Feels like love {Drago MalefoyXAléana Morisson}

{55} Révélations

22 Mai 1998

Aujourd'hui, nous sommes le jour où je vais devenir le pire de moi-même. Ce matin, je décide d'écrire une lettre à Lise, une lettre d'au revoir. J'espère qu'elle comprendra cette décision. Je dépose la lettre sous mon oreiller pour que je puisse l'envoyer le plus discrètement possible.

Quelqu'un toqua alors à ma porte et c'est ma mère adoptive.

- Aléana, tout est prêt. Tu dois y aller. m'indique-t-elle

Je sors de ma chambre en passant devant elle, sans un regard. Rien. Je descends les escaliers avec assurance, croyez-moi à ce moment-là, j'étais tout sauf sûre de moi. J'aperçois tout ce monde autour de la table, depuis mon arrivée, ça n'était plus arrivé qu'il y ait autant de monde étant donné que chacun avait ses missions. Le seigneur des ténèbres avait ordonné aux mangemorts d'être là lorsque ce serait à mon tour de devenir l'une des leurs.

- Bien, bien, bien, Aléana Morisson. commence le seigneur J'attends ce moment depuis longtemps tu sais, je savais que tu finirais l'une des nôtres.

Il me fait signe de m'approcher de lui, je suis terrifiée par lui mais essaie de ne pas le montrer. Je suis alors debout à côté de lui en bout de table. Le silence règne.

Tu sais ma chère Aléana.. il fut un temps je connaissais tes parents... Une mine d'étonnement s'affiche sur mon visage. Il continue son histoire tout en tournant autour de la table. Je les connaissais même très bien, ils étaient à Serpentard, comme moi. A cette époque, c'est elle qui portait cette jolie chevalière que tu as autour de ton majeur. Par réflexe je me mets à toucher ma chevalière et la faire tourner autour de mon doigt.

Connais-tu ses pouvoirs ? à ce bijou ? me demande-t-il

Aucun mot sorti de ma bouche, seulement un signe négatif de ma tête. Il se mit alors à rigoler ce qui me fit sursauter ne m'attendant pas à une telle réaction.

Tu ne connais même pas ses vrais pouvoirs, pathétique. Comme je suis une personne gentille, je vais t'en donner un. continue-t-il

Vois-tu lorsque ta mère se tenait en compagnie de ton père, il arrivait souvent que sa chevalière s'allume, une forte lumière verte jaillissait de celle-ci, sans que personne comprenne pourquoi. Je ne quitte pas le seigneur des yeux, je n'ose même pas bouger, je n'ose pas croiser quelqu'un du regard.

Cela t'arrives parfois Aléana ? Je ne dis rien, pas un mouvement, pas un mot, rien du tout.

Moi, je le sais, je sais que cela t'arrives et je sais également avec qui. Tu veux garder ça secret je comprends. Son faux air sympathique me fait encore plus flipper. Bien sûr que oui je sais avec qui ma chevalière fait ça. Ce garçon est d'ailleurs assis à cette table en ce moment même, écoutant mot pour mot ce que le seigneur nous révèle.

La légende de cette chevalière dit mot pour mot "Elle te fera découvrir l'amour et te protégera du mal auquel tu feras face". Je te laisse imaginer le reste...

Trop de questions se posent dans ma tête, le temps semble s'arrêter, je ne peux pas y croire. C'est impossible, comment un objet peut faire cela. Je n'eus à peine le temps de réfléchir que le seigneur des ténèbres finissa son tour de table et se rapprocha de moi.

- Bien, maintenant tends-moi ton bras jeune sorcière.

Un silence, c'est tout ce qu'il y avait. Cette pression qui reposait sur moi était énorme. Je sentais tous les regards braqués sur moi. Incapable de faire le moindre mouvement.

- TON bras ma chère. Il perdait patience Rogue, veux-tu bien me tenir son bras. Mon ancien professeur me prit alors le bras, et même si j'essayais de lutter, il était plus costaud que moi. Je lève les yeux vers Rogue le suppliant de m'aider, les larmes aux yeux et le regard pétrifié mais il ne céda pas face à son maître. Il me leva la manche et tendit mon bras face au seigneur. A ce moment-là mon réflexe est de fermer les yeux et de me préparer mentalement comme physiquement. J'entendis une formule puis une douleur. Une douleur si intense que je me met à hurler. J'hurle de toutes mes forces, essayant tant bien que mal de retirer mon bras en vain, mais sans réussite. Cette douleur semble durer une éternité, j'ai l'impression qu'on me mutile le bras, qu'on me le brûle en même temps.

Au bout de quelques secondes, qui m'ont paru des heures, la douleur disparaît petit à petit et je rouvre timidement mes yeux. Je regarde mon avant-bras et vois cette marque, cette même marque que je découvrais chez Drago plusieurs mois auparavant. J'entends des applaudissements et des cris de joie des mangemorts mais mon regard reste vide. Je le cherche lui, mais ne le trouve pas, il est parti.

Mes parents adoptifs se lèvent et viennent vers moi, tentant de me rassurer. Je ne sais même pas où me mettre, ni quoi faire, j'ai besoin de lui parler.

Le seigneur des ténèbres est déjà reparti.

- Il est dans sa chambre. je tourne la tête et c'est Narcissa qui me l'indique.

Je manque de m'évanouir mais je finis par arriver en haut des marches. Je continue d'avancer jusqu'à sa chambre et je frappe plusieurs fois, assez fort.

- Drago, s'il te plaît ouvre-moi. ma voix se casse. Je t'en supplie, j'ai besoin de toi.

La porte s'ouvre en une fraction de seconde et je fonce dans ses bras en sanglots.

- Je sais Ana, je sais... me chuchote-t-il

- Pourquoi tu m'as laissée, pourquoi tu m'as fait ça, j'avais besoin de toi.

Pas de réponse. Quelques secondes plus tard, il reprend la parole.

- C'est que le début...