«𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 26» : 𝖺𝗍𝗍𝗂𝗋𝖾𝗋 𝗅'𝖺𝗍𝗍𝖾𝗇𝗍𝗂𝗈𝗇

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Je pense que vous le savez déjà, j'ai été un énorme tueur à l'époque, on ne pouvait pas m'arrêter, mes victimes étaient toutes choisies dans un pur hasard. Pourquoi je le faisais ? C'était pour mon boss, il avait été énormément blessé après un lourd combat et avait besoin de temps pour se guérir de ses blessures. Alors je le couvrais en captivant l'attention de tous sur moi ! Bien évidemment, ça n'a pas fait long feu, mon boss entre-temps avait bizarrement changé de plan, il m'a envoyé une petite fille qu'il avait abominablement manipulée. C'était Todu, elle pleurait contre mon torse et semblait soulagée de me trouver.

— Manipulée, c'est-à-dire ? Demande Naomasa en fronçant les sourcils.

Oh, excusez-moi je n'ai pas été assez clair, je vais essayer de reformuler. Un jour, j'ai été envoyé pour tuer une femme qui allait prendre le train, une femme comme toutes les autres, je ne la connaissais même pas. Mais j'ai obéi, j'ai fait comme d'habitude. Mais au moment où je m'apprêtais à partir en mission, le bras droit de mon boss m'a arrêté et m'a dit que mon chef me convoquait. Malgré mon irritation de ce changement de dernière minute j'ai encore obéi sans piper mot. Quand je me suis retrouvé face à lui, il m'a dit qu'il y avait eu un petit changement de plan, pas si petit que ça finalement. Ce que je m'apprête à vous dire est assez loufoque, mais vous devez me croire.

— Parle ! S'impatiente le collègue de Naomasa qui tremblait légèrement depuis le début.

Je suis censé être mort et Todu aussi, le présent où nous vivons a été falsifié par mon boss pour une raison que j'ignore. Dans le vrai présent vous m'avez arrêter à la gare alors que j'ai tué la femme, et Todu est morte de famine dehors comme une sans-abri !

— Mais pourquoi... pour Todu ? Questionne encore le collègue, sa voix aussi tremble maintenant.

Je vous avoue que j'ai tout aussi été sidéré par ce que mon boss m'a dit ! Au début je n'y croyais pas, avant que je ne rencontre Todu en personne à la gare. Mon boss est plus que malin, il a manipulé cette petite orpheline lui promettant je ne sais quoi, il a réussi à lui retourner le cerveau pour qu'elle soit son pantin. La Todu qui existe maintenant à un grave trouble de la personnalité, je crois même qu'elle frôle la bipolarité, si elle ne l'a pas déjà développée. En soi, ce n'est plus une enfant, mais un pantin, une marionnette, un corps sans vie ! Si elle lui obéissait, c'était pour assouvir cette promesse, elle m'a un jour raconté qu'elle avait promis à l'humanité d'être libérée des héros et de toutes sortes d'injustices. Elle voyait les héros comme des outils munis d'un pouvoir pour servir l'humanité, elle voulait que le monde n'ait plus d'êtres parfaits. Elle voulait que l'humain soit libre d'être ce qu'il veut qu'il retrouve son humanité d'enfant. J'ai été plus que surpris de l'entendre dire tout ça... à croire que son passé n'a pas été très facile.

— Et donc, qu'est-ce qui s'est passé après cette rencontre ? Ordonne Naomasa qui n'en pouvait plus d'attendre les explications les plus importantes.

Oh, ce qui s'est passé après... sous l'ordre de notre boss, Todu a été mise sous ma tutelle et j'ai rejoint un groupe de super-vilains. Oh et de base je n'ai pas d'alter, mon boss a réussi à m'en procurer plus d'un. J'ai le pouvoir de faire tomber la pluie, de posséder des humains, de manier le sabre à la perfection et d'être plus qu'agile. Notre boss nous a ordonné de commettre plusieurs délits pour attirer l'attention d'une certaine personne.

— Endeavor c'est ça, le même qui vous a arrêté ? Remarque le collègue.

Non, d'une gamine, je ne sais d'ailleurs pas quel est son nom.

— Hawaii.

— Non, il ne ment pas monsieur Naomasa.

Mon boss a toujours été mystérieux, un peu trop même. J'ai promis d'arrêter de tuer, la lettre que j'ai écrite le prouve, mais je ne pouvais pas arrêter de lui obéir, parce que j'étais un peu son chien, je suis un fidèle toutou si vous préférez. Mon groupe a été dissous, arrêté par le numéro deux des héros, et grâce à Todu qui a créé de la brume autour d'elle et moi, et grâce à mon quatrième alter, nous avons réussi à nous échapper in extremis. Suite à quoi, le boss nous a dicté de nous cacher dans la Grande Déchèterie de la Vie. Todu devait surveiller à l'aide de son alter les alentours et voir si les héros ne s'approchaient pas trop et elle devait aussi grâce à sa brume faire en sorte que la déchèterie cache ses habitants. Si vous voulez savoir comment elle vous surveillait, ça fait partie de sa brume, je ne pourrais pas trop m'avancer sur le sujet. Mais quoiqu'il en soit, si elle était dans cette école primaire c'était pour surveiller cette gamine, la même gamine qui intéresse mon boss. Je crois... qu'il voulait son alter un truc du genre, je l'ai vue au festival, son aura dégage quelque chose de très puissant, à croire que ce n'est plus vraiment une enfant en fin de compte. J'ai été là-bas pour arrêter Todu, elle allait voler une marchande.

— Cette histoire de vol, a-t-elle un lien avec tout ce que tu racontes ?! Dit fermement Naomasa les doigts fortement liés.

Justement, j'y viens. Si voler cette vieille dame semble quelque chose de complètement fou au premier abord. Pour mon boss ça ne l'était pas, comme je vous l'ai dit, sa seule préoccupation est d'attirer l'attention de cette gamine. Il veut faire marquer sa présence, qu'elle vienne à lui. Quand j'ai possédé l'homme à la fin du festival, je devais la pointer du doigt mais comme je ne maîtrise pas très bien cet alter j'ai pointé du doigt un autre gamin.

— Pointer du doigt... pourquoi faire ?

Pour dire une phrase assez étrange : "le prochain, c'est toi." J'imagine que le boss voulait passer à la gamine le message suivant : "ton alter sera mien".

Humaine ⁱᶻᵘᵏᵘ ˣ ʳᵉᵃᵈᵉʳOù les histoires vivent. Découvrez maintenant