«𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 19» : 𝗃𝗎𝗌𝗊𝗎'𝖺̀ 50% 𝖽𝖾 𝖼𝗁𝖺𝗇𝖼𝖾

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Point de vue extérieur :

Étant donné que l'hôpital est surchargé ces derniers temps, les chambres individuelles se font plus rares, voire inexistantes. Actuellement, dans cette pièce aux volets ouverts, tu n'es pas seule. Tu l'as rapidement remarqué à l'entente des médecins qui venaient souvent parler à tu-ne-sais-qui.

Derrière les rideaux sans couleurs, blancs comme les murs du grand établissement, tu parles avec Izuku d'un ton léger alors qu'il est toujours à ton chevet. Vous ne criez pas, ne chahutez pas, il n'y a ni tensions, ni négativité, si bien que la vieille dame à côté n'a pas pu s'empêcher de vous complimenter intérieurement. Elle s'est toujours sentie seule dans cette pièce, après tout personne ne venait lui rendre visite, et ça la satisfaisait car elle déteste être dérangée alors qu'elle peut dormir tranquillement dans son coin. D'un tempérament aigri, elle ne supporte pas ces gosses qui ne font que brailler dès qu'ils rendent visite à leur maman du lit d'à côté.

De ton côté, la conversation avec Midoriya s'avère très lente. À vrai dire, tu as beaucoup de mal à aligner deux mots sans prendre une pause de cinq bonnes secondes. Midoriya s'efforce de rester attentif, bien que la fatigue ne le submerge déjà depuis qu'il a posé un pied dans cet hôpital. Rapidement, une question le fait titiller, alors il n'hésite pas longtemps à te la poser vu le silence qu'il y a eu entre vous :

— All Might est ici ? Sa voix est basse, il ne veut surtout pas que les deux autres patientes l'entendent.

— Oui.

Tu t'arrêtes de prononcer un mot, pourtant tu n'avais pas terminé de parler. Ton cerveau essaie de trouver des mots simples, rapides, concis. Mais ça s'avère assez dur à cause de la fatigue, de la lourdeur de ce qu'ils t'injectent dans les veines, et du fait que malgré la présence du vert tu ne te sentes pas mieux du tout. Mais après l'attente, tu continues enfin :

— Y a eu les résultats du truc que j'ai, grand frère doit être en train de parler avec le médecin à l'heure actuelle.

Midoriya hoche la tête, puis, à cause des yeux tristes que tu abordes, sa main serre un peu plus fort la tienne pour faire savoir son inquiétude. À vrai dire, tu avais peur de sa réaction quand il saura l'existence de ta maladie, parce que tu devras lui expliquer. Tu n'as pas envie, tu n'as pas la foi de bousiller davantage l'enfance de ton protégé, tu l'aimes beaucoup trop pour lui faire un coup pareil. Est-ce qu'il est heureux au moins ? C'est la question que tu te poses actuellement. Si tu le pouvais, tu lui aurais offert le monde entier, juste pour voir éternellement ce sourire sur son beau minois.

Ton visage peiné se transforme en une douce expression. Si douce que Izuku n'a pas pu empêcher les battements de son cœur de rebondir follement dans sa poitrine. Sentant que sa main commençait à devenir humide, il prend rapidement peur et se retire instantanément de l'étreinte. Il ne faudrait pas que ça te répugne, loin de lui cette idée, et puis, il a aussi envie de cacher ces rougeurs sur ses joues.

Du côté de Toshinori Yagi, aka All Might, il était effectivement en train de parler avec le médecin qui avait eu les résultats de tes analyses. Son expression est grave, Yagi ne peut pas s'empêcher de paniquer, ses mains posées sur ses genoux sont extrêmement moites.

— Dites-moi docteur, qu'est-ce qu'elle a ? Demande-t-il d'un air appréhensif.

Si c'est ce qu'il pense, si la maladie que t'avais eu dans ta vie originelle a refait surface eh bien... il ne saurait pas comment réagir, mais il serait profondément peiné. Mais rien n'est sûr, alors il préfère encore garder espoir et se dire que tu as eu un coup de froid à cause de la pluie. Le docteur soupire bruyamment, lâche son ordinateur des yeux, et s'approche de son bureau avant d'y appuyer ses coudes.

Humaine ⁱᶻᵘᵏᵘ ˣ ʳᵉᵃᵈᵉʳOù les histoires vivent. Découvrez maintenant