𝗘𝗽𝗶𝗹𝗼𝗴𝘂𝗲

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Il n'y a pas cette fin qu'on aurait voulu, celle qu'on avait tant convoitée, celle dont on rêvait en secret tous les deux.

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Point de vue Midoriya :

J'entends des bruits de machines, et mes yeux s'ouvrent tout doucement. Et aussitôt fait que je sais que je me trouve dans l'infirmerie de mon lycée, à Yuei. Mais je me redresse brusquement, ma tête me fait affreusement mal. Rapidement, je saisis ma situation, je suis revenu dans le futur, j'ai vaincu Shinso en me blessant légèrement. Je tourne la tête dans tous les sens, cherchant T/p du regard, mais je ne la retrouve pas.

Elle n'est plus là.

Je me suis senti tellement vide, je savais qu'une partie de mon être manquait, je le savais mais je me suis tue. Personne ne semblait s'en souvenir, ni Kacchan ni Todoroki et même pas All Might. Tout ce qu'on avait vécu dans le passé leur est sorti de la tête, et moi aussi, l'amnésie m'a rattrapé. Mais ça n'empêche que le vide en moi ne s'est absolument pas arrangé, alors j'ai pris sur moi, j'ai aidé Todoroki à m'en briser tout le corps. J'ai fait de mon mieux pour être à la hauteur, mais ça ne m'a pas aidé à me sentir aussi bien que voulu. Je ne sais même pas pourquoi je m'en fais, au contraire, je devrais être heureux d'avoir cette chance de me retrouver à Yuei et qui plus est en seconde A !

×××

Point de vue extérieur :

— Vous avez vu comment ils étaient grave forts au festival hier ?! S'exclame une de tes amies un téléphone en main.

— De ouf, surtout Todoroki, non seulement il est bg mais en plus il est badass. Rit une brune en balançant ses jambes dans le vide d'un air rêveur.

Aujourd'hui, vous n'avez pas eu cours, alors vous vous êtes décidées toutes les trois à sortir dans un espace vert de Musutafu. Certes, il n'est pas très immense, mais il est très bien pour se reposer et discuter entre amies.

— Et toi, Todu, tu en dis quoi ? Te questionne ton amie brune, la même qui avait complimenté Todoroki, ce qui semble t'agacer.

— Ne m'appelle pas comme ça s'il te plaît, tu sais très bien que je n'aime pas ce prénom ! Ronchonnes-tu en croisant des bras.

— Bah... pourquoi, il est joli non ?

— Yumi, appelle la T/p, selon elle c'est encore plus beau ! balance la fille au téléphone en levant les yeux au ciel.

Tu t'appelles Hina Todu, T/p, ton père n'est autre que Hina Akitto, encore vivant en ce jour. S'il t'avait appelé T/p, c'était pour faire honneur à sa meilleure amie du passé, morte à cause d'une fâcheuse maladie. Il te parlait presque toujours d'elle quand tu étais petite, alors, tu t'es prise d'admiration et tu voulais que tout le monde t'appelle par ce deuxième prénom, beaucoup plus symbolique d'après toi. Soudain, ton téléphone vibre, tu le sors de ta poche et ouvre la notification.

— C'est qui ? Demande Yumi, visiblement trop curieuse.

— Mon père. Tu réponds rapidement, étant concentré à composer un message.

— Quel père ? Akitto ou...?

Yumi reçoit une tape sur la tête suivie de sa question, tu ne prends pas plus attention à la situation et tu sautes de la petite construction sur laquelle vous vous êtes assises pour papoter.

— L'autre, Daichi.

Oui, tu as deux pères, ce que tu sais, c'est que Akitto connaissait Daichi depuis le collège et que ça n'avait jamais tari entre eux. Rapidement et sans faire de cérémonie, tu ranges à nouveau ton téléphone dans ta poche puis tu te retournes vers tes deux amies qui commençaient à se chamailler entre elles.

— Je dois aller à l'épicerie !

— Tu reviens après ou pas ? Demande Yumi, visiblement déçue de te voir t'en aller.

— Je ne pense pas, je suis un peu fatiguée, désolée.

— T'inquiète ! On ne va pas tarder non plus. Te rassure ton autre amie en levant une main pour te saluer.

Tu en fais de même, et sans tarder tu te mets en route. Le vent te fouettant paisiblement, si bien que tu commences à fredonner une musique que tu adores encore et toujours, Yume to hazakura.

Arrivée devant l'épicerie, une autre personne en sortait. Elle avait le visage baissé sur le trottoir, et semblait être dans ses pensées, quelque peu triste. Si tu avais pensé que votre amour n'aurait pas été aussi fort pour vous permettre de vous rencontrer à nouveau, tu avais eu tort. En passant à côté de ce garçon qui t'était familié, tu t'arrêtes net, et précipitamment tu le rattrapes in extremis par les bouts du doigt au dos de son t-shirt. Il sursaute et s'arrête instantanément, et en se retournant, sans que vous ne vous en rendiez compte, vos cœur battaient à l'unisson presque en harmonie alors que vos pupilles brillaient.

— Hé, c'est pas toi le mec du championnat, celui qui s'est pété tous les doigts, Midoriya Izuku ?

Fin.

Humaine ⁱᶻᵘᵏᵘ ˣ ʳᵉᵃᵈᵉʳOù les histoires vivent. Découvrez maintenant