— Son identité à été modifiée à la date précise où Hichiro Jirai a arrêté ses crimes. Pense à haute voix Yagi en feuilletant le dossier intitulé Todu Jirai.
Il est dit qu'elle est la fille de Hichiro Jirai, mais qu'elle a été placée dans une famille d'accueil suite au fait que le meurtrier l'ait abandonnée. Elle a neuf ans et en aura dix, elle vit à Musutafu, c'est tout. En lisant ça comme ça, on dirait que tu t'es complètement gourée de cible. Mais ce n'est évidemment pas le cas, tu as dit à ton frère qu'elle n'était pas là dans l'autre passé de Midoriya, et il compte bien te croire. Après tout, les alters existent et il y aura toujours une explication possible à tout ce remue-ménage. Il ferme le dossier et ouvre l'autre à sa gauche qui est beaucoup plus vieux que le précédent.
— Todu Hina, d'après ce que je peux constater, c'est son véritable nom.
Hina, c'est un nom de famille plutôt connu, enfin, il l'était. Cette famille n'a plus le prestige qu'elle avait auparavant. D'ailleurs il se rappelle très bien avoir sauvé un de ses membres dans les débuts de sa carrière, cette personne qu'il avait sauvée était tellement distingué des autres, au vu de ses habits traditionnels et de son comportement ferme, qu'il ne l'avait pas oubliée. En plus de ça, un jour lui et son père avaient passé un appel, ce dernier très heureux lui avait annoncé que tu t'étais faite ton premier ami du nom d'Akitto Hina. Yagi déglutit, cette enfant, Todu, est la nièce d'Akitto. Elle est devenue orpheline très tôt, ses parents croulaient sous les dettes, jusqu'à présent non payées. L'état a déclaré qu'elle vivrait sous le toit de sa grand-mère, et puis, elle a été portée disparue à l'âge de six ans et est supposée morte depuis. Et le dossier s'arrête là. La main posée contre son front, Yagi doit reprendre contenance. Il ne sait pas où Sir Night Eye a dégoté ce dossier, mais c'est une vraie mine d'or qui est entre ses mains. Il suffirait de ramener d'autres petites preuves, minime soit-elles, et surtout, rendre visite à la grand-mère pour amasser le plus d'indices possibles. Une lourde pression s'abat alors sur les épaules du numéro un alors qu'il prend conscience d'une chose.
On s'apprête à arrêter une enfant.
Non, il refuserait de l'arrêter. Il est évident qu'elle a été forcée, ce n'est qu'une petite fille après tout. Lors de l'affaire, on a conclu que l'allié servait au vilain de la pluie comme caméra de surveillance. Le fait que ce soit un enfant lui permet de se balader discrètement un peu partout dans la ville et surveiller les héros, ainsi que leur cacher certaines preuves sans éveiller les soupçons. Yagi se frotte frénétiquement les cheveux, et s'en veut immédiatement d'avoir mis ces enfants dans cette affaire. Même si T/p reste une exception, Midoriya ainsi que Bakugo restent des gamins. Même si Todoroki n'a pas été mis dans cette affaire par son propre chef, il ne peut pas s'empêcher de s'en vouloir tout autant, lui aussi c'est un gosse. Toute cette mascarade est beaucoup trop compliquée pour eux, ça va sûrement gâcher leur enfance et il ne veut pas de ça.
Si j'étais arrivé plus tôt au Japon, si j'étais là pour arrêter ce foutu vilain de la pluie avec sa bande, peut-être...
Perdu dans la pénombre de ses pensées, il n'avait pas vu Sir Night Eye passait derrière son dos et lui lancer sec en relevant ses lunettes :
— Quelle triste image avons-nous là du numéro un, il faut vous relever, vous portez le pays sur vos épaules.
