𝙿𝚎𝚘𝚙𝚕𝚎 𝚑𝚎𝚕𝚙 𝚝𝚑𝚎 𝚙𝚎𝚘𝚙𝚕𝚎
𝙰𝚗𝚍 𝚒𝚏 𝚢𝚘𝚞'𝚛𝚎 𝚑𝚘𝚖𝚎𝚜𝚒𝚌𝚔,
𝙶𝚒𝚟𝚎 𝚖𝚎 𝚢𝚘𝚞𝚛 𝚑𝚊𝚗𝚍 𝚊𝚗𝚍 𝙸'𝚕𝚕 𝚑𝚘𝚕𝚍 𝚒𝚝
𝙿𝚎𝚘𝚙𝚕𝚎 𝚑𝚎𝚕𝚙 𝚝𝚑𝚎 𝚙𝚎𝚘𝚙𝚕𝚎
🚒🚒🚒
Habituellement, lorsque Edmundo Diaz quittait la caserne des pompiers, il rentrait à la maison pour y retrouver son fils. Ils prenaient le goûter ensemble, papotant joyeusement sur la journée qu'ils avaient passée. Si c'était possible, le plus âgé racontait quelques anecdotes de travail. Parfois, ils finissaient par inviter Buck à passer la soirée avec eux. Alors, le trio se blottissait sur le canapé devant un film choisi par Christopher. Et Eddie aimait ce genre de moment de tout son cœur, car cela lui donnait l'impression d'avoir enfin trouvé sa place dans le monde.
Aujourd'hui, l'ancien militaire fonça plutôt vers l'appartement de son meilleur ami. Buck, contrairement à lui, avait eu un jour de congé donc ils ne s'étaient pas vus. On était en plein milieu de l'après-midi, ce qui signifiait que Chris était encore à l'école pour un moment, s'étant inscrit à différents clubs après ses cours habituels. Ainsi, Eddie avait un long temps libre avant de prendre ses responsabilités paternelles. Or, ce temps libre, il voulait le passer avec le fils des Buckley.
En se garant au pied de l'appartement, il ne releva aucune trace de la présence de son ami. Les rideaux de la baie vitrée n'étaient pas tirés ; la petite fenêtre atteignable uniquement par la mezzanine n'était même pas ouverte. Malgré tout, le brun pénétra tout de même à l'intérieur. Parfois, Buck refermait tout pour que ses yeux s'adaptent mieux à la lumière de la télévision, en particulier lorsqu'il souhaitait regarder son émission de cuisine favorite. Il grimpa donc les marches d'escalier trois par trois – attendre l'ascenseur était trop long et il était vraiment impatient –, ayant hâte d'arriver sur le porche du blond.
Parvenu à destination, l'homme frappa deux petits coups contre la porte pour signaler sa présence, avant d'attraper la poignée. Cependant, il lui fut impossible de pousser le battant, signe que c'était verrouillé. Eddie fronça les sourcils. Est-ce que Buck n'était vraiment pas dans l'appartement ? Ou est-ce qu'il faisait une sieste et avait fermé à clé au cas où ? Il haussa les épaules. Ce n'était pas grave, de toute façon, car il avait son propre double des clés pour entrer à l'intérieur. Il attrapa donc le trousseau, situé dans sa poche, et déverrouilla la porte dans un mouvement parfaitement fluide.
― Buck ? Appela-t-il en se déchaussant, laissant tomber sa veste sur le porte manteau accroché dans le couloir de l'entrée.
La plupart des lumières étaient éteintes, mais Buck devait être là, car une lueur transparaissait par-dessous la porte de la salle de bains. Supposant qu'il prenait une douche, Eddie attendit quelques minutes. Durant ce laps de temps, il balaya l'appartement du regard. Ses yeux allèrent du désordre inhabituel au rez-de-chaussée jusqu'aux couvertures roulées en boule au bout du lit, à l'étage. Cela lui mit la puce à l'oreille. Quelque chose clochait. Buck n'était pas du genre à dormir toute la journée – pas depuis qu'il était de retour au travail, en tout cas.
― Buck ? Prononça-t-il à nouveau, cette fois à proximité de la porte de la salle d'eau, de sorte à ce que son meilleur ami puisse l'entendre. Est-ce que tout va bien, là-dedans ? Ajouta le brun lorsqu'il se rendit compte que l'eau de la douche ne coulait pas.
En l'absence de réponse, Eddie décida qu'il y avait vraiment quelque chose d'étrange dans cette situation. Sans compter le comportement de l'homme aux cheveux bouclés ces derniers temps. Par exemple, cette fois où il avait eu un cauchemar au point de s'en rendre malade, lorsqu'il avait passé la nuit chez les garçons Diaz récemment. Et Eddie savait que c'était à propos du tsunami et du procès. Ce n'était franchement pas difficile à deviner. En revanche, ça l'était à voir. Son ami semblait constamment torturé par quelque chose en lien avec ces deux événements, et lui ignorait de quelle façon lui venir en aide.
― Buck, je vais entrer, d'accord ? Si tu es derrière la porte, recule, s'il te plaît.
Eddie donna un coup d'épaule et le verrou céda aussitôt, comme si les astres et l'univers tout entier le poussaient en direction de son meilleur ami ; comme s'ils savaient tous que Buck avait besoin d'aide. De son aide à lui.
Sa poitrine se serra immédiatement, car Buck était bien là, prostré sur le carrelage froid de la pièce. Endormi, son air insouciant contrastait fortement avec la façon dont un liquide carmin s'écoulait de son avant-bras. Eddie passa immédiatement en mode ambulancier, cherchant de quoi nettoyer les blessures et les bander. Pour cela, il dut éviter les morceaux de miroir cassé éparpillés un peu partout et éloigner ses pensées inquiètes, car les plaies de Buck étaient bien trop uniformes pour que ce ne soit qu'une erreur d'inattention. Il s'était infligé cela, et ça brisait le cœur d'Eddie.
― Eddie ? Souffla Buck en se réveillant lorsque l'aîné commença à entourer son bras d'un bandage immaculé, jetant un coup d'œil déboussolé à la pièce.
― Hey, Evan, fut la seule réponse du brun, qui essayait de rester concentré sur sa tâche.
― Qu'est-ce que tu fais ici ? Interrogea cette fois le blond, toujours dans les vapes.
Pour répondre à sa question, Eddie fit un mouvement de tête en direction des blessures fraîchement pansées. Aussitôt, le visage de Buck s'effondra. Eddie comprit rapidement qu'il avait besoin d'être rassuré sur la situation, car le bouclé avait cette fâcheuse tendance à se sentir coupable de tout et de n'importe quoi.
― Tu ne feras plus ça, d'accord ? Même si cela me prend des mois, je vais t'aider à aller mieux.
― Tu n'es pas obligé de faire ça, répond le plus jeune en secouant la tête.
Le cœur du brun se fracassa à nouveau.
― Non, Buck... Regarde-moi, dit-il en attrapant son menton à deux mains. Ce n'est pas une obligation. C'est parce que tu es quelqu'un qui compte pour moi. Tu es mon meilleur ami, Evan. Et s'il devait t'arriver quelque chose, je ne pourrais jamais m'en remettre.
🚒🚒🚒
VOUS LISEZ
𝟓 𝐅𝐎𝐈𝐒 𝐎𝐔 𝐄𝐃𝐃𝐈𝐄 𝐀 𝐒𝐀𝐔𝐕𝐄 𝐁𝐔𝐂𝐊 ― buddie
Fanfiction+ 𝐥𝐚 𝐟𝐨𝐢𝐬 𝐨𝐮̀ 𝐁𝐮𝐜𝐤 𝐚 𝐬𝐚𝐮𝐯𝐞́ 𝐄𝐝𝐝𝐢𝐞 ✿ Eddie est amoureux d'Evan « Buck » Buckley et a souvent l'impression que son cœur va lâcher à cause des sursauts que lui provoque son meilleur ami. Parfois, on dirait qu'il doit veiller sur...