→ ᴘᴀʀᴛ ᴛᴡᴏ ﹕ ɪ·ᴍ sᴏʀʀʏ.

356 24 2
                                    

𝙸 𝚝𝚑𝚒𝚗𝚔 𝙸'𝚟𝚎 𝚜𝚎𝚎𝚗 𝚝𝚑𝚒𝚜 𝚏𝚒𝚕𝚖 𝚋𝚎𝚏𝚘𝚛𝚎
𝙰𝚗𝚍 𝙸 𝚍𝚒𝚍𝚗'𝚝 𝚕𝚒𝚔𝚎 𝚝𝚑𝚎 𝚎𝚗𝚍𝚒𝚗𝚐
𝚈𝚘𝚞'𝚛𝚎 𝚗𝚘𝚝 𝚖𝚢 𝚑𝚘𝚖𝚎𝚕𝚊𝚗𝚍 𝚊𝚗𝚢𝚖𝚘𝚛𝚎
𝚂𝚘 𝚠𝚑𝚊𝚝 𝚊𝚖 𝙸 𝚍𝚎𝚏𝚎𝚗𝚍𝚒𝚗𝚐 𝚗𝚘𝚠 ?
𝚈𝚘𝚞 𝚠𝚎𝚛𝚎 𝚖𝚢 𝚝𝚘𝚠𝚗
𝙽𝚘𝚠 𝙸'𝚖 𝚒𝚗 𝚎𝚡𝚒𝚕𝚎, 𝚜𝚎𝚎𝚒𝚗' 𝚢𝚘𝚞 𝚘𝚞𝚝
𝙸 𝚝𝚑𝚒𝚗𝚔 𝙸'𝚟𝚎 𝚜𝚎𝚎𝚗 𝚝𝚑𝚒𝚜 𝚏𝚒𝚕𝚖 𝚋𝚎𝚏𝚘𝚛𝚎


🚒🚒🚒

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

🚒🚒🚒


Buck regrettait un peu d'être parti en promenade avec une simple veste sur le dos. Son pull n'était pas particulièrement épais et les stations radios avaient annoncé cette journée comme étant la plus froide du mois de décembre. Les températures inférieures à zéro se faisaient rares en Californie, et il avait fallu en avoir le jour où il se baladait dans les bois. C'était vraiment sa veine. Toutefois, le blond refusait d'annuler sa sortie, quand bien même la brise du soir lui tirait de longs frissons. En effet, avec l'approche de la nuit, le temps s'était nettement rafraîchi. Cependant, le bouclé continuait de s'enfoncer dans la forêt. Il avait encore trop de choses sur le cœur, tellement d'informations à traiter avant de rentrer à son loft. Son cœur le faisait tellement souffrir qu'il regardait à peine dans quelle direction il allait, trop occupé à essayer d'en recoller les morceaux.


Son pas était vif et ses pensées semblaient chaotiques. Malgré tout, il prenait parfois le temps de s'arrêter, admirant la beauté visuelle que lui offrait la nature. Dans la poche de son pantalon de survêtement, son téléphone portable vibrait sans cesse. En y jetant un coup d'œil, il constata que c'était des messages de son petit ami. Eddie lui en envoyait des tonnes et des tonnes, espérant comprendre ce qui clochait avec lui. Seulement, Buck se refusait obstinément à lui expliquer que tout ce dont il avait besoin, c'était une famille à Noël – une vraie, pas une qu'il avait rafistolée à grande peine comme c'était le cas de son équipe de pompiers depuis l'épisode du procès. Au lieu de quoi, le bouclé se renfermait dans un silence destructeur.


Pris d'un soudain excès de colère, le pompier balança l'appareil électronique avec rage. L'écran se fracassa contre des pierres et atterrit sur le sol, boueux et gelé. Ses nerfs lâchant, une poignée de larmes glissèrent sur son visage. Il les essuya rapidement : l'air froid mordait déjà sa peau ; avec des perles salées en plus, cette sensation serait bien pire encore. Et il ne pensait qu'à avancer dans la forêt, espérant mettre une certaine distance entre Los Angeles et lui – ou, autrement dit, entre ses proches et son âme en lambeaux.


Cela faisait environ une heure que Buck errait dans les bois. Il ne savait pas quoi faire. Peut-être devrait-il simplement regagner la ville du cinéma et des foules et retrouver ses garçons favoris dans l'espoir de réchauffer son cœur endolori ? Cependant, le blond craignait la réaction de son petit ami. Peut-être qu'Eddie serait en colère contre lui pour être parti précipitamment un peu plus tôt ?


Buck s'énervait à être ainsi, pensant trop et s'imaginant toujours les pires scénarios. Toutefois, c'était plus fort que lui et il ne pouvait pas s'en empêcher. Cela résultait certainement de l'éducation de ses parents – ou, en l'occurrence, du manque d'éducation puisque les adultes Buckley ne s'étaient jamais réellement intéressés à sa personne. Ainsi, à trop penser, le pompier se prit les pieds dans la racine d'un arbre, glissa dans la boue et fit plusieurs roulades, dévalant une longue pente de terre. Il grogna tandis qu'il se redressait, essayant de reconnaître les alentours. Malheureusement, maintenant que ses membres étaient douloureux à cause de sa chute, en particulier sa cheville gauche, le jeune homme était dans l'incapacité de s'orienter. Tout lui paraissait inconnu, sombre et dangereux, et Buck se rendit bien vite compte que ce qu'il craignait le plus en venant ici était finalement arrivé : il était perdu.


― Je suis maudit, râla-t-il en se redressant, mais il s'effondra bien vite.


Habituellement, et depuis que le camion de pompiers l'avait écrasé, le bouclé répartissait son poids de sorte à ne pas trop s'appuyer sur sa jambe gauche. En effet, malgré les soins prodigués, cette dernière le faisait parfois encore souffrir, et il préférait la ménager. Cependant, en ce moment, sa cheville gauche étant blessée, le plus jeune des Buckley ne pouvait pas procéder de cette façon. Les traits de son visage se transformèrent en une grimace. Allait-il rester ici, coincé dans une forêt à cause d'une stupide branche ? Apparemment, oui. Si ce n'était pas de la malchance, il ignorait ce que cela pouvait être. À présent, il n'avait plus qu'à appeler des secours et-


― Oh non, réalisa-t-il rapidement.


Entendre le son de sa propre voix le rassurait un peu parce qu'en-dehors de cela, Buck ne distinguait rien d'autre que sa respiration erratique. L'angoisse montait en lui, car personne ne viendrait l'aider. Personne ne le pourrait, parce que son téléphone était fichu à cause de la façon dont il l'avait jeté au sol. Il était maintenant seul au monde, incapable de contacter qui que ce soit, blessé et frigorifié et... Il allait définitivement mourir congelé ici, gâchant les fêtes de tout le monde avec des funérailles, des larmes et des sanglots.


― Je suis désolé... Tellement désolé, pleura-t-il, laissant cette fois les gouttes d'eau dégringoler le long de ses joues jusqu'à ce qu'elles s'écrasent à terre.


Il ne savait même pas pourquoi il s'excusait, comme il n'y avait personne pour l'entendre. Mais il en avait besoin. Il avait causé tellement de mal autour de lui, il était une telle déception. Prononcer quelques excuses était la moindre des choses après s'être révélé incapable de sauver son frère aîné d'une mort certaine ; après avoir été incapable de sauver ce gamin sur les montagnes russes ; après avoir été incapable de protéger Christopher correctement durant le tsunami, le perdant dans un plouf sonore lorsque l'enfant était tombé du camion de pompiers ; après avoir intenté un procès contre la caserne, blessant toutes les personnes auxquelles il tenait. Oui. Après tout ça, il devait bien dire qu'il était désolé, même si c'était un terme stupide. Probablement aussi stupide qu'il ne l'était.


Buck remonta sa jambe intacte contre sa poitrine et l'entoura de ses bras, espérant y trouver un peu de réconfort et de chaleur. Ses épaules tressautaient encore et le blond tomba endormi, frigorifié.


🚒🚒🚒

𝟓 𝐅𝐎𝐈𝐒 𝐎𝐔 𝐄𝐃𝐃𝐈𝐄 𝐀 𝐒𝐀𝐔𝐕𝐄 𝐁𝐔𝐂𝐊 ― buddieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant