taquinais et puis ...

A suivre

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