A Spoon Of Snow

Chapitre 21

POV Azalée

"So put your pretty little hand in mine"

Je me suis réveillée à 4h ce matin pour partir à 4h30 pour l'aéroport et je maudis déjà les gens qui ont créé les salles d'attente, avec leur sièges en plastiques qui grincent et qui ne sont pas confortables.

Bien évidemment quand je suis descendue de chez moi la Jeep noir d'Owen était là, et lui aussi. Je ne m'attendais pas à ce qu'il vienne me chercher ce matin et c'est pour ça que j'avais commandé un taxi mais apparemment il avait d'autre plan pour moi.

- Bonjour Aza ! me dit-il en souriant quand je monte dans sa voiture.

Des papillons s'envolent dans mon ventre à l'entente de sa voix chaleureuse et son odeur qui remplit l'habitacle donnent un plus à cette atmosphère que j'aime tant. J'ai rêvé de lui durant la nuit, on était ensemble dans mon rêve et on riait beaucoup, il avait aussi gagné la Stanley Cup et on célébrait ça ensemble. Après m'être assise et accrochée avec la ceinture de sécurité, je me tourne vers lui avec un grand sourire collé sur mon visage, celui-ci étant à 100% vrai.

- Bonjour Owen !

Après que je l'ai saluée, il démarre la voiture et nous partons en direction de l'aéroport où nous avons rendez-vous, comme à chaque fois que l'on est ensemble, on parle, on parle beaucoup et de pleins de choses. Ce matin c'est nos livres qui sont le centre de notre conversation:

- Je pense que tu vas bien aimer mon livre, me dit Owen.

- Y'a un exhibitioniste dedans ? je demande.

J'ai du mal à me dire que la seconde fois où je lui ai parlé dans toute ma vie c'était par rapport à un livre qui était tombé de mon sac et sur lequel se trouvait une couverture avec un monsieur nu tenant une crosse entre les mains. Après, quand je me dis que la première fois que je l'ai rencontrée j'ai cru que c'était le type de gars avec qui il ne valait mieux pas traîner et qui fumait des joints... Je pense que niveau première impression on est pas mal.

- Non, mais je suis certain que ça existe ! dit-il en regardant la route, ses deux mains sur le volant.

- On le trouvera ensemble alors ! je m'exclame.

Je vois son visage s'éclairer et mon cœur bat toujours plus fort. Maintenant que j'ai compris et acceptée ce que je ressentais pour lui, mes réactions sont bien plus claires. Je ne me pose même plus la question de "pourquoi je rougis ?" ou "pourquoi mon coeur bat si vite ?" quand il est autour de moi. Cet homme me fait passer par des émotions qui sont toujours plus nouvelles et ça ne fait que 2 mois que l'on se parle. On dirait que nous sommes fait pour nous entendre, nos humours et nos personnalités concordent, il est magnifiquement beau et il aime Bruno Mars, je ne pourrais pas demander mieux.

- Tu sais que quand je t'ai vu à mon lycée j'ai cru que tu étais le genre de personne un peu ghetto.

- Hein ?

Je ris de sa réaction et, quand on s'arrête à un feu, il tourne sa tête vers moi outré.

- Moi ghetto ? Tu m'as vu Azalée ?

- Oui ! Maintenant je t'ai vue ! Mais au lycée non ! T'étais habillé tout en noir, un pied sur le mur contre lequel tu étais adossé et puis tu regardais trop mal !

- Je suis quasiment certain que je n'étais pas adossé au mur avec un pied dessus !

- Ah si si ! Tu te voyais pas mais moi j'ai bien tout vu !

Il souffle amusé, lorsque le feu passe au vert je pose mon bras gauche sur le repose coude, entre nos deux sièges, seulement quelques secondes après mon action il pose son bras droit sur ce même accoudoir et entrelace nos petits doigts. Quand je le regarde je vois qu'il fixe la route mais un petit sourire est présent au coin de sa bouche, un sourire que, si j'étais assez courageuse, j'aurai embrassée.