→ ᴘᴀʀᴛ ғɪᴠᴇ ﹕ ᴛᴀᴋɪɴɢ ᴄᴀʀᴇ ᴏғ ʏᴏᴜ.

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𝚂𝚘 𝙸'𝚕𝚕 𝚝𝚊𝚔𝚎 𝚌𝚊𝚛𝚎 𝚘𝚏 𝚢𝚘𝚞
𝙰𝚗𝚍 𝚑𝚘𝚗𝚎𝚢, 𝚢𝚘𝚞'𝚕𝚕 𝚝𝚊𝚔𝚎 𝚌𝚊𝚛𝚎 𝚘𝚏 𝚖𝚎, 𝚝𝚘𝚘
𝙸𝚝'𝚜 𝚖𝚊𝚐𝚒𝚌 𝚠𝚑𝚎𝚗 𝚠𝚎 𝚍𝚘
𝚂𝚘 𝚒𝚏 𝚢𝚘𝚞 𝚎𝚟𝚎𝚛 𝚏𝚎𝚎𝚕 𝚕𝚒𝚔𝚎 𝚏𝚊𝚕𝚕𝚒𝚗𝚐 𝚝𝚑𝚛𝚘𝚞𝚐𝚑
𝚈𝚎𝚊𝚑, 𝙸'𝚕𝚕 𝚝𝚊𝚔𝚎 𝚌𝚊𝚛𝚎 𝚘𝚏 𝚢𝚘𝚞


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― Eddie, tu sais, je suis assez grand pour me débrouiller seul ! Râla gentiment Buck.


Ce n'était cependant pas une véritable plainte. Le jeune homme avait reçu si peu d'amour de ses parents lorsqu'il était enfant, à l'exception des fois où il se blessait volontairement pour obtenir leur attention, qu'il était maintenant friand de toutes les formes possibles et imaginables de tendresse à son égard. Et bon sang, Eddie en faisait définitivement preuve dans cette façon dont il l'avait obligé à garder le lit chez les Diaz tout au long de la semaine, prenant soin de le border avec une couverture douce et chaleureuse à chaque fois qu'il voyait le blond s'éloigner vers le monde des rêves, éreinté par cette période de convalescence, qui lui semblait durer depuis une éternité déjà.


Buck entendit un soupir plein de tristesse et son sourire farceur fondit comme la neige. Il connaissait parfaitement bien ce genre de son. Généralement et selon son expérience, un bruit de la sorte précédait quelque chose de mauvais ; une pique glaciale qui viendrait prendre son cœur et le briser en mille morceaux. Le bouclé se prépara donc au choc, avant de se rappeler qui se tenait auprès de lui. C'était Eddie. Eddie, qui était son meilleur ami et qui ne lui ferait du mal pour rien au monde – tout du moins, pas de manière volontaire. Eddie, qui l'avait vu gravement blessé à plusieurs reprises et, plus récemment, mort. Eddie, qui en faisait des cauchemars presque toutes les nuits, avant de venir le retrouver dans sa chambre qu'il lui avait cédé pour qu'il soit plus confortable, s'asseyant à ses côtés pour être certain qu'il respirait et que son cœur battait correctement.


― Je sais que tu le pourrais. Je sais que c'est stupide de te garder enfermé ici comme si le monde extérieur allait t'avaler, mais... J'ai besoin de t'avoir à la maison, Evan. J'ai besoin de savoir que tu es là, que tu n'es pas parti dans cette ambulance...


Le pompier convalescent acquiesça gentiment pour montrer qu'il comprenait. Bien sûr, après toutes les frayeurs qu'ils avaient rencontrées, Eddie ressentait simplement ce besoin d'être rassuré. D'une certaine façon, cela serait également son cas si quelque chose de grave devait arriver au brun – sauf que pour lui, les émotions seraient certainement décuplées, compte tenu de son histoire datant et la lenteur avec laquelle il évoluait dans le traitement de son passé.


