C'était demain qu'allait se dérouler ton opération, et tu voulais voir le vert avant de faire un choix que tu ne voulais pas regretter. Il s'assit à ton chevet, et vous vous saluez, le rouge aux joues sans savoir que dans quelques minutes à peine, ce petit bonheur allait s'arrêter net.
— Ç... ça se passe bien ici ? Te demande le vert en triturant discrètement ses doigts.
— Euh, oui ! Tu réponds, peu sûre de ta réponse.
Vous êtes tellement gênés que vous n'osez même plus prendre la parole. Jusqu'à ce que tu te décides à te reprendre et à lui demander, cette fois un peu plus sereine :
— Et toi, tu as trouvé une autre école ?
— Je pense oui, je serai encore dans la même classe que Kacchan.
En voyant que sa voix faiblissait, tu te demandais s'il y avait un problème. Alors en te redressant un peu, tu déposes ta main, devenue froide, contre celle du vert.
— Et ça ne va pas ? Demandes-tu d'une voix voulant être réconfortante.
— Euh non, ça ne me dérange pas, au contraire ! C'est juste que... j'aurais aimé que tu sois là, toi aussi.
— Désolée, et Todoroki ? Tu te dépêches de changer de sujet, tu avais l'air particulièrement pressé.
— Euh... il est retourné dans son autre école à ce qui paraît.
— Et Ren ?
— Il a été énormément choqué d'apprendre que Todu se jouait de lui, mais il lui rend visite comme il peut de temps en temps, il ne semble pas lui en vouloir tant que ça. Malheureusement, il a trouvé une autre école que la nôtre.
Tu soupires de soulagement, maintenant que tu as pris des nouvelles de tes amis, tu es plus qu'apaisée pour ce qui adviendra. Tout semblait revenir à la normale, les choses ont été faites.
— Dis, Izuku. Tu reprends après avoir soufflé un bon coup, la pression de ta main sur la sienne s'intensifie.
Il te questionne du regard en relevant la tête, ses joues rouges mettent en valeur ses multiples tâches de rousseurs. Ce qui te fait encore plus craquer, tu souris avec douceur.
— Tu penses que... plus tard, dans un autre monde, nous pourrions être ensemble, comme maintenant ? Demandes-tu, un air morose prit possession de ta voix malgré ton beau sourire.
— Mais on est ensemble, T/p, tout est parfait. Le vilain a été arrêté, tout est rentré dans l'ordre. Le vert répond avec douceur à l'étreinte de ta main, la sienne est chaude, presque moite.
— Tu... tu veux toujours devenir un super héros ? Le questionnes-tu en détournant le regard vers le bas.
— Bien sûr, c'est mon plus grand rêve de toujours, il faut absolument que je devienne comme All Might ! S'exclame Izuku son ton gagné par une grande excitation.
— Alors, c'est parfait.
Ton sourire s'élargit encore plus, sincère, ce même sourire fait chavirer son cœur plus que jamais. Il sent ses joues le picoter, alors il serre un peu plus ses doigts dans les tiens, les entremêlant doucement. À vrai dire, il voudrait rester à tes côtés pour l'éternité, il ne sait plus depuis quand il t'aime, mais ce qu'il sait que ça ne sera pas prêt de s'arrêter. Jamais.
— Je t'aime, Izuku.
Pris par surprise, le vert s'arrête de respirer. Mais rapidement, sentant que son sixième sens lui indique quelque chose d'anormal, il le urge de te répondre, tout à coup tous ses sens s'alarment et son organe vital bat plus que rapidement. Il se penche vers l'avant, les sourcils tristement froncés, avant de s'exclamer à son tour les yeux brillants d'un étrange chagrin :
— Moi aussi !
— Alors, il vaut mieux que tout revienne dans l'ordre, et pour de vrai cette fois. Il faut tout réparer, Izuku, il le faut. Ta voix s'estompe dans la pièce, plus douce que jamais.
— T/... malheureusement, les dernières choses qu'il a pu te dire ne te parviennent pas.
Tu ne lui laisses pas le temps de lui parler, activant ton alter à la puissance maximale, faisant la prière de revenir au tout début, avant que tu aies le temps d'avoir un alter. Prière exaucée, le beau visage de ton amant fut effacé dans cette lumière éclatante. Tu aurais voulu le prendre dans tes bras, effacer ses larmes qui s'échouerent sur ton visage. Tu te retrouves dans un endroit brillant, tu vois ta vie défiler avant d'atterrir dans ce jour-là où ton père te portait pour t'emmener voir AFO, et en prenant conscience de cette réalité tu arrêtes subitement ton père.
— Non papa, je ne veux pas, je ne veux pas, je vais être une bonne personne promis ! Pleures-tu dans ses bras.
Peut-être que ça aurait été mieux que AFO ne garde pas ce pouvoir assez puissant en lui, mais malgré ce risque que tu allais prendre, il fallait effacer tous ces désastres que tu allais faire. Ce n'est pas un avenir joyeux qui t'attendais, ce n'est pas ça que tu voulais, tu ne veux plus porter le poids de sa mort sur tes épaules.
— Tu n'as pas le choix, c'est moi qui commande ici !
Alors que tu avais continué de pleurer plus fort encore en te débattant et en criant mille excuses, ta mère dans un élan d'amour t'avait prise dans ses bras en t'arrachant des griffes de ton père. Et brillamment, elle avait réussi à dissuader son époux d'aller rencontrer ce "donneur de pouvoir". Ainsi, pour s'excuser, il vous emmena manger une glace. L'idée ne lui était cependant pas sortie de la tête, mais la main de sa femme qui exercait une pression autour de la sienne, l'apaisait un temps soit peu. Il avait par la suite tenté de t'emmener à nouveau voir ce donneur de pouvoir, mais à chaque fois, grâce à toi, ses plans avaient échoués.
L'homme est un incapable, dominé par le désir de puissance, tu savais que c'était purement humain, mais tu savais aussi que tu l'étais tout autant, et échapper à la mort n'était pas chose possible. Mais maintenant, tu pouvais partir le cœur léger. Parce que tu savais que tout rentrerait dans l'ordre dans le futur qui viendrait, peut-être pas pour très longtemps, mais suffisamment assez parce que tu savais que tes proches allaient bien. Tu avais avoué à Midoriya que tu l'aimais, mais ton amour pour lui n'était pas assez fort pour vous permettre d'être ensemble. Lui aussi t'aimait, mais pourtant tu espérais qu'il puisse trouver une autre personne qui pourra le combler. Finalement, tu regrettais de t'être séparée de lui, tu aurais voulu embrasser ses lèvres une dernière fois et le prendre dans tes bras jusqu'à l'infini. Mais c'était trop tard, il fallait faire ses adieux à tous ces moments de bonheur et de tristesse, il fallait dire adieu à ces personnes qui t'avaient rendu si vivante et surtout heureuse, ces moments de rigolade, de dispute, de confusion, de pur bonheur. Il n'y avait pas à dire, c'était ça la vie dont tu avais toujours rêvé.
Je vous dis adieu jours euphoriques, adieu Izuku. Merci, merci du fond du cœur.
Toshinori T/p, morte à l'âge de treize ans par maladie.
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Humaine ⁱᶻᵘᵏᵘ ˣ ʳᵉᵃᵈᵉʳ
Fanfic𝐓𝐎𝐌𝐄 𝐈𝐈 𝐈𝐳𝐮𝐤𝐮 × 𝐫𝐞𝐚𝐝𝐞𝐫𝐟𝐞𝐦𝐚𝐥𝐞 •☆• Dans un monde où l'humain n'en est plus un, s'étant abaissé en un simple outil muni d'un pouvoir pour servir l'humanité. Une silhouette au loin promet de changer cela, elle n'est pas très bell...