«𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 4» : 𝗋𝖺𝖽𝗂𝗈

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— Je t'avais dit de dormir pas de sortir ! Crie l'éternel numéro deux des héros à l'égard de son fils, complètement furax.

— Bah excuse-moi, ça sonne pareil aussi. J'ai dû mal entendre.

Face à l'insolence de son propre fils, le héros grince des dents, il est à deux doigts de lever la main sur lui mais un policier intervient.

— Laissez donc cet enfant tranquille et regardez ce qu'on a trouvé, les caméras ont réussi à capturer une photo, certe pas net, du dénommé vilain de la pluie.

Curieux, Shoto se hissa sur la pointe de ses minuscules pieds pour voir la photographie.

— Va voir ailleurs si j'y suis.

Son père l'arrêta net en le poussant légèrement de sa main géante, l'invitant à déguerpir sur le champ.

Mais, il est là.

Et plus les minutes passaient, plus il s'ennuyait. Son père continuait à parler à ce policier, pas que ça ne lui déplaise, au contraire, ça ne fait que retarder le retour à la maison et la punition qui l'attend. Mais il s'ennuie terriblement, il veut comprendre ce qui se trame derrière cet étrange vilain de la pluie qui donne tant de mal aux héros professionnels.

Assis sur le bord du trottoir, muni d'un bâtonnet, Shoto se contente de faire bouger les minuscules pierres à ses pieds.

Et si, le vol de la marchandise de la vieille dame avait un lien avec cette histoire ?

Un peu plus loin dans une voiture, Bakugo se pose exactement la même question si on ignore le fait qu'il a surnommé la dame "vieille croûte".

— Tu te rends compte, Katsuki ? L'histoire aurait pu encore plus dégénérer ! Geint madame Bakugo pour la énième fois.

— Ouais ouais. Répondit-il d'une voix lasse.

— Hey, écoute moi quand je te parle !

Elle tabasse son volant de klaxon en tournant la tête, détachant son regard de la route ce qui fait que la voiture faisait des sursauts infernaux. Les voitures aux alentours klaxonnent et les conducteurs l'insultent de vieille folle. Rapidement, elle reprend une conduite normale non sans avoir un air renfrogné. Bakugo, étrangement calme se penche vers la radio.

— Tu peux allumer la radio, s'te plaît ?

— Hein ?

Mitsuki se demande si son fils n'est pas soudainement possédé, mais elle sait aussi que dans ces moments-là qu'il était aussi têtu qu'elle alors elle s'exécute sans tarder.

Ce soir, à la fin du festival d'été, le vilain de la pluie a encore frappé. Il se pourrait que cette étrange pluie ait des conséquences étranges et néfastes sur nous.

Cette théorie n'est sûrement pas plausible, preuve, la pluie nous est déjà tombée dessus bien avant et on n'avait rien signalé d'anormal.

Madame Bakugo conduit plus calmement, le dos droit, elle jette des petits coups d'œil sur Katsuki qui était toujours assis calmement sans lever le petit doigt.

En tout cas, ce vilain donne du vrai fil à retordre aux héros. Par ailleurs, il se pourrait que le numéro un des héros soit enfin de retour au bercail, quel soulagement pour le Japon !

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Bakugo reste dans le silence, et par le rétroviseur, madame Bakugo le regarde, intriguée.

À quoi peut-il bien penser ce demi portion ? En sachant qu'All might est là, normalement il aurait sauté de joie. Ça doit être à cause de ce connard de putain de vilain de la pluie, je jure sur ma babouche que si je le croise, je lui fais avaler sa pauvre dignité.

En parlant du numéro un des héros, pendant que madame Bakugo avait mis un CD de son groupe préféré de rock à elle et à son fils pour éviter le silence, All might est bombardé par des tonnes de journalistes et de chaînes TV. À cause de ce léger accident, il a été décidé que tu dormiras chez Midoriya ce soir par l'intermédiaire d'un texto, pour ta plus grande joie.

— Papa est d'accord, et puis je peux pas me séparer de mon meilleur ami madame, vous comprenez ?