― Est-ce qu'il y a quelque chose que je puisse faire pour t'aider ? Demanda le bouclé, désirant soutenir l'aîné en toutes circonstances – il serait capable de décrocher la lune si Eddie lui en faisait la demande.


― Oui : sois un bon patient, ordonna ce dernier pour toute réponse.


Le visage de Buck se transforma en une moue boudeuse, tirant un éclat de rire au plus âgé des deux. Alors, la moue fut aussitôt remplacée par un sourire satisfait. À défaut de pouvoir rentrer chez lui – il l'était déjà, en un sens, car la maison des Diaz ressemblait plus à un chez soi que tous les logements que le blond avait connus par le passé, cette comparaison impliquant son actuel appartement – ou d'être en capacité de se balader dehors, il pouvait au moins faire en sorte que son meilleur ami retrouve ce sourire qu'il aimait tant. Cela commençait par lui changer les idées avec ses idioties habituelles et jouer à être Buck – cette seconde activité se résumant à repousser Evan Buckley très loin dans son esprit, parmi les souvenirs de son enfance, pour qu'il ne reste que la joie et le bonheur à transmettre au père de Christopher.


― Eddie ? Appela-t-il alors que l'homme s'apprêtait à quitter la pièce pour vaquer à d'autres occupations, comme faire la lessive et ranger un peu la maison.


― Oui ? Demanda l'intéressé.


Buck tendit les bras devant lui, et Eddie ne mit pas moins d'une fraction de seconde pour comprendre la demande silencieuse du plus jeune. Il revint donc sur ses pas, passant deux bras épais autour du blessé, qui laissa échapper un soupir de satisfaction en se perdant dans la chaleur de l'étreinte. Il se blottit un peu contre l'aîné, et celui-ci ne put empêcher un sourire ravi de fleurir sur son visage face à un acte si banal et touchant à la fois.


Buck et Eddie avaient toujours été tactiles. Lorsqu'ils marchaient, leurs épaules se cognaient au rythme de leurs pas ; en intervention, alors qu'ils ne faisaient qu'un pour secourir les victimes, leurs doigts s'effleuraient sans cesse ; quand le camion de pompiers avait maintenu Buck face contre terre, Eddie avait tenu sa main dans la sienne, l'exhortant de tenir bon et lui assurant que tout irait bien. Et cela avait été le cas, au bout du compte, même s'il avait connu une série d'épisodes compliqués, avec l'embolie pulmonaire, le tsunami et ce que la vague avait laissé derrière elle au moment de se retirer : un Evan à bout de forces, hanté par les images de ce jour et par tant de regrets qu'il en était venu à retrouver de vieilles habitudes pour garder la tête hors de l'eau. Et là encore, Eddie l'avait tenu et avait assuré que tout irait bien. Parce que c'était toujours le cas, à la fin. Tout allait bien.


Enfin, toujours est-il que plus récemment, et paradoxalement après la phase de procédure judiciaire entamée et rapidement avortée par Buck, les deux amis avaient développé cette nouvelle forme de proximité. Elle était essentiellement constituée de paroles tendres, d'étreintes chaudes et confortables et de sourires enchantés. Et si quelqu'un se penchait davantage dessus, il pourrait facilement deviner qu'il y avait bien plus derrière tout ça qu'une simple amitié. Toutefois, ils venaient tout juste d'échapper à une nouvelle tempête – et il y en aurait probablement d'autres, compte tenu de la chance mortelle dont Buck faisait l'objet. Par conséquent, c'était une question pour un autre jour. Pour l'heure, ils voulaient juste rester l'un auprès de l'autre, en sécurité.


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𝟓 𝐅𝐎𝐈𝐒 𝐎𝐔 𝐄𝐃𝐃𝐈𝐄 𝐀 𝐒𝐀𝐔𝐕𝐄 𝐁𝐔𝐂𝐊 ― buddieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant