Chapitre 17

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Les Aiglons s'introduire dans l'étroite ouverture. Ils glissèrent le long d'un toboggan de pierre et atterrirent sur de la terre froide et humide dans la plus profonde obscurité.

- Lumos !

A la lumière de leurs baguettes, les cinq adolescents s'engagèrent sur un chemin exigu et bas de plafond, semblable à un terrier de lapin, barré par de nombreuses toiles d'araignée. Ils déambulèrent ainsi pendant vingt minutes avant d'arriver au pied d'un grand escalier de pierre aux marches inégales qui aboutissait à une trappe. En soulevant celle-ci, ils se retrouvèrent dans la cave de Honeydukes. Ça sentait le chocolat, le caramel, la fraise et la réglisse. Discrètement, les Aiglons se glissèrent dans la boutique en se mêlant aux nombreux clients. Puis, ils sortirent sur la Grande Place. Il pleuvait. Ils rabattirent leur capuche, ce qui leur donnait une chance supplémentaire de passer inaperçus.

- Séparons-nous, proposa Elsie. Nous avons peu de temps. Andrew et Solan, allez au Navet Magique demander des renseignements sur l'homme qui a été attaqué. Mandy et Everett, venez avec moi à la Tête de Sanglier.

A cause du mauvais temps, les rues n'étaient pas très animées. La plupart des passants fonçaient tête baissée. Elsie, Mandy et Everett descendirent la Grande Rue, passèrent devant les Trois Balais et obliquèrent dans une rue sinueuse. Si l'auberge de Madame Rosmerta était accueillante et populaire, on ne pouvait pas en dire autant de la Tête de Sanglier. Cette dernière était sale et miteuse.

Le trio poussa la porte du pub, non sans appréhension. La salle était sombre, assez petite et déserte. Le tenancier s'appelait Mars Jovial et portait mal son nom. Son allure austère impressionna les trois adolescents.

- Pourrions-nous avoir trois jus de citrouille, s'il vous plait ? demanda Elsie.

L'homme les regarda d'un air soupçonneux mais ne posa aucune question.

- Je ne vends pas de ça ici. On n'est pas aux Trois-Balais.

- Ah... Et bien trois bièraubeurres s'il vous plait.

L'homme saisit trois choppes d'une propreté douteuse et les remplit d'un mélange ambré, tiède et mousseux.

- Vous servez beaucoup de bièraubeurres ici ?

- Qu'est-ce que ça peut bien vous faire ?

- C'est à dire que... Une elfe de maison nous a recommandée votre bièraubeurre.

- Une elfe ? Quelle elfe ?

- Winky, vous savez, l'elfe de Poudlard qu'on a retrouvée morte.

- Ah. En effet, elle est venue plusieurs fois ce mois-ci. Jamais vu un elfe aimer autant la bièraubeurre.

- Elle avait de l'argent pour payer ses consommations ? demanda Everett.

- Ce n'était pas elle qui commandait, mais l'homme qu'elle retrouvait ici.

- Un homme ? Quel homme ?

- Aucune idée. D'ailleurs, c'était peut-être une femme après tout. Il ou elle était masqué et emmitouflé dans une cape de voyage. L'elfe lui obéissait au doigt et à l'œil, en échange de quoi elle pouvait boire de tout son soûl.

- Avez-vous entendu parler de l'attaque qui s'est déroulée cette nuit dans le quartier ?

- Ma parole, vous êtes des Aurors ou quoi ? Un conseil : mêlez-vous de ce qui vous regarde, ça vaudra mieux pour vous. Finissez votre choppe et partez. Je vais bientôt fermer.

LA LIONNE ET LES AIGLONSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant