Chapitre 18

8 2 0
                                    

Andrew et Solan grimpèrent plusieurs marches, franchirent un pont et empruntèrent un sentier boueux jusqu'à une chaumière devant laquelle s'entassaient des caisses de figues et des citrouilles. Une grande pancarte annonçait "Le Navet Magique, chez Gwendoline Babcocke".

Une femme aux épaules carrées et aux cheveux violets les accueillit avec un grand sourire.

- Vous désirez ?

- Bonjour Madame Babcocke, fit Andrew qui avait préparé un scénario. Nous avons besoin de feuilles de dictame pour nos cours de potions.

- Bien sûr, combien de feuilles ?

- Une dizaine devrait suffire.

- Parfait. Autre chose ? Non ? Dans ce cas, cela vous fera cinq mornilles.

Andrew sortit son porte-monnaie et paya la commerçante.

- Votre assistant n'est pas là aujourd'hui ? demanda-t-il d'un ton détaché. Comment s'appelle-t-il déjà ?

- Vous connaissez Malo ? Il est à Sainte-Mangouste. Des voyous s'en sont pris à lui cette nuit. Probablement des voleurs. Malo revenait d'une livraison d'engrais de bouse de dragon à Irondale. On n'a pas retrouvé l'argent de la livraison sur lui. C'est étrange : savez-vous que j'ai appris ce matin par les officiers de police qu'il ne s'appelait pas réellement Malo ? Son nom est Sima Kama. Sa soeur travaille à Poudlard, parait-il.

Andrew et Solan échangèrent un regard.

- Pourquoi se faisait-il appeler Malo ? Je n'en ai pas la moindre idée. Enfin, c'est un garçon d'une grande gentillesse. J'espère qu'il se rétablira vite. Je ne sais pas comment je vais gérer les livraisons en attendant. Si jamais vous connaissez quelqu'un qui cherche un travail. Le salaire est de dix gallions par semaine.

Les deux garçons remercièrent la vendeuse volubile et prirent congé. Ce qu'ils venaient d'apprendre valaient bien cinq mornilles.

LA LIONNE ET LES AIGLONSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant