Chapitre 11

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Elle veut du sexe. D'accord. Ça ne me dérange tant que je peux obtenir l'enregistrement. Nous avons passé 1 h ensemble. Je n'ose pas vous raconter ce qui s'est vraiment passé. Foutaise.
ISSAGA DIOP, il a changé, il l'a fait deux fois. En plus avec une professionnelle. En temps normal j'aurai payé mais c'est gratuit pour ce cas d'espèces m'a t'elle dit !
Le campus social. Le problème des nouveaux, c'est qu'ils rêvent trop. Ils font très vite confiance, ils se cherchent rapidement des anciens et prennent la vie au campus à cœur. Ils croient tout savoir alors qu'ils ignorent tout. Ils apprennent tout sans rien comprendre. Et pourtant c'est très facile de se trouver un repère au campus.

Lou gueuneu métti rek moy que kou gueuneu yarou mo gueuneu bandit. Tout le monde se voile mais tout le monde se désentoile.

De l'autre côté sama genre gui di diaye neixh ak siiwww. Tout le monde est poète. Moliere ne dort plus paisiblement. Boileau regrette d'avoir écrit. Que des plumes au campus, plume fraîche, plume de l'ombre, plume saff- lamingne, plume rek. La plupart nk, c'est l'UFR SJP, moossi gueuneu sooff. J'oublie que je suis écrivain. Bon voilà j'ai récupéré l'enregistrement. Je n'ai peur de rien actuellement. Je vais bien intérieurement. Extérieurement, je me sens solide. Laff thiat. En fin de compte j'ai gagné deux fois. L'enregistrement et l'autre chose là.

Arrivé dans ma chambre, j'étais fatigué. Xhalé bi foowoull. Dafa ayy trop. Mes hanches et mes reins me font mal. Mais bon c'est normal, peut-être amoral. Je voulais m'endormir mais mission impossible. A côté, il y avait un groupe d'étudiants qui faisait du bruit. Pour eux, ken momoufi ken, alors on vit le je m'en-foutisme absolu.. C'est une association qu'ils ont créé depuis je ne sais quand. Ils passent la nuit à crier et même temps, à nous empêcher de dormir, d'étudier. Ils taquinent tout le monde. Ils n'épargnent personne. Ils sont en même temps fous et doux. J'oublie leurs noms.

Mon ami de classe Arona profite du bonheur pour tenter le bronzage intégral dehors. Comme il est coincée chez lui, il ne peut dormir, alors, il se déplace sur le balcon de façon à exposer au soleil soit son sexe, soit son cul. Autour on verra après, avec un peu de chance la plage y pourvoira si on nous libère à temps pour les vacances. Priorité aux parties blanches, pour le reste, ça constitue toujours une bonne préparation.
Arona a aussi été violé par la même femme, la même étudiante. Lui il s'est rendu en ville.

Au balcon, Arona est sorti respirer l'air dépollué au-dessus de la balustrade, bien à fond. Il paraissait tellement bien, devant lui juste a l'étage d'à côté il y avait une fille. Elle ne l'a pas dérangé. En se détournant pour rentrer, il est tombé nez à nez avec sa nudité, si je puis dire, en tout cas tombé des nues, à en juger par toutes les expressions qui se sont succédées sur son visage. La fille a bien eu l'idée de se couvrir, mais le ridicule de ramper vers son t-shirt l'a semblé plus à craindre que de rester là. En plus, le soleil l'avait plongée dans un état cotonneux. Et puis elle était chez elle !. S'il avait quelque chose à redire, il allait se faire recevoir, la voisine ! Mais il n'a pas parlé. Il a déboutonné sa chemise très lentement en la regardant dans les yeux. Qui porte une chemise pendant la chaleur  ? S'est-elle demandé. Arona en porte une.

Arona, cependant quelque chose dans sa trajectoire l'a interpellée. Aux froissements et aux frottements, elle a deviné qu'il s'asseyait sur le béton comme elle. À travers les vitres dépolies, elle a distingué une silhouette qui se contorsionnait. Curieuse, elle a penché légèrement la tête vers l'interstice au milieu des deux parois en verre, là où sa fille lui glisse toutes sortes de cadeaux : des dessins, de la pâte à modeler, et même des petites voitures. L'œil de Arona est apparu dans l'intervalle. Assuré qu'elle le voyait, il a commencé à se caresser le torse. D'amusée, elle est vite devenue humide. Elle a grimacé. Quelle situation inconfortable ! Son souffle l'a-t-elle trahie ? Il s'est enhardi. Deux plantes de pieds se sont matérialisées presque nettement contre la vitre. Arona reçoit un appel. C'est son père.

- Salut fiston ! T'es où ?
- Au balcon papa, j'arrive.

Il fallait un appel pour gâcher le moment qu'il vivait. Il voulait se la taper.

La fille ne sera pas facile à retrouver. On l'avait enterré. Je parle de celle du campus bien sûr. 
Mon père m'appelle au téléphone.

- Bonjour mon fils

- Bonjour papa.

- Comment vas-tu ? J'espère que tu n'as pas de soucis.

- Tout vas pour le mieux père.

- Tu ne manques de rien ? Alors alhamdoulillah. Je prenais de tes nouvelles.

J'ai encore menti. Je ne fais que mentir ces derniers derniers temps. C'est devenu mon métier. J'ai examen demain.  Je dois revoir mes leçons.  Je n'ai rien appris depuis deux semaines.  J'ai  eu la mention bien au bac. Maintenant je suis là.  Comme si je ne savais rien des études.  J'ai perdu confiance en moi. L'idée de la mention m'a un peu trahie.  Pourtant j'étais à jour jusqu'à ce que Saliou viennent tout bousiller.
Dans ma chambre,  nous avions un ancien très sérieux.  Il commençait à constater quelques maladresses et décida de convoquer une réunion.  Elle est prévu pour ce soir. Mais je dois me rendre en ville. Il y a une fille qui m'a invité chez elle. Je ne dois rater ça pour rien au monde. Mon ancien sera furieux je sais. Mais il faut que j'y aille.  En plus j'avais bien tissé quelques liens d'affinités avec la fille.

On était trop proche.  Elle s'appelle Rose. Rose est amoureuse de moi, je suis amoureuse d'elle mais on reste amis. Chacun attend l'autre.  On continue comme ça. Le pourquoi je dois impérativement aller à cette invitation.

Le soir, je prend une douche et touche à mon parfum.  Il était d'une odeur extraordinaire.  A 21h, je sonne à la porte de Rose. Elle vient m'ouvrir.  Elle me fait un câlin. J'ai failli crever lorsque ma main a frôlé ses seins. Sensation inexplicable.  Elle m'a fait entré.  Au salon, il y avait son père. Je salue tout le monde.

Devinez quoi ? Le père de Rose est le taximan qui nous avait déposé le soir du meurtre.  Il m'avait illico reconnu.

- Jeune homme,  on s'est déjà vu ?

- Euh, moi, non monsieur

Je mens encore...

- Oh oui c'est vous, les deux que j'avais déposé dans un endroit bizarre là,  mais normalement vous devriez voyager non ?
- Papa, arrête ça,  tu fatigue trop mon invité.. Issaga prends place j'arrive !

Rose se rend dans la cuisine.  Son père se tourne vers moi et je remarque qu'il a envie de me poser des questions.
Il soupçonne quoi au juste...

A suivre.....

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