Dans un sursaut, il se redressa et se retourna pour voir son ami. Tout en prenant conscience de ses dires, il gonfla sa poitrine en se transformant en un gros costaud puis ria à gorge déployée pour non seulement diminuer son stress, mais aussi pour approuver les paroles de son collègue. Sir Night Eye a raison, il ne fallait pas flancher, pas maintenant, le sourire ne doit pas quitter ses lips. En constatant que l'heure des visites approchait, il se dépêcha de prendre ses dossiers et de te rejoindre. Pas une minute à perdre, il fallait te communiquer toutes ces nouvelles informations au plus vite.
×××
Mollement, Midoriya ouvre son bento alors qu'il est assis à une table dans la cantine de son école. Il n'est pas d'humeur à manger dans la cour, il ne peut pas réfléchir à autre chose qu'au sujet de ta maladie. Pourquoi tu ne lui avais rien dit ? Il ne peut pas t'en vouloir, il te trouve même d'innombrables excuses pour justifier ton mutisme. Se mélangeant dans l'antre de ses pensées, il n'a encore une fois pas remarqué Todoroki qui s'était très discrètement assis à ses côtés. Lui en revanche, passe outre des sentiments ou des raisons même de ton absence, il pense plutôt à cet allié et plus précisément à Todu. Mais il sait bien que penser ne suffira pas à prouver grand-chose, alors quand la cloche avait sonné pour la première pause du matin, il s'était dirigé vers Bakugo qui n'avait pas encore quitté son pupitre.
— Hé, Bakugo !
— Qu'est-ce tu me veux, double tête ?! lança le blond, agressivement.
— Tu pourrais me rendre un service, s'il te plaît ? Todoroki en revanche, restait toujours dans la politesse.
— Dans tes rêves, et puis quoi encore !
— Ah... désolé je me suis mal exprimé ; j'ai une idée pour récolter des indices sur l'allié.
Bakugo l'avait dévisagé un instant, il ne savait pas s'il devait se rabaisser à écouter ce Shoto. Mais si son idée est bonne, il ne pourrait pas non plus le dégager. De toute façon, ça allait se vérifier :
— Dis toujours !
— J'ai un micro dans ma poche, il permet à mon père et à son équipe de m'écouter lorsque je suis en cours tu vois.
Todoroki ne disait plus rien, et avait regardé la petite poche contre sa poitrine. Puis il avait relevé la tête, faisant de nouveau face à Bakugo avec beaucoup plus d'assurance.
— Je vais te le passer, tu le mettras dans ta poche aussi, t'iras parler à Todu à l'heure du déjeuner et tu lui poseras des questions sur son nom de famille !
— Me donne pas d'ordre ! S'était précipité de crier Bakugo en se relevant, que partiellement, avant de s'asseoir en regardant du coin de l'œil le bicolore.
Il ne pouvait visiblement pas refuser cette idée, c'était mieux que rien, alors ils s'étaient échangés le micro dans les WC sans qu'aucun de leurs camarades puissent les voir. À l'heure du déjeuner, comme convenu, Bakugo devait, et impérativement, s'asseoir à côté de Todu. Chose qui ne lui est pas du tout aisée, ce nerd de Ren lui parle avec un grand sourire et il se sentirait vachement gêné d'aller s'asseoir entre ces deux imbéciles finis. En plus de ça, ses potes à l'arrière l'attendent comme d'habitude. Bakugo grince des dents en serrant le plus fortement possible ses poings jusqu'à sentir ses ongles s'enfoncer dans sa chair.
Et puis merde, je vais le faire et puis c'est tout !
VOUS LISEZ
Humaine ⁱᶻᵘᵏᵘ ˣ ʳᵉᵃᵈᵉʳ
أدب الهواة𝐓𝐎𝐌𝐄 𝐈𝐈 𝐈𝐳𝐮𝐤𝐮 × 𝐫𝐞𝐚𝐝𝐞𝐫𝐟𝐞𝐦𝐚𝐥𝐞 •☆• Dans un monde où l'humain n'en est plus un, s'étant abaissé en un simple outil muni d'un pouvoir pour servir l'humanité. Une silhouette au loin promet de changer cela, elle n'est pas très bell...