Chapitre 15 : Perversité

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Le gardien par lui cherchait un moyen pour m'aider. Mon père vient d'arriver.  Toujours calme comme d'habitude,  il demanda à voir le commissaire en premier.
Celui-ci après l'avoir reçu, lui fait un poto de la situation.  Il ne pouvait qu'être étonné, stupéfait et abasourdi.  Toute sa vie, il  m'a formé à devenir meilleur.  Et moi, je suis devenu un criminel.  Ce n'est pas du tout facile à encaisser.  Il a demandé à me voir.

J'étais là, assis dans ma cellule.  Il était juste devant moi. Très en colère et en même temps,  il avait pitié de moi. Je suis son fils, réaction pas trop surprenante. 

- J'ai juste une question !

- Oui Papa

- Tu l'as tué ?

- Je ne l'ai pas tué !

- Alors,  pourquoi t'es là ?

- J'ai été piégé. 

- Par qui ?

- Je ne peux rien te dire pour l'instant. 

- Je suis ton père....criait-il en tapant sur les barres de fer.

- Je suis désolé papa. Mais je ne peux rien te dire pour l'instant.

Je suis à la lettre les instructions du vieux gardien.  Pour l'instant je ne dois rien dire à personne.  Je dois rester calme et attendre la suite des événements. Les prémices du changement sont là. Même si je ne comprends pas encore tout.

Tout ce que je sais, c'est que j'y vais maintenant à petit pas et non plus à tâtons.

Maman me disait toujours “c’est pas une vie, tu peux pas finir comme ça, Je ne t’ai pas mise au monde pour que tu flemmes comme un chat. Bouge toi, aie le déclic, fais quelque chose de tes dix doigts, tu verras le fric c’est chic, même si tu es hors la loi, mais n'ignore jamais que la loi triomphe toujours”
  Ça fait trop mal d'y repenser.  Mais d'un côté,  je dirai alhamdoulillah.  Je suis éloigné de ce milieu universitaire,  qualifié en perversion.  Je pense déjà à ce samedi soir,  quand je parle de ça.  Le samedi soir au campus, c'est un samedi de Paris.  Toute une journée de sommeil pour des préparatifs de soirée.  Pire, ça nous rapproche plus de sheytane. 
J'ai peu de respect pour ces gigolo, j'aime les appeler comme ça.  Qui se déplace avec leurs voitures de luxe, teintés par un costume et le tout couronné par un parfum de marque. 

Des étudiantes sont récupérées et amenées en ville selon leurs préférences,  certains vont à l'hôtel,  d'autres en boîte,  d'autres à toute sorte d'animation vespérale.  Pendant ce temps,  parents assis chez sois, se dit : ma fille étudie à l'université, mieux dire ( ma fille se prostitue à l'université). Car pour moi, faire cela, c'est vendre son corps et donner en offrande son âme au Diable.  Donc dire et redire alhamdoulillah, d'être loin de cet endroit promotionnel d'actions zéros. 

Au commissariat,  mon père attendait notre avocat.  Il voulait qu'on me fasse parler.  A quoi bon ? Mon discours aérien aurait-il sens sans preuve à l'appui. 
Je garde mon calme et j'écoute le gardien. Mon ange gardien je dirai.

Il est 21 heure.  A l'université,  le quotidien vicieux reprend son cours.  Aujourd'hui un de mes professeurs invite un de ses étudiante.  La fille est une camarade à moi. Je n'avais jamais imaginé qu'elle pourrait s'envoyer en l'air alors que je sois en prison.  Décidément les filles ne pensent qu'à elles. Le prof avait pour cette fois-ci choisi l'hôtel.  Oups, je me trompe, c'est la fille qui a préféré l'hôtel. Ils passent d'abord la soirée ensemble,  à boire et à manger à leur faim.  00 heure,  l'heure de vérité. L'heure où la fille doit payer pour l'argent qu'elle a bouffer.  Osons nous dire la vérité,  dans ces relations,  il n'y pas d'amour,  c'est du je bouffe ton argent et tu découvre la couleur de mon slip.  Tout repose sur l'intérêt.  Chacun y gagne.  Personne n'est perdant.  Les deux se dirigent à présent vers leur chambre. 

La clef électronique de la chambre d’hôtel qu'ils glissent plusieurs fois devant le signe en parapluie du wifi ne réagit pas. La porte les résiste, cependant que leurs corps font de la surchauffe.
Il prend sa bouche presque avec violence, leurs langues se disputent une fois encore sur un long baiser… avant d’essayer à nouveau cette foutu clef.
Enfin la porte s’ouvre.
Il la plaque contre le mur, pas le temps de se déshabiller. Elle le suis dans cette énergie. Ses mains trouvent son sexe, les siennes cherchent le sien, les vêtements souffrent : les boutons sautent, son corsage se déchire, elle du mal à déchiffrer l’ouverture de son pantalon. Leurs langues curieuses explorent leurs corps avec avidité.
Ne pas s’emmêler les pieds dans le pantalon qui a glissé, baisser sa petite culotte avec élégance, ne pas perdre l’équilibre sur une seule jambe, la jouissance doit être sublime !
Nuit de noce olympique…Et dire que c'était toujours comme ça.

On fait connaissance,  tu me drague,  j'accepte et la prochaine étape,  c'est de s'envoyer en l'air. Le bénef de ces relations,  ce sont les profits que reçoivent en retour les étudiantes, bon téléphone,  grosse note, etc. Et pire, ça fait plaisir.  Conscience endormie. J'ai juste peur pour les nouveaux.  Avec des anciens aussi hypocrites et aussi pervers, la réussite sera difficile.  A ces derniers je conseille toujours prudence.  Ils ne méritent vraiment pas ça.

Le commissaire revient.  Il était très surpris. Cette fois-ci,  la police s'est trompé.  Oui, ils ont loupé quelque chose. Ils ont raté quelque chose. La valise ne contenait pas de corps.  Le commissaire le savait.  Il a préféré garder pour voir si j'allais flipper et dire quelque chose.  Le corps de Fatou Bintou était bien à l'intérieur.  Mais attendez, la fille était bien morte.  J'espère bien. Non c'est sûr qu'elle était morte. Oh oui, elle ne peut pas survivre  à tout ça.  Elle était bien morte.  Bon j'en suis plus sûr de rien....
C'est quoi cette histoire ?

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