Madame Midoriya laissa échapper un petit rire, elle était vraiment heureuse que son fils puisse enfin sociabiliser avec d'autres enfants de son âge. Mais cela ne l'empêche pas de penser qu'il y a anguille sous roche, très vite, elle décide d'oublier ses doutes car voir son enfant heureux avait plus de valeur que le monde entier.

Vous vous mettez dans la chambre du vert, et malgré toi, c'est le silence. Dans la tête de Midoriya c'est le bazar, il hésite à commencer un monologue entier sur les héros. Après tout, les héros ont toujours été sa passion. Mais, il ne sait pas si ça te plairait.

De ton côté, tu hésites à lui parler de l'enquête du héros de la pluie et du comportement étrange de Ren, le sans-alter, et de ce qu'a dit Todu qui était resté très longtemps et encore dans ton esprit. Mais tu ne sais pas non plus, je n'ai pas envie de le saouler, je n'ai pas envie de l'inquiéter plus que l'accident de tout à l'heure, voilà à quoi tu penses.

Décidément, aucun d'entre vous n'a le courage de se lancer.

Alors que tu penses un peu plus à Ren et au fait qu'il a refusé de se joindre à vous, tu te demandes si ce n'est pas la faute à Izuku ou à Kacchan. Et c'est visiblement à cause de ce dernier que Ren ne vous avait pas rejoint pendant le festival, parce qu'il a du mal à s'entendre avec Bakugo et puisque ce dernier le suspecte. Ren se dit que c'est dû au fait qu'il n'aie pas d'Alter, ça doit être ça, il l'a vu embêter Midoriya, et il l'a justifié auprès de ses potes sous le prétexte que "ce Deku de mes deux n'a même pas d'alter".

Évidemment, Ren lui en veut. Parce que lui aussi, il ressent la même douleur que le vert. On sait bien que dans ta deuxième vie, avant que tu ne reviennes en arrière avec Izuku, quand tu étais invisible pour le monde entier. Ren avait trahi Izuku suite à une bagarre qui a eu lieu contre un cinquième année, et le vert fut l'accuser car on avait rapporté à sa prof, qui en ces temps-là n'était pas madame Jun, que celui qui avait frappé son aîné était un sans-alter. Ren n'avait pas le courage d'assumer sa bêtise, et c'est Izuku qui avait porté ce fardeau en écopant d'une bien lourde punition. Aujourd'hui, avec l'aide de Midoriya, tu éviteras la démission de votre prof actuelle.

Ren marche accompagné de Todu, le ciel est étoilé, le vent est frais, l'atmosphère est paisible et quelque peu chauffée par le souffle des deux amants. Ren ne sait pas si elle ressent la même chose que lui, il adore tout en elle, sa dent de devant à moitié cassée, ses joues rosées, son regard couleur violet, ses cheveux noirs charbons et surtout sa démarche discrète et légère. Ren l'adore, il l'avait remarquée au début de l'année et il ne la remerciera jamais assez d'avoir échangé sa copie contre la sienne et lui éviter une réprimande sévère de la part de sa mère.

"Non seulement tu es sans-alter mais tu oses me rapporter une note aussi dégueulasse ?!" C'est ce qu'elle avait dit dans ta deuxième vie.

— Todu, merci, merci pour tout. Avait articulé Ren les yeux baissés sur l'asphalte de la rue, les pointes de ses pieds s'embrassent.

— Oh, et bien, de rien, Ren. Dis, tu peux me rendre un service ?

Le garçon lève ses yeux sur la jeune fille, elle semblait plus que sérieuse, ses cheveux corbeaux bougent au rythme de la symphonie du doux vent. Ren eut le pressentiment que son amour pour Todu allait être loin d'être facile et sans grabuge.

Cet amour est même presque impossible, après tout, ce monde renferme d'incroyables mystères et de secrets comparables à ceux de l'existence même de l'humanité.

— Est-ce que je peux venir chez-toi les week-ends ?

Humaine ⁱᶻᵘᵏᵘ ˣ ʳᵉᵃᵈᵉʳOù les histoires vivent. Découvrez maintenant