POV Owen
" Got me lookin so crazy right now"
Je sors du bureau d'Azalée en trombe et je me dirige très vite vers les toilettes pour me cacher.
Pourquoi je suis bête comme ça ?
Et pourquoi je réagis de cette manière là ?
J'ai rougis comme un malade juste parce que je l'ai imaginée avec un des mes tee-shirts ou un de mes pulls sur elle et rien d'autre et puis...
Et si elle pensait que j'étais un détraqué mental maintenant ?
Ou pire si j'étais un pervers ?
Si j'étais à sa place je penserais ça aussi.
Non mais sérieusement !
- Owen ? Ça va pas mon vieux ?
Me demande Arthur de l'autre côté de la porte.
- Comment tu sais que c'est moi ?
- Je t'ai vu courir vers les chiottes donc je t'ai suivi. Explique-t-il. T'as un code chapiteau ?
- Quoi ?! Non ! Pourquoi tu demandes ça ?
- La dernière fois que t'en as eu un t'as réagi comme ça.
- Comment tu te souviens de ça toi?
- On a tous nos petits secrets... murmure-t-il.
Je vais pas vous faire un dessin pour vous expliquer ce que veut dire le 'code chapiteau' je pense que tout le monde a compris...
-Enfin bref, gars dépêche toi de sortir de là on a entraînement !
- Ouais j'arrive, je souffle.
On est mercredi, l'ouverture de la saison est ce soir tandis que l'on joue notre premier match demain, c'est un match qui est quand même assez important parce qu'il montre quelles équipes ont gagné en force durant l'été, et j'ai absolument aucune envie de le foirer juste parce que j'étais dissipé récemment. J'essaye d'effacer l'image d'Azalée de ma tête tout en ouvrant la porte des toilettes, je me sens tellement dégueulasse de penser à elle de cette façon, elle est si pure et je la salis en l'imaginant ainsi. Quand je sors des toilettes je me retrouve face au miroir des toilettes, j'ai perdu de ma rougeur mais mes joues sont toujours un peu rosées, je passe mes mains sous l'eau et m'asperge le visage pour reprendre contenance. Si je sors comme ça les gars, en plus d'Arthur, vont vraiment penser que j'avais un code chapiteau et je sens que je n'entendrai pas la fin de cette histoire, et cela même si je leur affirme que c'est faux.
Au bout d'un moment, après que je me sois mentalement obligé à ne plus penser à elle, je sors et me dirige vers la salle de projection, ce matin nous regardons certaines actions des matchs de la saison dernière de l'équipe que nous allons affronter demain, l'équipe de Las Vegas. Ce sont les seconds favoris, après nous, pour cette nouvelle saison, l'année dernière on s'est retrouvés en final avec eux et nous avons gagné de seulement 1 point. Le match était plus que serré et on a tous conscience qu'ils sont très physiques et certains d'entre nous, dont moi, le savent très bien. Un des brutus de leur équipe n'arrêtait pas de m'envoyer dans le plexiglas, le but de ses joueurs c'est surtout de faire les "gardes du corps" pour nous empêcher d'avancer sur la glace. Ils ne jouent qu'au physique et ne marquent quasiment jamais de points. Enfin bref, on n'apprécie jamais vraiment de jouer avec ce genre d'adversaires.
Arrivé devant la salle je passe ma tête à travers l'entrebâillement et voit qu'ils ont déjà commencé à regarder les passages, je vais me prendre une soufflante je le sais déjà et c'est pourquoi je cours limite pour me rendre sur le côté de la salle, j'entends mes coéquipiers rire et je sais que c'est foutu.
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A Spoon Of Snow
RomanceUn jour, tu es au chômage et le lendemain tu deviens community manager dans une équipe de hockey qui a gagnée deux fois d'affilé la Stanley Cup. Azalée Bélanger, fraîchement revenue à Vancouver après avoir obtenu son master de communication à Stockh...