«𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 13» : 𝖻𝖺𝗂𝗌𝖾𝗋 𝗁𝖾𝗎𝗋𝖾𝗎𝗑

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Ton point de vue :

Encore une journée bien fatiguante, je ne sens plus mes doigts, c'est affreux. Madame Hawaii, cette prof de pacotille, nous fait écrire toute une encyclopédie ou c'est comment ?

Je marche d'un pas las jusqu'à mon chez-moi, arrivée devant la porte d'entrée je la pousse pour pouvoir entrer. Ce n'est qu'à l'entrée que je me rends compte que je n'ai pas eu besoin des clés qui se trouvent dans mon sac, en panique, je regarde autour de moi.

Les chaussures de grand-frère Yagi.

Ma frayeur dissipée, je me déchausse, mets mes chaussons et me précipite vers notre minuscule salon. Là où je le retrouve, assoupi la tête sur la table, toujours habillé de sa tenue de travail.

D'ailleurs, ça me rappelle à quel point je suis fatiguée de cette journée, alors après avoir jeté mon sac dans un coin de ma chambre. Je me jette sur mon lit, et après avoir ruminé cent et une pensées, après des heures de combat, je m'endors en oubliant de remettre ma jolie robe blanche. Mon frère a dû m'acheter une autre tenue, que je n'apprécie pas spécialement.

Dans le noir de mes paupières, je me retrouve devant un grand grillage, sans explication. Je tourne la tête pour savoir où je me retrouve, je comprends rapidement que je suis devant un collège.

Soudain, une main tape fortement sur mon épaule droite me déstabilisant par la même occasion.

Fais vite T/p, on va être en retard ! Crie un collégien en me devançant.

Je reconnais très rapidement sa tignasse verte, et l'uniforme noir qu'il portait à l'époque, à l'établissement Orudera.

Midoriya... Izuku ?

Son sac jaune est ouvert, ce qui fait que comme il court comme un fou, quelque chose en tombe au sol.
Je me précipite pour le ramasser, et étrangement, je me sens super légère. 

Arrivée, je remarque que c'est un de ses cahiers dont la couverture est imprégnée de l'écriture : No.13. Je le ramasse, avant de remarquer que, moi aussi, je suis habillée d'un uniforme de collégienne.

Je regarde droit devant moi, il m'attend, face à ma personne subjuguée, il semble complètement exténué.

T/p, tu viens ? M'appelle-t-il au loin.

Après un haut le cœur et la respiration complètement irrégulière, je lui réponds, de toute mon âme :

J'arrive, Izuku !

Le plan change, je suis dans la cour, assise sur un banc plutôt humide. Je regarde sur ma gauche, il est là à dévorer son déjeuner en faisant gaffe de ne faire tomber aucunes miettes.

Izuku, tu es ultra beau en fait.

Hein ?

Je ricane une main contre ma bouche, c'est vrai, il est beaucoup plus beau dans ce rêve, d'ailleurs ses joues tachetées sont toutes rosées.

Tu vas bien, T/p ?

Oui, pourquoi, c'est si grave que ça de complimenter son petit-ami ?

Seigneur... quoi, son petit-ami, mais pourquoi je dis ce genre de choses moi ?!

Oui mais...!

Mais...?

Sa tête baissée, je n'arrive plus à voir ce si beau visage. Je me rapproche donc lentement, à présent, mes cheveux chatouillent les siens.

Rien...! finit-il par répliquer, complètement gêné.

Je dépose délicatement ma tête contre la sienne, qu'est-ce qu'il sent bon. Je me sens si bien, je ne veux pas quitter ce magnifique rêve. C'est toujours ce dont j'ai rêvé, quand je le regardais de loin, et même maintenant, dans notre futile vie de gamins.

Je me lève rapidement, mets mes mains sur mes hanches et je remarque que ma veste y est entourée.

Viens, on va sur le toit ! M'exclame-je en relevant la tête.

Mais T/p, nous n'avons pas le droit de...!

Je le coupe en le tirant par le poignet, ce à quoi il geint mais il me suit toujours. Je le regarde, un sourire est tout de même collé sur son minois. Rapidement, il jette son carton à la poubelle, avant qu'on ne monte les escaliers nous emmenant sur ce coin interdit de tous suite à certains risques.

La caméra change de plan, je vois les lèvres d'un homme légèrement barbu. Ses bras sont croisés et il se tient tellement droit qu'on croirait faire affaire à un mur. D'ailleurs, c'est ce qu'il est, un putain de mur.

Retournez d'où vous venez les mioches, personne ne rentre ici ! Râle-t-il d'une voix si rauque et désagréable qu'on voudrait se laver les oreilles à la javel.

Mais, monsieur...! Tente-je avant de me faire gronder violemment.

Voyant que cela ne mène à rien, on descend les escaliers et je ne manque pas de grogner à haute voix combien les gens de nos jours sont dépourvus d'humanité.

Ce qui était drôle, c'est de voir Izuku complètement paniqué à essayer de me faire taire pour éviter d'autres réprimandes. Suite à quoi, j'ai explosé de rire dans les couloirs avant de lui taper affectueusement l'épaule.

Encore un doux sourire de sa part, mon cœur, non, tout mon être s'enveloppe d'une sensation à la fois douce et piquante.

Je me relève rapidement, parce que je rigolais accroupie, et je continue de parler à Izuku. J'ai regardé ses lèvres un instant, leur rose si pâle, abîmé, léger, m'attire énormément. Sans crier gare, je l'ai embrassé. C'était très rapide, on n'a pas pu approfondir, mais je ne suis pas déçue.

Je le regarde, son visage devient rapidement rouge pourpre. La bouche grande ouverte, il balaye le vent de ses mains en bégayant toutes sortes de questions.

J'ai soufflé du nez, amusée, et j'ai recommencé. Mes lèvres ne sont plus en collision avec les siennes, mais mon visage est toujours aussi proche du sien, j'entends donc son souffle agité.

Derrière... ils nous ont vu. Murmure-t-il en baissant sa tête.

Les profs ? Je panique intérieurement à cette seule idée.

Non, des élèves de notre classe.

Alors, c'est rien ! Je respire de nouveau.

Je rigole légèrement avant de me reculer complètement, les sourcils de Izuku sont tristement froncés, décrivant sa grande gêne. Il joue avec ses doigts, avant de m'offrir un sourire gratifiant.

Après, j'ai fermé les yeux, et je n'ai pas pu les ouvrir. Je voulais encore changer de plan, être de nouveau avec ce Izuku imaginaire. Oh oui, c'était un très beau rêve et ça en reste là. Je le sais, je n'ai jamais fait de rêves prémonitoires et ce n'est pas près d'arriver.

C'était assez spécial, mais ça me rassure quelque peu et me redonne un peu plus d'énergie pour ce qui peut arriver. Toi le ciel, qui m'a toujours lâché des averses en pleine tronche, merci.

***

Ce chapitre est là pour ajouter un peu de fluff à tout ça, en écrivant mon scénario j'avais presque oublié que de base cette fic est une IzukuxReader, donc cadeau. :)

Humaine ⁱᶻᵘᵏᵘ ˣ ʳᵉᵃᵈᵉʳOù les histoires vivent. Découvrez maintenant